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Critique de AntineaMCS


Univers étrange et fascinant que celui de ce petit livre de Yôgo Ogawa où l'absence devient présence, où le temps qui s'est figé par la mort d'un enfant se poursuit pourtant "dans une boîte où grandira un enfant mort" (p. 201).

Ces "petites boîtes" qui donnent le titre au livre sont rangées dans l'auditorium de l'ancienne école maternelle. La narratrice dont nous savons, au final, peu de choses, vit dans cette école, l'entretient. fait régulièrement le ménage dans l'auditorium nettoyant les boîtes, accueillant les parents qui viennent y ajouter un jouet, un cadeau pour fêter l'obtention d"un diplôme ou toute étape importante de la vie de.leur enfant mort.

Le livre s'achève justement par le mariage du fils (mort) de la cousine de la narratrice. L'auditorium est décoré, le menu préparé avec soin par la narratrice et le jeune marié doit être heureux dans sa boîte vêtu d'un smocking dessiné. Tous les invités sont les parents qui viennent se recueillir devant la boîte de leur enfant. L'ambiance est à la fête ce jour-là dans l'école maternelle.
Sont bien présents tous les personnages croisés dans le livre : l'ancienne coiffeuse qui s'occupe de coiffer les cheveux d'enfants morts, la blanchisseuse qui vient une fois par mois jouer aux jeux de la cour de l'ancienne école, l'ancien conservateur du musée d'histoire locale ou encore le dentiste qui creuse avec sa fraise de minuscules instruments pour le concert de soi à soi.

Dans ce livre, la réflexion sur le temps (passé, présent et futur) est menée avec finesse et sensibilité, comme celle sur le sens de l'absence.
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