Constance quitte Jacques la cinquantaine, désabusé, fataliste, seul, il décide d'embaucher
une femme de ménage. Débarque Laura dont Jacques tombe amoureux. Elle chamboule sérieusement la vie (Oster) pardon austère de notre anti-héros. L'excellent
Christian Oster observe, avec ce qu'il faut de hauteur pour s'en amuser, son personnage, homme ordinaire, installé dans une routine qui n'a pas vu la lassitude de Constance. Son départ pourrait le plonger dans le désespoir, lui non, il reste pragmatique, il est bien loin de penser que l'arrivée de Laura va peut-être lui offrir un dernier tour de piste.
Ce qui frappe c'est la précision de l'écriture, tout est d'une netteté impeccable (rapport avec le titre ?),. Il y a quelque chose à la fois de pathétique et d'extrémement touchant dans le personnage de Jacques. Car sous la fable, c'est de solitude, la peur d'être oublié en attendant la mort. Et puis, ce qui nous charme définitivement c'est l'humour, plein de finesse, de bons mots, de légèreté. Oster signe un roman brillant, qui confirme un auteur décidément sacrément doué.
Commenter  J’apprécie         380