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EAN : 9782716902861
95 pages
Publications orientalistes de France (30/11/-1)
3.56/5   16 notes
Résumé :
Un coupeur de bambous découvre au sein d'une de ses pousses une petite fille haute de vingt centimètres. Celle-ci ne tarde pas à grandir pour devenir la plus belle femme du Japon. Les prétendants se pressent pour se disputer sa main, si bien qu'elle donne à chacun une tâche impossible à accomplir. Tous échoueront, jusqu'à l'Empereur lui-même. Car la belle ne peut se marier : elle n'est pas humaine...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Oui, oui j'ai rencontré…
la fille du coupeur de ...bambous.

Le Taketori monogatari est considéré comme le plus ancien texte écrit en prose de langue japonaise. On pense généralement qu'il a été achevé au milieu du Xe siècle. L'auteur est inconnu. On suppose qu'il appartenait à la classe supérieure et vivait près du Heiankyo (le palais Heian), accédant facilement aux intrigues de la cour. L'auteur qui fait la satire morale des courtisans ne pouvait pas être un descendant du clan Fujiwara qui détenait le pouvoir à cette époque. On considère donc que le conte aurait été écrit par un écrivain masculin qui connaissait bien l'étude des classiques chinois, du bouddhisme, du folklore et qui avait la capacité d'écrire des lettres kana sur papier, ce qui était rare et précieux.
Le texte est un denki-monogatari, une fiction qui conte des événements fantastiques. Elle ressemble à un grand conte de fée avec des péripéties inattendues qui peuvent se lire comme des contes indépendants. On y trouve du merveilleux, de la satire et de la poésie. L'histoire est devenue légendaire car elle est à l'origine du nom du mont Fuji.
Au début on se croirait dans Poucette d'Andersen : « Voilà déjà longtemps, il était un homme qu'on appelait le vieux coupeur de bambous. Il allait par monts et par vaux chercher des bambous qu'il employait à mille usages. Son nom était Sakaki no Miyatsuko.Or, parmi ces bambous, il y en eut un dont le pied jetait un vif éclat. Intrigué, le vieillard s'approcha et vit que la lumière provenait de l'intérieur de la tige. Il l'examina : il y avait, assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d'une extrême beauté. »
La petite est élevée par le coupeur de bambou et sa femme qui n'a jamais eu d'enfant. En plus dans les bambous, le coupeur a trouvé de l'or à profusion. le couple a bien conscience qu'elle vient d'ailleurs mais ils l'élèvent comme leur propre fille. Elle grandit sans pesticide aucun et en trois mois elle devient une magnifique jeune fille. On lui donne alors son nom lors d'une cérémonie : Kaguya-himée (« Lumineuse princesse »). Les curieux et les prétendants se manifestent bientôt par centaines. Mais la belle n'est pas du tout pressée de se marier. Elle fait sa difficile. La plupart finissent par se lasser. Bientôt il ne reste plus que cinq prétendants stupides qui appartiennent à la haute noblesse. Elle leur fait subir des épreuves symboliques tout à fait impossibles à réaliser. Ils ne se foulent pas, trichent, mentent et échouent lamentablement. L'Empereur à son tour lui fait la cour car il est ébloui. Mais elle l'envoie promener comme les autres. Elle est assez revêche la petite, mal lunée, c'est ce qui fait son charme. Et puis elle devient mélancolique. Et l'empereur qui n'a pas l'habitude qu'on lui résiste a beaucoup de chagrin…


J'ai beaucoup aimé. le conte est suivi d'un commentaire lumineux du traducteur René Sieffert.
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Ou Takétori monogatori pour la dénomination japonaise. On ne sait pas qui en est l'auteur et il n'est pas évident de situer chronologiquement l'oeuvre : VIIIe siècle ? XIIIe siècle ?
Un conte que j'ai eu du mal à apprécier même si l'histoire est originale : un vieillard, coupeur de bambous, trouve une enfant dans un bambou. Il appelle la jeune fille, Kaguyahimé. Très vite, l'enfant grandit et on le convainc de lui trouver un époux.
En lisant la postface, j'ai compris comment les différentes parties de ce conte ont été construites. On retrouve ces éléments dans deux autres contes japonais : Momotaro et Urikohimé. Ces histoires ont la particularité d'avoir une découverte d'enfants dans un élément naturel (pêche, melon et bambou), des épreuves de prétendants et le retour de l'enfant dans son milieu naturel. le plus intéressant dans l'explication est la relation entre le prétendant et l'épreuve passée mais elle donne une lumière sur cette oeuvre. le conte en lui-même n'est pas extraordinaire mais il permet de comprendre l'histoire et la culture japonaise.
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Le Takétori-monogatori est considéré comme le plus ancien récit, texte en prose japonais. Il est difficile à dater, mais il a probablement été écrit à la fin du IXe ou début du Xe siècle.

Le qualificatif de conte résume assez bien ce qu'il peut évoquer pour un lecteur actuel. Un coupeur de bambou découvre une minuscule enfant dans une tige de bambou, il la ramène chez lui, elle grandit en trois mois pour atteindre la taille d'une personne adulte. En même temps le coupeur de bambou devient riche. Puis, attirés par la beauté de Kaguyahimé, des prétends se présentent pour l'épouser. Elle impose à chacun d'entre eux des épreuves impossibles à réaliser. L'empereur lui-même se voit repoussé. Dans une deuxième partie, Kaguyahimé est amenée dans la lune par les habitants de cette contrée dont elle est originaire.

Un joli petit texte, poétique et par moments drôle. On retrouve bon nombre de ses éléments dans d'autres contes, on est un peu en terrain connu. Mais cela ne gâche pas vraiment le plaisir….
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l y a des livres qu'on hésite à lire pendant longtemps, et d'autres, aussitôt qu'on les a en mains, impossible de différer, ne serait-ce que d'une minute sa lecture. Cet ouvrage entre dans cette seconde catégorie. Je pense que ma frustration de ne pas avoir vu l'adaptation des studios Ghibli sortie récemment au cinéma a influencé mon choix.
Je trouve que ce conte divisé en trois parties est originale. La première partie, assez brève, raconte la découverte de l'enfant : elle grandit rapidement et devient la plus belle femme du Japon.
La seconde partie narre les péripéties des cinq prétendants, soumis chacun à une épreuve afin d'obtenir la main de Kaguyahime. Chacun d'eux va tout mettre en oeuvre pour retrouver les objets rares demandés mais leurs tentatives échouent lamentablement.
La troisième partie introduit l'empereur, qui lui aussi, tombe sous le charme de Kaguyahime.
Mais, dans un récit japonais, ne vous attendez pas à un schéma classique occidental où le dernier gagne toujours. En fait, j'étais agréablement surprise. Je m'attendais à tout sauf à ce dénouement inédit. Voilà, je n'en dirai pas plus pour vous donner l'eau à la bouche.
Le style d'écriture est simple, parfois un peu vieillot sur certains passages et expressions, ce qui est normal étant donné l'époque où il a été écrit. Je n'ai pas trop compris les poèmes insérés dans le livre non plus.
Enfin, pour conclure, j'ai mis comme illustration cette magnifique couverture tirée du film car celui du livre me paraissait moins joli. Je pense que ce court récit en vaut le détour, et qui sait s'il sortira un jour avec une belle version illustrée adaptée pour des enfants !
A lire ? Pourquoi pas....
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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La meilleure partie de ce conte est la fin où René Sieffert explique l'origine du conte, les controverses sur l'origine de l'auteur par rapport aux trois parties du conte etc. Bien que cette histoire de fée qui rejette ses prétendants en leur donnant une quête impossible à cause de son statut soit sympathique, ça reste un petit compte basique que j'oublierai vite. Donc je suis bien contente qu'il y ait une explication sur l'origine du conte pour rendre ça intéressant.
Lien : http://caput-mortuum.fr/le-c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Or, parmi ces bambous, il y en eut un dont le pied jetait un vif éclat. Intrigué, le vieillard s'approcha et vit que la lumière provenait de l'intérieur de la tige. Il l'examina : il y avait , assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d'une extrême beauté.
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>Coutumes, savoir-vivre, folklore>Folklore>Littérature populaire orale (601)
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