Chevalier Larouille

J'avais découvert les aventures du "Chevalier Larouille" au hasard (mais le hasard existe-t-il ?) de mes errances dans le site d'écriture et de lecture Wattpad. Loin des récits sans grand intérêt et mal écrits par des ados se prenant pour des Rimbaud ma découverte de ce "Chevalier Larouille", dans les steppes désolées de Wattpad, fut très agréable et stimulante.

L'histoire de ce "Chevalier Larouille" est une sorte de télescopage entre le récit chevaleresque d'aventures médiévales, le western spaghetti et les péripéties échevelées et picaresques d'un vieux croûton ! Oui, l'auteur -Mathieu Okubo- réussit brillamment à concocter un mélange de tous ces ingrédients et à offrir un récit d'aventures fort agréable à lire, et en décalage bien venu par rapport aux romans d'aventures et de chevalerie ayant pour cadre le Moyen-Age.
Le héros -le chevalier Larouille du titre- n'est pas un jeune et beau chevalier tout juste adoubé. C'est un vieux, très vieux chevalier, presque aussi rouillé que son patronyme, mais qui, par la force des événements qui lui tombent dessus (un ennemi semant la terreur en Provence, puis une meute de loups et la malédiction d'un seigneur des Alpilles) doit se "dérouiller" et se débrouiller pour faire face, avec son épée et son armure -déglinguée, alors que de plus jeunes que lui ne pensent qu'à fuir des dangers très réels.
L'auteur fait aussi des incursions dans le fantastique, mais cela ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe et n'entrave en rien le plaisir de la lecture.

Ne cherchez pas dans le roman de Mathieu Okubo la précision léchée de l'exactitude historique de certains romans historiques. Pourtant, dans les descriptions de ce Moyen-Age quelque peu déglingué qui a des accents de western, j'ai senti comme une certaine authenticité médiévale que je n'ai pas toujours retrouvée dans des romans historiques situés à la même période, romans beaucoup trop "manucurés".

En outre -et ce n'est pas la moindre des qualités de ce récit- bien des scènes sont visuellement si bien décrites, d'un 'graphisme' écrit si rigoureux dans les actions qu'il est agréable d'imaginer une transposition au cinéma de ce vieux mais coriace "Chevalier Larouille".


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J'ai commencé la lecture des aventures du Chevalier Larouille un peu par curiosité... J'ai dévoré la première histoire d'une traite!

L'écriture est fluide, on est vite pris dans le récit. J'apprécie particulièrement ce style, qui permet de raconter une histoire avec un très bon équilibre entre les descriptions (juste ce qu'il faut pour être mis dans l'ambiance), le récit et l'action. On se plonge dans les pérégrinations de ce chevalier atypique, loin d'être parfait et pourtant si attachant. L'histoire reste somme toute assez classique, en tout cas pour le premier volet, mais c'est la façon de l'écrire qui transporte vraiment le lecteur.

J'ai adoré et j'ai hâte de découvrir la suite!

On est en Provence au XIIe siècle, et un vieux chevalier à moitié chauve traîne sa jument fatiguée. Chevalier Larouille est une expérience particulière : étouffante comme l'été de la campagne provençale, affûtée comme la lame d'une hache. On y retrouve à la fois la beauté statique des westerns spaghetti, et l'âge d'or des chanbara japonais qui les ont inspirés. Mathieu Okubo atteint une netteté visuelle quasi-cinématographique, sans lui sacrifier l'élégance des mots.

Le résultat est là : on entend le hurlement des loups, on sent la poussière crisser sous nos dents, et le vent du sud a un parfum d'aventure. Vivement la suite.

J'ai commencé les aventures de ce brave chevalier en fin d'après-midi distraitement, juste pour y jeter un oeil. Et je ne l'ai pas lâché, j'ai dévoré d'une traite la saison 1 le soir même.
On se laisse complètement emporter par l'ambiance de cet été provençal, le personnage principal est attachant, l'écriture est fine et le rythme parfait!