Impact

Des écrivains comme J.-C. Rufin, C. Lemaitre, s'essoufflent au fil du temps, probablement sous la pression de produire un livre l'an. Au contraire si on compare Code 93 (son premier livre) à Impact, Olivier Norek progresse : histoire plus ambitieuse, personnages bien campés, caractères féminins et masculins plus équilibrés, style qui s'affirme ... Comme de coutume il tient de belle manière ses lecteurs en haleine. Un bémol dans le dernier tiers du roman, brûlot contre l'industrie pétrolière et le secteur bancaire. Il est convaincant mais on perd le découpage en courts chapitres alternant les points de vue pour relancer l'intrigue. La conclusion est hors-sol, sans personnages contradicteurs incarnés ou éléments narratifs contrebalançant le camp des vertueux. Elle aurait mérité un développement plus complexe. On a le sentiment que l'auteur, à trop vouloir être pédagogue, a sacrifié le suspense et la subtilité de l'intrigue. Mais le capital sympathie pour Olivier Norek reste entier, à suivre ...