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Critique de pompimpon


Deuxième volume d'un cycle consacré à la famille de Linnières dont je n'ai pas lu le premier (Argile et cendres), La pierre angulaire se déroule aux environs de Troyes et sur les routes, pour suivre les pas de trois hommes : Ansiau de Linnières, le vieux croisé, laisse ses terres et sa baronnie à son fils, Herbert dit le Gros, pour retourner à Jérusalem, un pèlerinage dont il sait qu'il ne reviendra pas ; Haguenier, son petit-fils, est adoubé et s'applique à suivre les règles de la chevalerie, tant dans ses relations avec les êtres que dans ses convictions religieuses, ce qui ne l'empêche pourtant pas de tomber amoureux de la très belle Marie de Mongenost, déjà mariée ; enfin Herbert, qui a attendu longtemps de pouvoir diriger la seigneurie, cherche à étendre son pouvoir sur la région par des alliances et vit à sa guise pour le reste, entre son épouse et ses concubines, heureux d'être débarrassé d'un père aimé de tous et ne comprenant pas son fils qu'il a fait élever loin de lui, en Normandie.

Autour de ces trois hommes gravite tout un monde.

Les rencontres que fait le vieux, les femmes qui entourent Herbert et Haguenier, le pays qui se déchire au sud avec la Croisade contre les Albigeois, les terres à gérer, la vie des paysans, les catastrophes naturelles, les manoeuvres des uns face à la bonne volonté des autres, les liens qui se nouent et se dénouent, l'univers de ces êtres se dessine au fil des pages.

Au début, j'ai été facilement entraînée à la suite de cette multitude de personnages.
Les descriptions sont vraissemblables, nous sommes immergés dans ce XIIIe siècle commençant et ce qui régit la société champenoise de l'époque.
Passer du long chemin suivi par le vieux aux manoeuvres de son fils et de celles-ci aux expériences parfois cuisantes du petit-fils pour suivre ses convictions se fait facilement.

Cependant, au fil du roman, la place que prennent les affres amoureuses du jeune Haguenier, la dépravation trop appuyée de son père comme pour en faire l'exact contraire, et les interrogations métaphysiques de tous, m'ont franchement lassée.

De plus, je dois bien admettre que je n'ai pas été conquise par le style assez pesant de l'auteur, et ai été agacée par quelques anachronismes qu'il lui était facile de vérifier.

Mais bon, je suis tout de même parvenue au bout de cet ouvrage, lequel aura eu la vertu de me replonger dans ce Moyen Âge qui m'a toujours passionnée.
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