La vie ne se passait pas toujours comme prévu. C'était ce que m'avaient appris ces trente et quelques années passées sur terre. Mais c'était précisément parce que la vie était imprévisible que l'on pouvait savourer la joie de surmonter les obstacles.
Le sourire toujours plaqué sur mes lèvres, je me suis lavé les mains. Car elle m’avait aussi appris que se laver les mains, lorsqu’on ressentait de la peur ou du dégoût, était un excellent moyen pour changer d’humeur.
Vivre, c'est être la lumière de quelqu'un d'autre.
On entend souvent parler de " dernière demeure ". Cela allait plutôt être la " dernière île " pour moi. Ce n'était peut-être pas si mal. C'était en tout cas un bien meilleur choix que d'accueillir la mort dans une pièce lugubre au plafond bas, cerné par la solitude et le désespoir. Après avoir enfin assimilé la nouvelle annoncée par mon médecin, j'avais eu envie de passer le temps qu'il me restait à vivre dans un endroit chaud, avec la mer à portée de vue.
Le bonheur, c'était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte qu'on était heureux.
J'ai fermé les yeux, et les paupières serrées, j'ai pris une profonde inspiration. C'était la vérité. Je pouvais sentir le parfum, soyeux et léger, des pruniers. J'ai eu la sensation que cet air frais, que j'avais goulûment aspiré, faisait éclore des centaines de fleurs de prunier en moi.
Les gens ne rient pas parce que c’est amusant […]. C’est parce qu’ils rient que c’est amusant.
C'était une chance inouïe que de pouvoir vivre chaque jour sans y penser. Le bonheur, c'était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte que l'on était heureux.
Étymologiquement, le mot sédation signifie apaisement, soulagement. L’insomnie peut être due à la douleur physique, mais il est fort possible que l’anxiété en soit le facteur déclenchant. L’anxiété […] est une réponse à une illusion. Et nous n’arrivons plus à dormir lorsque nous nous retrouvons coincés dans ces illusions. Nous pouvons forcer notre corps à dormir afin de les ignorer, car nous n’avons pas besoin d’elles.
La vie est semblable à une bougie. Elle ne peut allumer ou souffler sa flamme elle-même. Et une fois la flamme allumée, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre qu’elle se consume et disparaisse, en laissant la nature suivre son cours.