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Critique de DragonLyre


Mad World est une trilogie composée de trois one-shots. Les tomes sont complètement indépendants les uns des autres et sont des adaptations de nouvelles d'Ostuichi.

On reconnaît bien dans ce 1er volume la « patte japonaise ». Une oeuvre pleine de poésie et de mélancolie, dénonçant certains travers de la société actuelle avec subtilité et humilité. Les dessins de Hiro Kiyohara nous transportent aussi fortement que la trame. Les décors se font assez rares pour mieux mettre l'accent sur des personnages au graphisme soigné et à la mine séduisante.

Au niveau du contenu, j'avais de très hautes attentes, je l'avoue. du coup, j'ai été un peu déçue… J'ai trouvé le début trop rapide. L'intrigue défile trop vite, je n'ai pas eu le temps de cerner Aihara en profondeur et donc, je n'y étais pas encore très attachée que le « téléphone intérieur » faisait déjà son entrée dans l'histoire. À partir de là, le déroulement des événements m'a heureusement semblé suivre un rythme plus naturel, fluide et travaillé. Aihara fait la connaissance de Nozaki, un garçon partageant le même secret qu'elle, ainsi que d'une jeune femme plus âgée et plus éloignée, en temps ou en distance, on ne sait pas trop. Ce récit ressemble à des histoires devenues courantes grâce à internet : deux personnes se rencontrent par le biais d'un outil de communication sans lequel elles ne se seraient sans doute jamais connues. Petit à petit, Aihara va tester ce mystérieux téléphone imaginaire, apprendre à mieux l'appréhender, à mieux s'en servir. Les doutes lui étreignent le coeur : comment une telle chose est-elle possible ? Mais elle a tellement envie d'y croire qu'elle se fait violence pour aller au-delà de ses peurs et de cette timidité qui la ronge depuis trop longtemps.

Là où j'ai été déçue – mais peut-être est-ce parce que je commence à être « trop rôdée » côté japanimation et mangas – c'est que j'ai trouvé l'intrigue trop prévisible, tant au sujet de l'identité de la jeune femme qui correspond avec Aihara que sur le dénouement final. J'avais tout vu arriver depuis bien des pages… Ça a tué une partie de la magie qui émane de ce titre. La lecture de ce manga est restée agréable mais il ne s'est pas gravé dans mon esprit, même si mon coeur a bien sûr vacillé devant tant de nostalgie.

L'éditeur français Soleil nous propose à la fin de ce tome un chapitre 0 qui nous permet enfin de mieux cerner Nozaki. Je l'aurais cependant inclus plus tôt (juste après la grosse révélation le concernant pour ne bien sûr pas gâcher l'effet principal) car là encore, revenir en arrière après une fin si déchirante casse un peu la tristesse qui nous avait envahis et qui était tout de même le but premier recherché par les auteurs.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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