Citations sur Le jeudi suivant (13)
— Je discutais avec une dame à Ruskin Court et elle m’a dit qu’elle suivait un régime, lance Joyce en finissant son verre de vin. Elle a quatrevingt-deux ans !
— Avec les déambulateurs, on a l’air gros, réplique Ron. C’est à cause des montants fins.
— Pourquoi vouloir maigrir à quatre-vingt-deux ans ? poursuit Joyce. Qu’y a-t-il à redouter d’un roulé à la saucisse ? Qu’il vous tue ? Eh bien, s’il n’y avait que ça !
— Quand je sortirai, vous serez un homme mort.
— Eh bien, j’ai soufflé mes soixante-quinze bougies, et vous allez prendre pour trente ans, donc, ouais, marché conclu.
Son mari, son amour. Parti dans la démence, puis parti pour toujours. L'homme mort deux fois. Courage, Sylvia, Dennis est avec toi.
De toutes les machines de la salle de sport, le vélo est celle qui lui convient le mieux. [...] Vous pouvez regarder votre téléphone sans vous arrêter. Vous pouvez aller à votre propre rythme [...] mais vous pouvez également accélérer [...] chaque fois qu'un homme musclé en débardeur ou une femme musclée portant du Lycra passent à côté de vous.
Si on ne s''aime pas soi-même, qui va nous aimer ?
Parce que, parfois, il faut se souvenir que la vie ne se déroule pas toujours dans son ordre alphabétique, même si vous aimeriez vraiment qu'il en aille ainsi.
Content de te voir, Elizabeth. Ces fleurs sont pour moi ?
- Non, j'ai pris l'habitude d'emporter des fleurs partout avec moi pour me donner un genre, fait Elizabeth en tendant le bouquet à l'homme au moment où celui-ci la fait entrer.
- Très bien, très bien, je vais les mettre dans l'eau, malgré tout. Entre, assieds-toi. Mets-toi à l'aise.
C’est bien beau de dire « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». C’est admirable. Mais ça ne marche plus quand on a quatre-vingts ans. Quand on a quatre-vingts ans, tout ce qui ne vous tue pas ne fait que vous faire passer une autre porte, puis une autre, puis la suivante, et toutes ces portes se ferment à clé derrière vous. On ne rebondit pas. La force gravitationnelle de la jeunesse disparaît, et vous ne faites que flotter toujours plus haut.
Eh bien, prenons les choses un jour après l'autre, voulez-vous? J'ai adoré hier, je m'amuse beaucoup aujourd'hui, et j'ai hâte d'être à demain.
Il trouve une charmante librairie indépendante où cela ne dérange personne que vous vous asseyiez dans un fauteuil et lisiez pendant une heure. Bien entendu, il achète le livre qu'il a lu. II s'intitule Parfaite et parle d'un psychopathe appelé Joe, pour lequel Ibrahim éprouve une grande compassion. II fait également l'acquisition de trois autres ouvrages, parce qu'il veut que la librairie soit toujours là quand il reviendra la semaine suivante. Il a vu un panneau derrière la caisse qui disait : « Votre libraire de quartier -faites-le travailler ou vous le perdrez, » Faites-le travailler ou vous le perdrez. C'était tout à fait juste. C'est pour cela qu'il se trouve ici.