Sois adulte. Chacun de tes actes te juge.
Tu t'es endormi sur les lauriers des anciens, bercé par la douceur du vieux monde. Hypnotisé par l'assistanat digital, la frénésie de l'immédiat. Ton suivisme appliqué. Tu sirotes ton thé glacé en terrasse et tu appelles « art de vivre » ta déchéance. Baigné de rêves suggérés, tu es devenu virtuel. Aussi immatériel que les croyances qui servent aux princes de ce monde d'alibi pour l'asservir. Et tu crois encore que l'État va faire ce qu'il faut. Et c'est là, exactement là qu'est tout le problème.
Le média te dit quoi penser, qui croire, qui détester. Il te fournit bonne conscience et modèle social en te réduisant à l’état de bétail, en t’offrant l’illusion de passer pour quelqu’un d’unique.
« Te tourner vers lui [l'État], le réclamer, voilà ton unique moyen d'exister. L'obsession politique généralisée n'est pas la « bonne santé démocratique ». C'est la névrose, le croupissement des âmes damnées. Les « pouvoirs publics » ne sont que de l'impuissance privée. » p. 51
On dit que les héros naissent des crises.
On oublie en général que les autres en meurent.
Élection, soumission, révolution : même piège à cons.
La piste du soulèvement populaire est tout aussi foireuse. Rappelle-toi des Gilets Jaunes.
Quant à l’hypothèse d’un coup d’état militaire, elle est encore moins probable que l’élection d'un président honnête.