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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
(Cette critique concerne les deux premiers tomes puisque, étant paru en même temps, je les ais lus d'une traite)

Pour bien démarrer l'année, quoi de mieux qu'un nouveau titre aux éditions Ki-oon ? Personnellement, cela suffit à mon bonheur tant cette maison d'édition propose des manga de grande qualité. Si j'en avais les moyens, j'achèterais sans doute tous leurs titres. Mais il faut faire des choix, et parmi les nombreuses choses que je voulais prendre, ce sont les tomes 1 et 2 des Fleurs du mal qui ont eu mes précieux deniers.

Il faut savoir que je connais déjà l'auteur pour son autre série, « Dans l'intimité de Marie » publié chez Akata (très bonne maison d'édition soit dit en passant) et qui trouvera sa conclusion dans le 9 ème tome qui sort courant février.

Ce qu'il faut savoir par rapport à sa précédente série, c'est qu'au japon, « Les fleurs du mal » a été publié avant « Dans l'intimité de Marie », chez nous c'est l'inverse. Donc si le dessin est meilleur chez Marie, c'est normal, puisque l'auteur avait déjà fait ses gammes sur « Les fleurs du mal ».

Si vous avez déjà lu « Dans l'intimité de Marie » vous avez déjà une petite idée sur l'ambiance malsaine qu'aime distiller l'auteur. En effet, Ôshimi Shûzô possède cette particularité de pointer du doigt les petites dérives et déviances qui semblent sans intérêt qui se révèlent terribles.

Pas de surprises donc en lisant les deux premiers tomes des « Fleurs du mal » on retrouve la même thématique, à savoir la mal être et l'incompréhension des adolescents dans un monde trop strict pour eux.

Nous suivons donc ici le jeune Takao, un élève bien sous tous rapports mais qui est quelque peu réservé, et qui trouve refuge dans la littérature, chose que ses camarades ne comprennent pas. Son livre fétiche étant, vous l'aurez compris, « Les fleurs du mal ». Mais très vite, suite à un acte un peu confus de sa part, il va se retrouver piégé par une autre adolescente, la terrible Sawa, qui n'aura de cesse de le faire chanter, sous peine de révéler ce qu'il a fait.

Et c'est là que le manga va prendre tout son sens, car Sawa va sans cesse vouloir révéler le pervers qui sommeille en Takao le poussant à faire des choses qu'il ne veut pas, mais s'y soumettant malgré tout, par crainte que ses actes soient révélés aux personnes concernées.

Après la lecture du premier tome, j'étais un peu sceptique, car j'avoue que ce qu'a fait Takao n'est pas si tragique que ça, et qu'il aurait facilement pu se débarrasser des preuves compromettantes. Mais en les conservant, il entretient ce coté malsain qu'il nie avoir. Sawa va sans cesse le pousser plus loin, et à la lecture du deuxième tome, on commence à voir que quelque chose cloche chez elle. Je pense à ce stade du manga, qu'elle a du subir un traumatise étant plus jeune, un viol ou une agression, quelque chose dans le genre.

À coté de ça, la jolie Nanako (qui ne se doute de rien) essaie de s'investir et de croire ce que Takao ou Sawa lui disent, et l'on se demande si finalement, ce n'est pas elle qui va le plus en souffrir.

Vous l'aurez compris, « Les fleurs du mal » est un manga complexe, on a beaucoup de mal à cerner les personnages et a savoir ce qu'ils veulent vraiment. En tant qu'occidentaux, il faut bien penser à se replacer dans le contexte japonais, où la moindre erreur peut ruiner votre carrière, votre scolarité, ou votre réputation. Voire même les trois.

Une très bonne lecture, et une très bonne idée de la part des éditions Ki-oon que de publier les deux tomes le même jour, car ainsi on peut vraiment rentrer dans le manga, chose qui est un peu plus compliqué avec un seul tome.

Le troisième tome sortira en mars, le 09 si je ne dis pas de bêtises et j'ai hâte de voir comment les choses vont évoluer, sachant que la dernière scène du tome 2 était quand même assez particulière ^^

Lien : http://xander22.skyrock.com/..
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Je n'étais pas franchement persuadé par ce titre non pas que je n'aime pas Baudelaire bien au contraire. J'avais peur d'un récit à la sauce nippon c'est à dire jeune collégien empruntant l'un des plus beaux monuments de la poésie française pour en faire n'importe quoi. Il faut dire que l'exploitation du thème a été plutôt efficace et cela fonctionne plutôt bien.

L'exploitation des trois principaux personnages est plutôt une réussite surtout sur les différents tomes qui prennent le temps de les exposer. le scénario est même assez surprenant par moment nous révélant quelques bonnes surprises. Bref, je n'ai pas bouder mon plaisir des fleurs du mal. On est toujours tenter par des choses plus ou moins interdites.
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Les fleurs du mal tome 1 du Shuzo Oshimi date de 2009. Étant en 2023 au moment de cette critique, l'oeuvre a 14 ans. C'est à prendre en compte, du haut de mes 34 ans, je commence à voir comment les oeuvres artistiques et la perception qu'on en a évoluent vite. Très vite d'ailleurs, est-ce le fait de l'accélération globale de nos modes de vie ? J'aimerai bien avoir l'opinion de quelqu'un de plus âgé pour voir s'il avait les mêmes sentiments quand il avait mon âge.

Prenez Twilight, ça nous saute au visage maintenant l'aspect creux du personnage de Bella, la malhonnêteté de la relation avec Edward (écart d'âge, l'emprise…), l'existence de Bella validée uniquement par l'intérêt et la gueguerre entre les deux machos men, Bella qui ne s'affirme qu'à partir du moment où changer en vampire par son keum, elle devient mère !!! Yeah so 2010 !!!! Mais en 2010, j'étais à fond ! Il n'y a pas de jugement dans ce que je dis, c'était des points aveugles et nous en tant que société on en était là.

Bref revenons à nos fleurs du mal !

C'est l'histoire d'un adolescent perdu dans ses bouquins, qui ressent des sentiments nouveaux envers une de ses camarades. Certains appelleront cela amour, d'autre obsession, j'aime bien l'idée que notre société actuelle pète les cases, arrêtent de vouloir qualifier précisément tout ou invente d'autres façon de faire et nommer les relations. Je vous conseille au passage le très fameux Ocean Rush mais là aussi j'ai beaucoup trop de choses à en dire pour m'épancher là dessus maintenant.

Un jour, notre adolescent agité pique les vêtements de sport de sa camarade. Une autre de ses condisciple le surprend et lui impose de se voir chaque soir après les cours s'il ne veut pas être dénoncé.

Le harcèlement n'était pas un concept démocratisé à l'époque comme il l'est aujourd'hui, l'absence de concept empêche peut-être le personnage principal de remettre en question cette relation imposée, il y a une ambivalence. On ne sait pas s'il apprécie ou non ces entrevues.

L'auteur en postface parle de son expérience collégienne, on comprend qu'il a été victime de harcèlement mais potentiellement aussi acteur. Cette double assignation à victime et bourreau questionnent d'autant qu'à l'époque on ne dénonçait pas ce genre de relations on parlait plutôt de rapports brutaux normaux entre garçons.

D'après l'auteur, son objectif est de questionner les comportements pervers. Ne pas assigner un comportement anormal à une déviance qui porte en lui-même un aspect dégradant. L'ouvrage datant un peu, je suis méfiante, veut-il minimiser ? Ou simplement interroger ? Pouvons-nous juger le passé ?

Je me suis souvenue qu'il était l'auteur des liens du sang. Les liens du sang raconte la relation malsaine d'une mère et de son garçon, je vous le recommande. J'en ferai certainement un tiktok bientôt.

Les sujets sont si douloureux et intimes que je me demande à quel point il s'est inspiré de sa vie personnelle. En tous cas, les mangas semblent refléter son évolution psychique. C'est d'ailleurs un des arguments qui me poussent à lire plusieurs ouvrages d'un même auteur·rices.

Voilà où j'en suis à la fin du tome 1 de ce manga : déconcertant, dérangeant, bref hâte de lire le second niark niark niark.
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Une bien belle découverte que cette série de Shuzo Oshimi. Comme pour ses autres titres, les tomes se lisent très rapidement, peu de textes mais beaucoup passe par les dessins et surtout par les expressions des personnages.
On retrouve déjà ce côté malsain et malaisant qui fera sa renommé par la suite. Car même si ce n'est pas sa première oeuvre, c'est son oeuvre la plus vieille dans celles disponibles en France.
Il y a beaucoup de non dit, de sous-entendu et surtout, beaucoup d'émotions retransmises par les personnages.
Il me manque un peu plus d'égalité de niveau dans l'oeuvre et une conclusion plus aboutie. le tout s'enchaîne très vite, mais les deux derniers tomes font monter un soufflé mal retombé sur certains points.

Il n'en reste que c'est une oeuvre prenante et haletante que j'ai lu d'une traite en l'espace de quelques jours.
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