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Les Liens du sang (manga) tome 1 sur 15
EAN : 9791032704349
203 pages
Editions Ki-oon (04/04/2019)
4.09/5   205 notes
Résumé :
Vue de l’extérieur, la famille du jeune Seiichi est des plus banales : un père salarié, une mère au foyer, une maison dans une ville de province… L’adolescent va à l’école, joue avec ses amis, est troublé quand il pose les yeux sur la jolie fille de la classe. Tout est normal… ou presque. Il ne s’en rend pas compte lui-même, mais sa mère le couve beaucoup trop. Seiko traite encore son fils comme un bébé et, avec un mari toujours absent, son monde est d’autant plus c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Avertissement : l'anecdote ouvrant cette critique est une semi-fiction. Je n'ai pas été embêtée dans le métro récemment. J'insiste sur le mot « récemment ».

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je suis super énervée !

-Ah bon ? Pourquoi ?

-Parce que je prenais le métro ce matin, tranquille, je me récitais mes chansons préférées d'Ultra Vomit pour passer le temps en m'amusant…

-Et alors ?

-Et alors, devant moi, il y a ce type, il me dévisage ! Enfin… vu ce qu'il matait, je devrais dire « il me dépoitrine », mais ça n'existe pas.

-Je vais me répéter, mais… et alors ?

-Et alors ce dégueulasse me regardait de façon obscène et dégueulasse, tu sais, le regard qui te dit « mmmh, voilà un morceau de viande que je passerais bien à la casserole » ! avec un petit sourire en coin de pervers dégueulasse satisfait et il n'arrêtait pas !

-Tu lui as hurlé dessus ?

-Non, euuuh… non, je suis partie dans un autre wagon. Parce qu'il me flanquait les chocottes.

-Bon, en même temps Déidamie, ça vaaaa, il ne t'a rien fait, le gars. Tu peux quand même pas reprocher aux gens de regarder, hein ! En plus, tu peux même pas prouver que son regard était obscène. Et quel rapport avec la critique du jour ?

-Ah oui. Alors aujourd'hui, on va parler d'un manga qui s'appelle Les liens du sang, tome 1, signé par Shûzô Oshimi.

Or donc Seiichi a quatorze ans et vit sa vie banale et tranquille de collégien, entre ses copains relous mais sympas, son père absent et sa mère affectueuse. Un jour, Shige, son cousin, lui dit « Ta mère te couve trop ». Seiichi se fâche, mais doute désormais. Est-ce que le comportement de sa mère est normal ?

Alors, la première chose qui m'a fait désirer ce manga de tout mon petit coeur ardent, c'est la jaquette. Regardez cette beauté ! le portrait d'une mère et de son bébé, façon aquarelle, un portrait qui dégage amour, chaleur et sérénité. Cette maman est comblée par la maternité, ça se voit.

Hélas, le contenu illustre une fois de plus l'adage selon lequel une couverture n'est pas fiable : Les liens du sang ne raconte pas une belle histoire entre une mère et son fils, mais décrit une relation malsaine et abusive.

-Ouaaaais… alors, moi je tiens à dire que dans tout le début, je vois rien d'abusif, hein… c'est juste une mère qui adore son fils, voilà tout ! C'est normal de faire des câlins et des bisous ! ‘Fin, je crois…

-Oui, c'est normal, mais pas de sa façon à elle. Et c'est là, l'un des points forts de ce manga : pris isolément, aucun des faits ne prouve quoi que ce soit. C'est quand tu les mets tous bout à bout que tu sens que quelque chose de malsain se trame.

Et comme les faits ne dépassent jamais la limite de l'indécence, de l'insupportable, ils sont impossibles à reconnaître comme malsains. Seiichi, bien qu'averti par Shige, ne peut pas réagir ni intervenir : même s'il est mal à l'aise, il ne peut pas dire que les bisous, il en a marre. Quoi de plus normal, les bisous sur la joue par maman ?

Le manga joue sans cesse sur cette limite, sur cette façon d'instaurer une ambiance trouble, où les gestes innocents ne le sont pas, mais pour des raisons impossibles à verbaliser, parce que tout repose sur l'intangible, le non-dit. Tout repose sur ce que tu ne peux ni nommer, ni… prouver.

-Aaaah ! C'est ça, le rapport avec le pervers du métro ! Il te fait sentir sale, mais tu ne peux rien dire, vu qu'il n'y a rien de concret.

-Exactement. Et dans le cas de Seiichi, la sensation de malaise se double d'angoisse : et s'il se trompait ? S'il interprétait tout mal ?

-C'est pas dit explicitement, ça…

-Non, en effet, je le déduis de ses expressions.

-Ouais, mais bon, tu parlais « tout est dans l'ambiance ». Concrètement, je vois pas comment c'est fait.

-Par l'utilisation abondante de gros plans sur les visages.

-Euuuh, Déidamie, c'est la norme en matière de mangas !

-Pas comme ça. Pas de façon aussi intense, aussi… hors sujet. Cette accumulation de gros plans provoque une sensation d'oppression, d'étouffement. Un peu comme si la mère devenait tout l'univers de Seiichi : plus rien n'existe en dehors d'elle.

Les yeux et les bouches sont travaillés avec un soin particulier, tu peux même voir les gencives de certains persos. Parfois, ils ressortent si nettement, si noirs, si foncés dans le blanc qu'ils en paraissent inquiétants. Un peu comme si quelque chose de mal pouvait arriver par eux. Ce qui n'est pas tout à fait faux : le regard et les paroles peuvent blesser durablement.

J'ajoute le fait qu'il fait chaud. Très chaud.

-C'est normal, Déidamie, on est en août, l'été, tu te souviens ?

-Mais non, banane. L'histoire se déroule dans une petite ville de province où il fait très chaud. Tout le monde est donc moite et rougissant, ce qui achève de coller une atmosphère poisseuse sur l'histoire.

Les liens du sang ne contiennent pas de scène insoutenable dans ce premier tome. Et la conclusion dudit tome s'est révélée tout à fait inattendue.

Bref : un dessin bellement travaillé, une histoire mise en scène avec subtilité, une ambiance glauque parfaitement réussie sans sombrer dans le sordide ni dans l'horreur : ce manga est bien parti pour être mon coup de coeur de l'année. »
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C'est l'image de la couverture qui m'a décidé à découvrir ce manga, le dessin est très doux, il ressort de la quiétude, un amour profond. Pourtant, le titre parait plus percutant et se met un peu en opposition... Seiichi est un adolescent comme un autre. Les scènes avec ses amis, ou sa famille donne un aperçu de sa personnalité : calme, posé, courtois. Il n'y a pas beaucoup d'actions dans ce premier tome, mais on voit souvent sa mère observant d'un air souriant... Peu de mouvements, des scènes de la vie quotidienne, des remarques, des souvenirs... Et puis la dernière scène, surprenante mais attendue aussi. Shuzo Oshimi arrive à faire un manga puissant rien qu'avec des poses, des visages, une ambiance pesante... On arrive à saisir, deviner les personnalités rien qu'avec l'expression de chacun. Excellent !
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Club N°51 : Manga sélectionné ❤️
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Manga dérangeant.

J'ai bien aimé cette atmosphère glaçante et l'envie de lire la suite.

Nolwenn
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Premier tome un peu long mais le tout est tout bonnement glaçant et j'attends effectivement le dénouement avec crainte et envie.

Gwen
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L'histoire d'une famille japonaise qui semble la plus normale au monde mais...

Manga qui met mal à l'aise, malgré tout, j'ai envie de voir comme tout cela va tourner.

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Glaçant
Dès les premières pages en couleur, les premières cases, on est glacé.

Puis ensuite dans les cases, les gros plans, les sourires fins non francs, on sent la pression monter, l'inéluctable, la page qui de nouveau va nous glacer comme l'introduction.

Quel talent d'arriver à monter la tension au fil des cases, alors que les personnages suent, peinent et transpirent dans le plein été, au son assourdissant des cigales.

Je ne lis pas beaucoup de manga, j'en maîtrise peu les codes, mais j'apprécie d'autant plus ceux qui traitent avec sobriété et rythme mesuré des sujets graves ou perturbants.
Un premier tome qui sera suivi des autres, j'ai envie de lire la suite désormais.
On dit qu'on aime se faire peur, mmmh ?

[Masse critique]
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Seiichi est un adolescent en apparence comme les autres. Il va au collège où il a des amis, craque pour une jolie fille de sa classe et a des parents aimants. Son père travaille beaucoup et est souvent absent. C'est donc sa mère qui s'occupe principalement de lui. Une mère attentive, protectrice, "mère-poule" dirait sa tante. Trop "mère-poule" ? C'est ce que Seiichi commence à se demander suite aux remarques de ses amis et de son cousin.

La couverture de ce seinen attire l'oeil par un dessin et des couleurs très doux. La première impression est l'image d'une maman pleine d'amour pour son bébé. L'histoire de Seiichi et de Seiko, sa mère, nous révèle par la suite que l'image de cette famille banale est ternie par une relation peut-être un peu trop fusionnelle entre la mère et le fils. Demandeuse de câlins, Seiko ne voit pas que son fils grandit et que certains gestes le dérangent. Jusque-là, rien de vraiment dérangeant. Mais l'omniprésence de sa tante et son cousin chaque week-end est également un frein au développement de ses relations amicales et amoureuses. Progressivement, on entre donc dans une histoire de plus en plus étouffante, voire malaisante. le graphisme très réaliste, le cadrage, mettent très bien en relief les expressions des personnages, à savoir tout ce qui relève de la gêne et du malaise chez Seiichi qui ne sait en fait pas trop quoi penser de cette situation mais aussi des sourires énigmatiques de Seiko.
Un premier volume dont l'intrigue monte en intensité au fil des pages et qui explose sur la fin pour nous laisser face à un véritable drame.
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critiques presse (7)
LeMonde
02 septembre 2019
Dans ses BD semi-autobiographiques, le mangaka Shuzo Oshimi aime à confronter de jeunes adolescents à des femmes perverses. [...] Un travail d’orfèvrerie au service de troubles et dérangeantes pensées.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bedeo
27 juin 2019
Les liens du Sang s’annonce donc être un thriller prenant et l’on vous recommande de courir chez votre libraire découvrir le tome 1 tout en vous procurant également le tome 2 sorti il y a quelques jours et qui s’annonce lui aussi haletant.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Actualitte
03 juin 2019
Les liens du sang vous plongent dans l’ambiance oppressante d’un manga terriblement calme et dégoulinant de malaise.
Lire la critique sur le site : Actualitte
ActuaBD
07 mai 2019
Shuzo Oshimi parvient une nouvelle fois à nous embrouiller dans un dédale psychologique impressionnant. Son style graphique classique mais précis, avec néanmoins un certain talent pour rendre énigmatique le plus simple des sourires, renforce le plaisir de la lecture.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
10 avril 2019
La nouvelle œuvre de Shuzo Oshimi frappe fort dès le premier tome avec cette histoire fascinante et dérangeante comme il sait si bien les conter.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BoDoi
10 avril 2019
Shūzō Oshimi est connu pour mettre en place tous ses pions avant de porter des coups majeurs. Il excelle ici dans la disposition des pièces sur son échiquier et montre au détour d’une balade que son jeu malsain et dérangé a bel et bien débuté.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
09 avril 2019
La crédibilité du scénario impressionne, car au final, cela s'avère un problème de société peut-être moins rare qu'escompté.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
_ „¬µ¸·ðﺪﺣﱠꭏ
ðﺪﺣꭏµ¸„·ﱠ¬
Mais pas du tout, tu te fais des idées, on s'entend très bien pas vrai ?
Je t'ai déjà répété cent fois que je n'étais pas ta boniche !
Pourquoi me dire ça maintenant ? C'est trop tard, tout arrive trop tard.
Allez, ça suffit...on rentre à la maison.
Tu vois, à force de fumer comme un pompier ? L'eau est toute sale.
Moi je n'ai aucune envie de nettoyer.
_ Hé hé ! Maman...
_ Regarde comme c'est beau... Je n'avais jamais rien vu de pareil.
_ MAMAN !!
_ Ah... Sei...mon chéri...serre-moi fort..................
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- C'est fou que tu t'en souviennes, je n'en reviens pas ! Après tout, c'était il y a plus de dix ans !
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Les liens du sang ont une force étrange, et dans les malheurs il n'y a rien qui vaille l'affection d'un parent.
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- Si on peut te motiver, dis-toi que ce soir, on va se régaler à l'auberge... Après l'effort, la bière ne sera que meilleure !
- Tss... un vrai ventre sur pattes !

[p118]
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Laisse maman te faire un gros câlin!
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Videos de Shuzo Oshimi (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shuzo Oshimi
Pour vous occuper pendant le confinement, nous essayons de trouver différentes idées… Parmi elles, l'envie de vous proposer des contenus inédits, au format numérique. On commence avec "Kusakabe et moi", une histoire courte du très sulfureux Shûzô Oshimi ! On parle de ce projet dans le vidéo…
Cette histoire est à réserver à un public très averti, en raison de son contenu sexplicite. Mais si vous avez envie de l'acquérir, suivez le lien pour la commander : https://bit.ly/2UYpsbx
Pour lire "Dans l'intimité de Marie" au format numérique : https://bit.ly/39Bzuoo
Plus d'infos : http://akata.fr/actus/
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