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Critique de lecturemameufsure


J'ai découvert il y a quelques semaines déjà le jeune auteur Florent Oiseau par son Je vais m'y mettre, par son Fred. Et mes cinq étoiles parlent d'elles-mêmes quand on sait que j'ai eu l'outrecuidance de n'en mettre que trois à un Dostoïevski (pas le meilleur tout de même, vous en conviendrez).

Sans hésiter je me suis lancée dans la lecture de son second roman, Paris-Venise, avec en tête une petite voix qui fredonnait la rengaine des deuxièmes fois qui arrivent bien trop vite après la première mais (presque) jamais à son niveau. À partir d'aujourd'hui, c'est décidé, avoir tort est ma nouvelle première passion.

Non seulement Monsieur Oiseau nous propose une intrigue aussi bien menée que dans son premier opus, sinon plus, mais il y parvient sans perdre une miette de ses délicieuses formules (à volonté en termes de justesse et de drôlerie).

Un train-couchettes qui donne envie de tout sauf y dormir, des protagonistes aussi loufoques que touchants et l'homme de toujours, Roman, qui n'a pas de romanesque que son nom, loin s'en faut. Ayant lui-même officié à bord de cette liaison, Florent Oiseau semble jongler entre ses petits moments de vie et ceux qu'il a sûrement dû fantasmer les nuits où tous les passagers étaient en règle, où personne n'a cédé à la tentation d'un léger larcin et où il ne restait donc que les lumières des villes au loin qu'il nous décrit pour le tenir éveillé.

C'est là que tout son talent réside, une beauté désinvolte conférée aux recoins parfois sombres, qui en fait des non-lieux. Florent Oiseau ou la suggestion du plus beau par le sentiment parfois, par la dérision tout le temps.
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