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Citations sur Totally killer (23)

S'il est clair aujourd'hui que 1991 était le début d'une décennie nouvelle et bien distincte, à l'époque on avait l'impression de vivre les derniers soubresauts de la lamentable décennie précédente. Et comme on le dit communément, les années 1980, c'était craignos. Tout était craignos : la musique, les vêtements, Ronald Reagan, la cocaïne, le SIDA, Donald Trump.

[Écrit en 2009, donc le nom de Trump placé ici n'a rien à voir avec son accession à la Présidence des États-Unis, mais c'est justement ce que j'ai trouvé drôle]
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- Alors, qu'est-ce qui vous amène chez Fraulein ?
- C'est votre annonce dans le Times qui a retenu mon attention.

Je me souviens encore de cette annonce, je l'avais découpée pour elle deux jours plus tôt :
Rédactrice/Éditrice, magazine en pleine croissance,
public jeunes adultes, environnement génial,
avantages intéressants, salaire 20 000 environ
Appeler Debbie, chez Fraulein

D'un geste de sa main squelettique, Debbie balaya tout ça.
- Oui, bon, j'ai bien peur qu'ils ne cherchent quelqu'un d'un peu plus expérimenté.

Si vous avez bien tout suivi, c'était la neuvième fois que Taylor entendait ces gens-là lui servir le même refrain. La tactique qui consiste à faire miroiter une offre intéressante pour finalement en placer une autre avait encore de beaux jours devant elle.
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Je n'ai jamais aimé Taylor Schmidt. malgré tout ce que vous avez pu entendre dire.
L'amour est quelque chose de plus dur que cet alliage brut de désir et de fascination et de pitié dont étaient faits mes sentiments à son égard.
On ne peut transformer les métaux vils en or, tout brillants qu'ils soient.
Cela dit, à défaut de jamais la pardonner, je peux comprendre une telle confusion. Il faut dire qu'elle me faisait sacrément bander. Même encore aujourd'hui, et ça fait dix huit ans qu'elle est morte
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La plupart des types lisant cela se diraient que tout espoir est perdu. En fait ce qu'elle disait, c'est qu'elle serait prête à baiser avec moi qu'en dernier ressort, que si tous les hommes disparaissaient de la surface de la Terre, instantanément carbonisés aux douze coups de minuit. Mais moi je suis du genre "verre à moitié plein", ou plutôt, je l'étais en septembre 1991. Ce que je retirais de tout cela, c'était qu'elle envisagerait de coucher avec moi - que cette idée si difficile à admettre fût-elle, lui avait traversé l'esprit. Et ça c'était la bonne nouvelle. C'était mon évangile. Parce qu'un jour, c'est comme ça que je voyais les choses, il y aurait un cas d'urgence, un jour elle briserait la vitre.
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Car voyez-vous, c'est comme Taylor, j'ai moi aussi été client de l'agence de recrutement Quid Pro Quo. Moi aussi, j'ai rencontré Asher Krug et Lydia Murtomaki et je sais ce qui se passait dans ces bureaux austères lambrissés de chêne
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En 1991, ma génération, la génération MTV, les tire-au-flanc, shin jin rui, la génération X, atteint son zénith en matière de création. Vous avez Slacker, le film de Richard Linklater, et Génération X, le roman de Douglas Coupland, deux oeuvres phares, sorties, respectivement, en juillet et en mars. Bret Easton Ellis publie American Psycho. La série Seinfield atteint son rythme de croisière. En septembre, le mouvement grunge fait son apparition avec Nevermind de Nirvana. (Enfin ! Divertissez-nous !) Trois ans plus tard, Kurt Cobain se butait – notre Altamont à nous. (Oh bon, tant pis, peu importe.)

Les oeuvres susmentionnées sont celles qui illustrent le mieux le zeitgeist X, ce que l'on a appelé la sous-culture des tire-au-flanc, dans laquelle les experts de la génération du baby-boom ont vu à tort de l'indifférence, alors qu'il s'agissait en fait d'un manque d'enthousiasme pour ce à quoi on nous proposait de prendre part. Nous étions une générations de "Bartleby le copiste" : nous préférions ne pas. Les anti-héros de Coupland, qui gâchent délibérément leurs années d'études en tenant un bar à Palm Springs. Extrait de Slacker : "Se mettre en retrait parce qu'on est dégoûté et être apathique sont deux choses différentes." Les pom-pom girls du clip de Smells Like Teen Spirit : vêtues de noir, défoncées, faisant tous les gestes habituels, encourageant l'équipe, mais sans l'encourager vraiment ; un encouragement ironique. L'ironie, plus que toute autre chose, était notre caractéristique principale. L'interprétation sarcastique de l'hymne des sixties, Everybody Get Together, sur Nevermind (l'intro du titre n°7), résume le sentiment collectif de cette époque : Nous tournons en dérision votre idéalisme hypocrite, espèces d'enfoirés du baby-boom. Comment s'étonner que le Prozac ait été si répandu ?
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"Vous savez les employeurs se fichent éperdument que vous connaissiez Shakespeare, que vous sachiez jouer du piano, que vous ayez été secrétaire de rédaction pour l'hebdomadaire de votre campus. La première chose qu'ils font, quand vous allez à un entretien dans une maison d'édition, c'est de vous faire passer un test de frappe sur clavier. Un test de frappe ! Quatre années de travail acharné, d'études intensives, d'endettement massif, tout ça pour pouvoir passer le même test qu'ils font passer à n'importe quel ex-détenu qui a le niveau bac."
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La meilleure façon de dissimuler quelque chose, c'est d'écrire un livre dessus, ou de faire un film - présenter la réalité sous forme de fiction. Tu as déjà vu cette nouvelle série, X-Files, aux frontières du réel ? Celle qui parle d'extra-terrestres ? La moitié des conneries dans cette série est la stricte vérité. Mais si un journaliste publiait la vérité aujourd'hui, les gens diraient : "Ça peut pas être vrai, on a déjà vu ça dans X-Files." tu piges ?"
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Notre génération comprend que les gens sont des gens, contrairement à ces hypocrites de babyboomers. Et la vérité, la vérité qui gêne, c'est que n'importe quelle personne noire dans ce pays, sans la moindre exception, est bien mieux ici qu'en Afrique, où les droits civiques n'existent pas, ni le rap, ni le basket professionnel. En Afrique, ils n'ont pas tout ça pour sortir de la boue. Ici les possibilités existent. Tous ces gens se conduisent comme s'ils réclamaient un dû, mais on ne leur doit ren. On les a sauvés, c'est aussi simple que ça. On les a sauvés d'eux-mêmes. Qu'importe si nos motivations n'avaient rien de pur.
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Est-ce qu'il est dans la nature humaine de toujours vouloir plus? Ou est-ce que la satiété, ainsi que le suggérait Aldous Huxley, dissipe l'excitation?
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