Nos héros sont de retour pour remettre une missive. Une mission « banale » sauf que Serpolet va être blessé et égarer son porte-bonheur. A partir de ce moment, notre soldat va se rendre compte qu'il n'est plus invulnérable. Il va tenter de s'en sortir…
Les Godillots est une série qui mêle humour et drame au sein de la première guerre mondiale. Un mélange qui fonctionne sans tomber dans la gaudriole ou la parodie. Les auteurs montrent les horreurs de la guerre, mais peut-être pas là où on l'attendait. Dans un univers où toutes les couches de la population se rencontrent, où l'humanité n'est plus qu'un mot, l'humain se réfugie là où il peut. Certains ont un porte-bonheur, d'autres se comportent différemment (ils montent la garde dans le mauvais sens, ils sont des artistes compulsifs). Si le fil est rompu, la folie déferle sur ces hommes.
C'est cette folie qu'ont voulu montrer les auteurs. Pour faire comprendre « la folie » de Serpolet, les auteurs n'hésitent pas à composer certaines planches dantesques. Certaines sont grotesques alors que d'autres tiennent de l'horreur.
Les Godillots n'est pas qu'une série sur la première guerre mondiale. Si elle est largement documentée, si elle n'hésite pas à y mettre des personnages historiques, c'est sa narration qui étonne. Chaque tome se passe à une époque différente et pas forcement racontée dans le bon ordre… Un mauvais point ? Au contraire, si l'ensemble de la série tourne autour de quelques hommes, chaque tome apporte son point de vue sur un moment donné du conflit.
Editeur grand public, Bamboo n'hésite pas à donner un coup de pied dans la fourmilière. Olier et Marko dénoncent de façon pertinente toute la folie humaine durant la première guerre mondiale.
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