Doit-on renoncer à son libre arbitre au profit de quelque chose qui pose tous les cadres de notre existence ?
Une fois encore j’ai survécu à tout, sans toi
J’ai promis de ne plus faire un seul pas, sans toi
Mon âme est une maison abandonnée remplie de larmes, sans toi
Mes yeux sont aveugles, je n’y vois plus
Chacun de mes cils est une aiguille de douleur, sans toi
Un jour, Darwésh avait déclaré que les livres incarnaient la liberté, mais que le Coran était la plus grande prison qu'on ait jamais créée, et que tous ceux qui se croyaient libres dans la cage du Coran n'étaient que des imbéciles aveugles. A la suite de cela, ils ne s'étaient pas adressé la parole pendant plusieurs jours. Mais parfois, elle se demandait s'il n'avait pas raison, en fin de compte. (p. 219)
- Il est vrai que le Coran devrait être interprété de manière plus souple et non pas au pied de la lettre, dit Frmesk. Mais à mon avis, ce n'est pas le cas. Prenez l'exemple des femmes. - Elle ferma les yeux. - Les hommes ont autorité sur les femmes en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, peut-on lire dans le verset 34 de la sourate 4. Au fils une part équivalente à celle de deux filles, dit le verset 11 de la même sourate, et les hommes ont la prédominance sur elles, est-il écrit à propos du statut des femmes dans la deuxième sourate, verset 228. - Elle rouvrit les yeux. - Et je pourrais vous citer des tas d'autres passages du même genre. Le Coran autorise les hommes à traiter les femmes comme bon leur semble. Et que pensez-vous du verset 223 de la deuxième sourate ? Vos épouses sont un champ de labour pour vous, alors, allez à votre champ comme vous le souhaitez. On légalise ainsi la violence et le vol. Les hommes ont tous les droits, et il y a bien des endroits où les lois occidentales n'ont aucune valeur comparées à la parole du Coran.
- A'ûdhu billâh, qu'Allah me protège, dit Darya. Ce n'est pas du tout comme ça que j'interprète le Coran.
- Mais que pourrez-vous faire en tant que femme si vous vous mariez un jour avec un homme qui interprète justement le Coran de cette manière ?
Regarde, Anwar, comme elle est belle. Si tu étais plus intelligent, tu traiterais mieux tes femmes.
- Vous voulez que je vous raconte comment on fêtait Newroz, autrefois ? demanda Darwésh.
- Oh là là! sexclama Gawhar. Il faut que j'aille faire un tour à la mosquée... Ne fais pas d'eux des mécréants.
- Mécréant, ce n'est qu'un mot employé par ceux qui craignent les autres religions plus qu'ils nont foi en la leur, dit Darwésh.
(Avec l'interprétation que certains font du Coran)
Ce livre finira par danser sur un monde en flammes, vous verrez bien.
Mais pourquoi aurait-elle du implorer la clémence de Celui qui n'était autre que le Créateur des bourreaux ? (p305)
Plusieurs fois, elle s’était fait la réflexion que ce devait justement être cela, la plus grande faiblesse de l’homme. De croire aveuglément et de placer toute sa
confiance en une puissance supérieure qui, au lieu d’améliorer les choses,
ne faisait que les aggraver.
[...] la vie de chacun de nous est précieuse, quoi que les autres nous fassent.