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Critique de Yvan_T


Parcourant des contrées de légendes depuis le jour où elle préféra tuer son roi plutôt que de devenir la reine du Pah-Dishah, Red Sonja croise le chemin d'un messager gathien aux prises avec des guerriers de la tribu des Zeddas. Malgré l'intervention héroïque de la jeune guerrière, la survie du coursier est de courte durée. Red Sonja décide alors de rejoindre la cité de Gathia afin de ramener le corps et de faire savoir que le message de paix n'a pas eu l'écho souhaité auprès des Zeddas. Précédée d'une réputation sulfureuse, la belle n'est cependant pas accueillie à bras ouverts et doit vite faire face à Céleste, qui règne en despote sur les habitants de Gathia.

C'est en s'inspirant très librement du personnage de Sonya la Rouge, femme mystérieuse imaginée par l'écrivain américain Robert Ervin Howard (le père de Conan le barbare), que Roy Thomas et Barry Windsor-Smith créent Red Sonja dans les 70s. C'est en 2005, vingt ans après une apparition au cinéma (Kalidor) sous les traits de la pulpeuse Brigitte Nielsen, que la diablesse à l'épée est ressuscitée par Dynamite Entertainment. Cet album reprend les sept premiers épisodes de ce nouveau départ de la jolie rousse, sous l'égide des scénaristes Michael Avon Oeming et Mike Carey et du dessinateur Mel Rubi.

Cette première mission de Red Sonja, visant à délivrer un peuple de la tyrannie, ne déborde pas d'originalité et s'inscrit dans un univers d'heroic fantasy classique. de plus, le développement psychologique de l'alter égo féminin de Conan le barbare n'atteint pas vraiment des sommets. Elevée dans un monde de sauvagerie, la guerrière impitoyable ne pense qu'à occire toutes les forces du Mal qui se mettent en travers de sa route. Appelée Red Sonja pour sa flamboyante chevelure, c'est principalement la mare de sang qu'elle laisse derrière elle qui colore cette aventure de rouge. Rythmé par les scènes d'action et les déhanchements de la demoiselle vêtue d'un bikini en cotte de maille, le récit est certes divertissant, mais rarement emballant. Malgré une belle mise en relief de l'héroïne, l'irrégularité du dessin de l'artiste philippin Mel Rubi, appuyé par le travail de coloristes qui diffèrent selon les épisodes, contraste avec l'esthétisme des couvertures réalisées par quelques grands noms du comics tels qu'Alex Ross, John Cassaday, Marc Silvestri, Greg Land ou le regretté Michael Turner.

En dépit de la simplicité de l'intrigue et du manque de profondeur du personnage central, La malédiction de Gathia saura ravir les fans de la série télévisée Xena, la guerrière, les amateurs de fantasy en général, ainsi que certains adolescents qui se laisseront peut-être séduire par un visuel parfois suggestif.
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