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Critique de BazaR


J'ai proposé cette BD que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam pour une LC, simplement en lisant le pitch. J'avais 50% de chances de me planter (30% car c'est rare que les BD Delcourt me déçoivent).
Hébé j'en suis comme deux ronds de flan tellement c'est bien !

L'ambiance est très orientée IA/cyberpunk. le futur n'est pas trop éloigné mais pas trop proche non plus vu l'implantation humaine sur la Lune et Mars visible depuis l'espace. Les mondes et les gens sont ultra-connectés. Lassés de voir des politicards planter les nations et la planète, les peuples ont finalement voté pour des gouvernements dirigés par des intelligences artificielles. Evidemment, les IA ne risquent pas de prendre des décisions sur la base de leur seule ambition, pas vrai ?
La réponse est un choix scénaristique en fait. L'auteur peut choisir de répondre « oui, bien sûr » ou « il n'y a aucune raison ». Fred Duval prend clairement la deuxième voie.

Plusieurs récits parallèles se déploient doucement, dont les acteurs ne se connaissent pas mais qui tous se retrouvent dans une situation où les IA dirigeantes complotent. Ça rappelle un peu La Chute d'Hypérion de Dan Simmons. Les énigmes sont accrocheuses mais le décor l'emporte du point de vue plaisir. En particulier le visuel que se donnent les IA – justifié par le rappel des espèces éteintes à cause de l'homme – et le décor virtuel changeant dans lequel elles évoluent est fascinant.

Je connais peu Fred Duval, seulement à travers l'excellent Hauteville House, mais je suis à présent sûr d'attaquer d'autres pans de son oeuvre une fois Meteors terminé. Je penche en particulier pour Mousquetaire et Moriarty.
Quant à Ogaki, son style dessin animé limite manga est très attrayant. Ses machines exploitent bien ses études en design industriel ; il n'oublie pas les boulons.

Une chouette découverte.
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