Aveugle à la nécessité de coopérer avec la nature, l’homme passe son temps à détruire les ressources de sa propre vie.
Toute la question se résume en ceci que, quand il détruit d’autres êtres vivants, animaux et végétaux, sans vouloir chercher à comprendre en quoi ils contribuent au grand schéma général de la vie, l’homme contribue sans le savoir à la détérioration de sa propre vie.
La terre aujourd’hui appartient à l’homme et par là se trouve posé le problème de savoir quelles obligations peuvent accompagner cette possession sans limites.
Les conditions dans lesquelles il (l’homme) doit maintenant vivre changent sans cesse, et c’est lui la cause de ces changements.
L’humanité risque de consommer sa ruine par sa lutte incessante et universelle contre la nature plus que par n’importe quelles guerres.
Ce n’est qu’en se conformant lui-même à l’ordre naturel des choses que, comme toutes les autres créatures, l’homme peut établir un équilibre amical, seul capable de rendre la vie possible sur cette planète pour les générations encore à naître.
Aujourd’hui, sauf quelques rares et insignifiantes exceptions il n’y a plus nulle part de terres nouvelles. Jamais encore de toute l’histoire humaine il n’en avait été ainsi.
La marée de la population humaine monte toujours tandis que baisse le grand réservoir des ressources naturelles dont elle tire sa subsistance.
Dans beaucoup de régions la terre jadis si bien utilisée a été épuisée par les exigences qu’elle a dû satisfaire.
Que l’homme ait hérité la terre, c’est là en vérité un fait accompli, mais en tant qu’héritier il n’a tenu aucun compte des paroles du doux Nazaréen et a dès maintenant détruit une bonne partie de son héritage.