AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Titania


Un roman tragique, jeune et moderne sur l'identité amérindienne. C'est un cri, une pulsation urbaine un peu confuse et désordonnée, mais pleine d'élans lyriques passionnés . A ce titre, c'est une lecture intéressante.
Tommy Orange est le descendant de survivants d'un génocide, et ce passé terrible, suivi de la relégation sociale d'un pays raciste est lourd à porter, difficile à transmettre.
Il nous raconte dans une forme classique du roman chorale, le destin de personnages résidant à Oakland. Tous ces Autochtones, comme ils se nomment, vivent mal leur présent. On est dans l'attente du grand Pow Wow de la région et cela interroge leur attachement culturel à la tradition, eux qui ont adopté internet, smartphones, imprimantes 3D, ou drones...
Ils sont confits dans l'alcool , drogués, en rupture familiale, victimes de violences, ou petits délinquants, des blessures de pauvres en Amérique, au chômage ou avec de petits boulots, se demandant où est leur place quand ils sont métis, mais toujours là et vivants, dans un présent compliqué. Le croquis est terrible sur l'état sanitaire d'une population dépressive et suicidaire à espérance de vie limitée.
Le chemin, c'est la solidarité et la transmission, c'est le projet de Dene , le documentariste , sur la collecte de témoignages , c'est Edwin, le futur écrivain et sa glaçante relecture du génocide , c'est la grand mère qui se faire lire des passages de textes de Louise Erdrich, c'est le chant , la danse, l’art et la culture vivante et renouvelée ...
Un premier roman urgent et sincère qui transmet des siècles de douleur , à découvrir.
Commenter  J’apprécie          472



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}