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Critique de Tricape


Si vous avez apprécié "La papeterie Tsubaki" de la même jeune autrice, vous retrouverez dans ce roman son habileté à décrire les sentiments sans avoir l'air d'y toucher et toute la finesse des évocations. Seule peut-être, l'omniprésence de la mort annoncée pourrait vous rebuter.

Étrange atmosphère en effet que celle de cette maison de soins palliatifs, sur une île du Japon où la narratrice, trentenaire, vient vivre ses dernières semaines. Atmosphère entretenue par ceux que l'on y rencontre (même si c'est évidemment pour peu de temps) et par ceux qui vous accueillent avec une attention toute pleine d'empathie.

On pourra trouver un peu mièvre ou naïf ce récit, mais nous devons d'abord admettre être plongé dans une culture différente de la nôtre et, ensuite, écouter la jeune Shizuku nous décrire sans voyeurisme ni concession, ce que ce doit être d'entrer de son plein gré et en toute conscience dans un microcosme appelé à devenir tout à la fois le berceau, le refuge et la famille adoptive de votre mort.

Tout concourt à apaiser la dernière étape de la vie de Shizuku : l'omniprésence de la mer, la rencontre avec un vigneron avec lequel elle aurait pu vivre, l'affection d'une chienne, le soin délicat apporté à la préparation des goûters pris en commun et, finalement, la progression parallèle du cancer et de l'apaisement intérieur, tous deux respectivement décrits avec pudeur et poésie.

C'est la contagion de l'apaisement de chacun pour le bien mourir de tous qui fait le charme de ce roman.
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