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Critique de Kez


Dans le cadre du prix roman FNAC 2011, j'ai reçu ce livre. Après « Venir au monde » de Mazzantini, c'est le second livre qui se passe en Ex Yougoslavie en partie pendant la guerre. C'est une première oeuvre pour une écrivaine de 25 ans… C'est un très bon premier livre.

J'ai aimé cette histoire rocambolesque qui mêle le folklore, les mythes à une réalité difficile. Racontée par la voix de Natalia, jeune doctoresse, l'histoire se partage entre le passé et le présent, l'enfance et la jeune adulte. Natalia part vacciner des orphelins dans une partie des Balkans détruite par les forces Serbes. Elle-même Serbe, elle apprend que son grand père vient de décéder dans un village inconnu. Elle part alors à la recherche de son passé et de ses racines. Elle raconte son grand père, son histoire. On découvre un homme immortel, un tigre et sa femme, un homme ours, un village ravagé par les ragots et la violence quotidienne. A cela se mélange, la vie dans ces pays Balkans ravagés par la guerre. On découvre que même au début du vingt et unième siècle (même ou surtout ?) le folklore, la superstition jouent un double rôle: à la fois destructeur mais aussi une aide à la vie / à la survie quand le monde s'effondre.

C'est une écriture étonnante. Ce roman m'a rappelé ce film de Kusturica vu à Oslo où je ne comprenais pas les paroles (Serbe sous titré en Suédois, cela dépassait mes compétences) mais où j'ai apprécié les couleurs, les sons, l'atmosphère d'une façon très personnelle. Dans La femme du tigre, il y a ce même genre de scènes très vivantes, très décalée (le zoo, le passage en douane, les vignobles, …)

Même si ce livre n'est pas sans défaut… la fin, en particulier, m'a interloquée et m'a parue un peu bâclée, dans tous les cas, je l'ai lu avec grand plaisir et je vous le recommande. J'ai hâte également de voir comment va évoluer l'écriture de cette écrivaine d'origine Serbe.

Merci à la FNAC et à Calmann Levy.

1ère phrase : "Dans mon plus lointain souvenir, mon grand père, chauve comme un caillou, m'emmène voir les tigres."
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