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Critique de mh17


Oui, oui j'ai rencontré…
la fille du coupeur de ...bambous.

Le Taketori monogatari est considéré comme le plus ancien texte écrit en prose de langue japonaise. On pense généralement qu'il a été achevé au milieu du Xe siècle. L'auteur est inconnu. On suppose qu'il appartenait à la classe supérieure et vivait près du Heiankyo (le palais Heian), accédant facilement aux intrigues de la cour. L'auteur qui fait la satire morale des courtisans ne pouvait pas être un descendant du clan Fujiwara qui détenait le pouvoir à cette époque. On considère donc que le conte aurait été écrit par un écrivain masculin qui connaissait bien l'étude des classiques chinois, du bouddhisme, du folklore et qui avait la capacité d'écrire des lettres kana sur papier, ce qui était rare et précieux.
Le texte est un denki-monogatari, une fiction qui conte des événements fantastiques. Elle ressemble à un grand conte de fée avec des péripéties inattendues qui peuvent se lire comme des contes indépendants. On y trouve du merveilleux, de la satire et de la poésie. L'histoire est devenue légendaire car elle est à l'origine du nom du mont Fuji.
Au début on se croirait dans Poucette d'Andersen : « Voilà déjà longtemps, il était un homme qu'on appelait le vieux coupeur de bambous. Il allait par monts et par vaux chercher des bambous qu'il employait à mille usages. Son nom était Sakaki no Miyatsuko.Or, parmi ces bambous, il y en eut un dont le pied jetait un vif éclat. Intrigué, le vieillard s'approcha et vit que la lumière provenait de l'intérieur de la tige. Il l'examina : il y avait, assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d'une extrême beauté. »
La petite est élevée par le coupeur de bambou et sa femme qui n'a jamais eu d'enfant. En plus dans les bambous, le coupeur a trouvé de l'or à profusion. le couple a bien conscience qu'elle vient d'ailleurs mais ils l'élèvent comme leur propre fille. Elle grandit sans pesticide aucun et en trois mois elle devient une magnifique jeune fille. On lui donne alors son nom lors d'une cérémonie : Kaguya-himée (« Lumineuse princesse »). Les curieux et les prétendants se manifestent bientôt par centaines. Mais la belle n'est pas du tout pressée de se marier. Elle fait sa difficile. La plupart finissent par se lasser. Bientôt il ne reste plus que cinq prétendants stupides qui appartiennent à la haute noblesse. Elle leur fait subir des épreuves symboliques tout à fait impossibles à réaliser. Ils ne se foulent pas, trichent, mentent et échouent lamentablement. L'Empereur à son tour lui fait la cour car il est ébloui. Mais elle l'envoie promener comme les autres. Elle est assez revêche la petite, mal lunée, c'est ce qui fait son charme. Et puis elle devient mélancolique. Et l'empereur qui n'a pas l'habitude qu'on lui résiste a beaucoup de chagrin…


J'ai beaucoup aimé. le conte est suivi d'un commentaire lumineux du traducteur René Sieffert.
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