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Critique de Jipi


Jipi
28 septembre 2019
Ô mon âme, n'aspire pas à la vie immortelle mais épuise le champ du possible.

Je veux être maintenant et non plus depuis toujours et à jamais.

Ne plus lire toutes les senteurs d'un monde impalpable et interdit.

Supprimer un voyeurisme total condamné au toucher virtuel dans une écoute intensive ou l'on ne peut s'impliquer.

Sortir d'exaltations privées de véritables larmes ou de sourires francs que seuls les enfants perçoivent sans en définir le sens.

Un ange ne fait toujours que passer.

Cesser dans un état inexistant de contempler la joie, la nostalgie ou la misère des autres dans une ville grise et poussiéreuse, accablée par le souvenir sombrant lentement dans ses interrogations et son mal de vivre.

Sortir du néant, briser cette solitude ou l'on appartient à rien ni à personne.

Être illuminé par le mouvement.

Se blottir concrètement au creux d'un épaule en devenir ou désespérée.

Conquérir une histoire dans l'espace et le temps.

Pour arriver à cela, il faut être mortel et s'intégrer dans le seul concept susceptible d'entretenir la vie sans en définir la véritable chose en soi.

La thématique des sens et ses diversités nécessaires à une absence carbonisée par son non être dans l'impossibilité de parcourir ses émotions rationnelles.

La création du monde est la pensée de l'éternité.

Le néant fatigué de ne pas exister se fait esprit afin de se balader dans le roman de son futur monde.

Une masse exorbitante d'informations emmagasinée spontanément dans sa totalité depuis toujours s'ajoute une circonférence corporelle destinée à transformer son inconscience en conscience par le déterminisme de ses causes à effets gestionnaires de son futur contenu sensitif.

Par l'intermédiaire de l'exécution de sa création, le rien se fabrique une vitalité en se projetant de son éternité infinie sans vibrations vers un univers dynamique mais périssable.

En passant de l'instantané au séquentiel le néant devient le visionnaire de ses propres sens en se dissolvant dans ses différents devenirs exaltant à court ou à long terme le parcours de ses nouvelles sensations.

Sans sa conscience la singularité n'est qu'une fulguration évanescente et passive de tout ce qui peut être sans aucune effervescence.

Une formule sans éclat ni devenir condamnée à l'inactivité éternelle puisque son apparence n'est qu'un point métaphysique sans aucune localisation.

L'intuition originelle de la totalité campe dans son inertie en attendant de venir au monde par le développement de sa raison à l'aide d'une passerelle méditative entre son inconscience et sa conscience enfantant les prémices d'un raisonnement.

Une pierre angulaire accouplant le tout et le rien au même endroit capable par une simple équation de provoquer l'embrasement sensoriel de tout son univers non réalisé, ceci à partir de la perception de son discernement nihiliste, détonateur inconscient de son besoin de se constituer une connaissance dans l'espace et le temps.

Un interrupteur, un Switch, un démarreur, une étincelle arithmétique transformant un à priori général désincarné en conscience absolue opéré par un logiciel clair obscur.

La cause, l'absence individuelle de la compréhension de soi écartelée de toutes parts dans sa simultanéité se projette dans son effet, l'écoulement lent et progressif des lois de son ordonnancement.

Une fresque sans aucune dimension charnelle se métamorphose en destinée empirique dans un tissu en expansion.

L'amalgame entre la volonté d'être et son apparition. L'osmose entre une aptitude et sa réalisation.

Le point d'entrée par lequel la création se manifeste dans le monde, par une insufflation permanente d'existence.

L'âme de l'univers enfin dévoilée. La naissance de l'ego. La cause première. le fini enfin séparé de son éternité infinie.

Le commencement, le point sans dimension dispersé aux quatre vents à la conquête de son empirisme et de sa totalité.

L'éternité absolue et inexécutée laisse sa place à son déterminisme contingent. La substance de la création peut enfin s'opérer à l'aide de tous ses attributs.

Chaque fois que nous observons un objet de la nature nous créons un partenariat entre sa visualisation et notre entendement.

Un passage secret entre sa vacuité et l'apport sensoriel de ses éléments que nos sens sanctionnent ou idéalisent.

Par la transcendance qu'il nous apporte, Il devient l'arôme de son ignorance. L'émerveillement de sa chose en soi. le frisson de son insensibilité. La vivacité de sa somnolence.

Que seraient:

Roméo sans Juliette.

Heracles sans Dejanire.

Jason sans les Argonautes.

Alexandre sans Bucéphale.

Ulysse sans Argos.

Don Quichotte sans Rossinante.

Paracelse sans ses herbes.

Thésée sans le minotaure.

Orphée sans Cocteau.

Fourrure et essuie plume sans André Malraux.

Si l'espace et le temps n'était pas la pour accomplir leurs affinités dans le contexte de leur histoire.

Nous avons tous une destinée, celle de nos rencontres porteuses ou non que nos jugements approuvent ou condamnent.

Rien ne nous empêche tout en étant prisonniers de notre temps de le parcourir avec passion dans toutes les complémentarités qu'il nous procure.

Que serait dans un néant dévitaminé le sensitif de Chateaubriand devant l'agonie de Pauline de Beaumont.

Les larmes de Priam devant le corps d'Hector.

Le rire de Mozart.

Gene Kelly sous la pluie.

Ripley dans l'espace.

Jules au violon, Léon à l'accordéon.

Dimanche à Orly. Lundi au soleil.

Amstrong sur la lune.

Cousteau sous la mer.

Herzog sur les cimes.

Dante en enfer.

Béatrice au paradis.

Zola dans les mines.

Gauguin dans les iles.

Socrate et sa ciguë.

Quatre garçons dans le vent.

Asterix et Cléopâtre

Tintin et Milou.

Dieu à la messe quand Bach joue de l'orgue.

Jesse Owens à Berlin.

Les œillets de Marcel Pagnol.

Orson Welles et sa guerre des mondes.

Bouddha sous son arbre.

Perle Chavez rampant dans la poussière sous un soleil brulant .

Georges Perec sa vie et son mode d'emploi.

Le discours pacifiste de Charlie Chaplin dans le Dictateur.

Edgar Allan Poe et son Eureka.

Les reclus de Massada.

Le char de Phaéton.

Pèlerin dans les grands froids.

Comment laisser dans l'éternité non réalisée :

L'émouvante fin du Cid.

Le songe de Poliphile, le Necronomicon et le code Voynich.

L'échelle de Mahomet.

L'origine des espèces.

Flatland.

L'univers dans son hologramme.

Greg Egan et sa cité des permutants.

Le genou De Claire.

Lawrence d'Arabie.

1984.

Émilie Brontë.

La structure absolue de Raymond Abellio.

Le livre rouge de Jung.

Les fictions de Jorge Luis Borges.

Le symbolisme de la croix de René Guénon.

Veronika distribuant ses bouquets à des soldats sur un quai de gare.

Zampano pleurant à chaudes larmes sur une plage déserte.

Les rarissimes rires de la divine. L'insensibilité héréditaire de l'ange bleu.

Jack l'éventreur. L'étrangleur de Boston.

Le Discovery, L'Enterprise et le Nostromo.

La matrice, le tout. le pire et son contraire tissés dans une même énergie: la vie.

Leibniz et son meilleur des mondes possibles ou il suffit d'être heureux dans la forme la plus subtile d'un désespoir qui n'ose pas dire son nom.
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