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Critique de MangaEater


Alors, que dire de cette série qui, comme le dit la phrase d'accroche en quatrième de couverture de chaque tome, est un manga pas comme les autres qui traite avec brio le thème de l'handicap de manière juste et touchante. En effet, dès les première pages le lecteur est emporté au coeur de l'intrigue et ressent exactement ce que les protagonistes ressentent. Communiquer des émotions fortes au moyen des dessins et de dialogues, tel est l'art d'un vrai mangaka.
Personnellement, j'ai été très touché par la vie de Shoko et les épreuves qu'elle a endurées. Je ne saurais exprimer la frustration et la colère qui me gagnait lorsque les autres s'en prenaient à elle sans êtres punis. Je ressentais, durant la lecture un profond sentiment d'injustice envers notre petite Shoko.
Il n'empêche que la quête de rédemption de Shôya est tout à fait touchante et respectable. Shôya est le genre de personne qui méritent notre respect le plus sincère. Si je n'en veux pas trop à Shôya, c'est justement parce qu'il a déjà été assez "puni" à mon goût et que son regret et son désir de se faire pardonner sont sincères. Cela me ramène donc à ce que certains lecteurs disaient plus haut : Yoshitoki Oima nous montre que tous nos actes auront un impact sur notre futur. Yoshitoki n'a pas tort du tout. Il suffit de voir comment les primaires se sont terminés pour notre protagoniste ainsi que son isolement pour le comprendre.
Tout cela pour dire que ce manga est une vraie leçon de vie - que c'est un très bon outil pédagogique - et qu'il serait efficace d'en parler en classe avec ses élèves pour ainsi leur faire comprendre qu'il est nécessaire (voir impératif) de respecter les différences d'autrui pour une cohabitation saine et enrichissante. Aussi, ce manga permet de mettre en valeur, non seulement l'importance de la communication mais aussi l'impact néfaste du harcèlement scolaire qu'il ne faut pas prendre à la légère.
Petit aparté. La Belgique, en 2015 et 2016 (et bien avant) a été le spectacle de plusieurs tragédies liées étroitement au harcèlement scolaire. Une émission spéciale a alors été consacrée à ce thème mais malheureusement, je fus plus qu'offusqué par les propos de certains professeurs ou personnes travaillant dans la direction de certaines écoles. Lorsque l'on leur demandaient si l'on pouvait parler de "harcèlement scolaire", ils semblaient soit sceptiques (comme s'ils ne savaient pas de quoi il s'agissait) soit ils le prenaient à la légère en expliquant que "ce sont des enfants, ils ne comprennent pas encore"...ou autres excuses aussi lamentables les unes que les autres. le pire reste à venir...Certaines écoles ont nié le fait qu'il se produisait du harcèlement au sein de son établissement. Tout ça pour dire que si même les écoles cherchent à étouffer le poisson, cela n'aidera guère les jeunes à reprendre confiance en eux et passer au dessus de ce genre de comportements ignobles, que ce soit dans l'établissement scolaire ou sur le net.

En tout cas, je recommande vivement ce manga pour tous et surtout à ceux qui sont intrigués par le harcèlement ou le handicap. A silent voice est un pur chef d'oeuvre, de la première à la dernière page. Petit bémol, en effet, comme l'a souligné quelqu'un avant moi, le tome 7 se conclut alors que beaucoup de questions restent en suspens qu'il s'agisse de la relation entre Shoko et Shôya ou encore de ce qui les attend derrière la porte, les questions se multiplient. L'auteur, comme l'a signalé quelqu'un précédemment nous incite, certes à nous imaginer notre propre fin, mais je ne trouve pas de point positif à cela. Une conclusion en bonne et due forme aurait été préférable. Je ne parle même pas d'un huitième tome, loin de là. Je trouve simplement qu'un épilogue plus élaboré aurait fait l'affaire.

Sinon, ma note est de 4.5/5

Merci d'avoir lu! ^^
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