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Critique de babel95


Je remercie les éditions Bragelonne et Masse Critique, de Babelio, de m'avoir permis de lire et de réaliser la critique du roman de James Oswald, de mort naturelle.

De mort naturelle s'ouvre sur un prologue particulièrement difficile….la description détaillée d'un viol et d'un meurtre en réunion épouvantable…

Le roman se déroule à Edimbourg, de nos jours.
Dès le tout début du roman, nous faisons connaissance de l'Inspecteur Anthony McLean, qui, attiré par les gyrophares, les fourgonnettes de la police scientifique et les agents, s'invite sur une scène de crime. Un notable d'Edimbourg, Barnaby Smyrthe, a été retrouvé assassiné dans sa superbe maison, la gorge tranchée…. L'assassin s'est acharné sur le vieil homme qui a été éviscéré…
Pas de répit pour l'inspecteur McLean… Des ouvriers travaillant sur un chantier de rénovation viennent de mettre à jour, dans une chambre hermétiquement scellée, une nouvelle scène de crime. Il y a soixante ans, il semble qu'au cours d'un crime rituel, une jeune fille a été assassinée de manière horrible. Disposés dans des niches murales tout autour de la victime, les enquêteurs retrouvent des bocaux contenant les organes de la jeune femme, ainsi que de mystérieux objets…
De nouveaux meurtres sont perpétrés…. On retrouve le même mode opératoire. A chaque fois il s'agit d'un vieil homme à la gorge tranchée, qui a été éviscéré….
L'inspecteur McLean, aidé par le jeune agent Stuart MacBride, et le sergent Bob Laird, surnommé affectueusement Bob La Grogne tente de résoudre plusieurs énigmes… Quel est le lien entre tous ces crimes… et alors que les assassins sont rapidement retrouvés, pourquoi se suicident-ils ? Et que penser de cette vague de cambriolages qui touche les domiciles de personnes récemment décédées….
C'est une voyante, Madame Rose, qui va mettre l'inspecteur sur la voie, en lui parlant, pour la première fois, de crimes rituels et de l'Opus Diaboli, l'oeuvre du diable. Tout se passe comme si un groupe d'hommes avait réalisé un meurtre rituel, satanique, pour piéger un démon et utiliser son pouvoir pour obtenir l'immortalité… mais il est connu que les démons n'existent pas. Alors qui s'attaque à l'Inspecteur McLean ? quelle est cette voix d'outre-tombe qui le commande et le menace ?

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu de mort naturelle. J'aime les romans policiers britanniques, et Edimbourg est une de mes villes préférées. L'inspecteur McLean, Stuart MacBride, Bob la Grogne et même l'inspecteur en chef Charles Duguid, surnommé Dugland, sont attachants. L'intrigue est bien menée ; James Oswald nous dépeint habilement l'inspecteur, pris entre une vie personnelle difficile, le décès de sa grand-mère auquel il était particulièrement attaché, et des enquêtes complexes.

J'aime l'écriture de James Oswald, son humour (Stuart MacBride est un écrivain, ami de l'auteur), sa façon de mêler le passé au présent. La part faite au surnaturel dans le dénouement me gêne pas. Chacun pourra à sa manière trouver une explication aux crimes et à leur déroulement…
J'aimerais terminer cette critique en évoquant le texte original du roman. J'ai lu Natural Causes en anglais. J'ai été très étonnée de voir que les deux versions du roman ne commencent pas de la même manière : en effet, la version anglaise « omet » la scène de prologue particulièrement difficile. Elle se trouve reléguée à la fin du roman, et sa lecture est en quelque sorte « optionnelle ».
Je regrette que la traduction du texte en français ne mette pas mieux en valeur et ne respecte pas toutes les nuances du texte original. Je l'ai trouvée très inégale.C'est dommage, car le texte anglais est vraiment bien écrit.

Enfin, à la grande question, James Oswald est-il le nouveau Ian Rankin, je réponds, non. Les deux écrivains, certes, décrivent des enquêtes qui se situent à Edimbourg. Mais, pour moi, le rapprochement s'arrête là. Les styles des deux écrivains ne se ressemblent pas. . Par ailleurs, alors qu'Ian Rankin s'attache, dans des romans « noirs » à dépeindre Edimbourg et plus particulièrement la corruption, on ne retrouve pas cette dimension dans le roman de James Oswald. Je pense que James Oswald est plus tenté par la science-fiction, la "fantasy", ses premiers domaines d'écriture, on retrouve cette influence, même minime, dans l'aspect "surnaturel" de Mort Naturelle.
Chacun à leur manière, les deux écrivains brossent des tableaux au final très différents. Un combat Rebus contre McLean ? Selon moi, il n'a pas lieu d'être.... Mais le débat reste ouvert….





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