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Critique de guillermo


Et oui, voilà que je fais dans l'académie française.
Jean D'Ormesson, célèbre par sa voix légendaire, sa préciosité raffinée, et pour ses livres que je n'avais encore jamais parcourus.
Voilà chose faite avec cet opus intitulé Une fête en larmes.

Ce qui est sûr, c'est que quand on lit du Jean D'Ormesson, faut s'accrocher.
Moi qui venais d'égrainer l'Equipe pour connaître les derniers résultats footbalistiques de la planète, j'ai été surpris. Mais pas dérouté.
Non. Je me suis armé de courage, de patience, et j'ai rassemblé mes plus grands souvenirs en tout genre, ma culture générale ramassée dans un coin de mon cerveau.
Et ben, c'est officiel, je suis bête. Je ne connaissais pas le quart des références de notre Jeannot (oui oui je suis devenu intime avec la personne).
Bon alors c'est sûr, il a quelques années de plus que moi, et il en a vécu des choses, mais quand même, ça porte un coup à mon égo. Moi qui croyais tout savoir sur tout (si je le croyais sincèrement!!! lol)

Mais parlons plutôt de ce livre.
Alors, de façon restrictive, ce livre retrace une interview (réelle ou pas, à nous d'imaginer) entre l'auteur et une jeune journaliste qui souhaite dissiper le brouillard qui entoure sa vie. Car notre Jean, il est pas du genre à se raconter, il est pudique.
Mais l'est-il vraiment au final ? N'est ce pas une énorme farce. Histoire de dire "regardez, je suis pudique, je fais un livre sur ma vie, et il ne parle qu'à peine de moi".
Oui d'accord, enfin, c'est quand même pas ma vie à moi qui est retracée.

Donc, on apprend l'enfance de Jean, comment il a vécu (ou pas d'ailleurs) la guerre, ses premiers amours, ses passions (Chateaubriand essentiellement, Venise etc...) et on apprend surtout je vous le disais, que Jean, il est super cultivé. Et là il se régale, des références à n'en plus finir.
C'est limite s'il nous cite pas des auteurs Tchètchènes, des films ivoiriens, des musiciens incas, et des peintures barbares.

Mais, contre toute attente, j'ai adoré. Il écrit bien, ça c'est sûr. Et même si on ne retient pas tout de ce qu'il nous apprend, on lit, on oublie, mais on a su. Et ça fait plaisir.

Et, au travers de toutes ces références, il y a pas mal de philosophie de vie. L'amour, la mort, la vie, la passion, le temps. J'avais l'impression d'avoir retrouvé en un instant mon petit vieux des Matelles (les initiés comprendront) qui me narrait ses dernières expériences et sa vision extrème de notre monde.
Le fatalisme de la vieillesse je dirai.

Pour terminer, je dirai que ce livre est quand même assez difficile, l'histoire se perd, revient se reperd au fil des anecdotes du monde entier. Mais c'est une joie pour l'esprit et pour sa culture personnelle.
Je pense pouvoir participer prochainement à Questions pour un Champion.
Julien Lepers j'arrive!!!!
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