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EAN : 9782302023192
208 pages
Soleil (06/06/2012)
4.21/5   64 notes
Résumé :
Mad World est une série de courts récits en un volume signés par Otsuichi et Hiro Kiyohara. Au travers de ces oeuvres, nous souhaitons vous faire découvrir les travers de la société japonaise et ses conséquences sur les personnes les plus vulnérables... les adolescents.

Aihara voit passer sa jeunesse dans un isolement conditionné par sa timidité. Elle rêve d'avoir un téléphone portable, de pouvoir communiquer avec des gens, de partager son existence, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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"Chaque société a ses travers..."

Ryô Aihara, lycéenne, se sent isolée. Elle est la seule de son école à ne pas posséder de téléphone portable: à qui parlerait-elle d'ailleurs? D'une timidité extrême, le relationnel n'a jamais été son fort. le fait d'avoir un mobile changerait-il la donne? Et si elle s'en inventait un qui lui permette d'enfin parler à quelqu'un?

Lorsque mon ainée (eh! oui! rayon mangas, c'est elle ma source!) m'a proposé ce manga, j'ai été immédiatement séduite. Tout d'abord, la couverture est magnifique. Douce au toucher; l'illustration est sobre et classe à la fois. En surimpression, on peut y déceler quelques notes de musique illustrant la sonnerie d'un portable. Ensuite, l'intérêt de la série "Mad World" c'est qu'elle propose de courts récits en un volume. Un avantage certain lorsqu'on ne désire pas s'embarquer dans une série à rallonge en x volumes! de plus, l'approche choisie par les auteurs m'a directement intéressée. A travers ces oeuvres, ils désirent "faire découvrir les travers de la société japonaise et ses conséquences sur les personnes les plus vulnérables, les adolescents".

Inner Voices (Voix intérieures) évoque les thèmes de la solitude, de la difficulté de s'intégrer dans un groupe et de tisser des relations quand on est adolescent. Il met également en lumière l'impact négatif que peuvent avoir les remarques et les moqueries des uns et des autres. Chez notre héroïne, cela prend des proportions dramatiques. Mal dans sa peau, elle a du mal à respirer et sa voix se bloque lorsqu'elle rentre en classe. Sa peur de s'exprimer devant les autres est telle qu'elle préfèrerait parfois être muette voire pire se planter un couteau dans la gorge!

Grâce à son téléphone imaginaire, Ryô va entrer en contact avec un autre adolescent lui aussi perdu dans ses pensées, Shinja Nozaki. Bien évidemment, au départ, notre héroïne pense qu'elle perd la raison. Est-elle à ce point névrosée qu'elle s'est créé un personnage à qui parler intérieurement? Mais, après l'ado, c'est une employée de bureau de 28 ans qu'elle réussit à appeler! Celle-ci lui propose de vérifier que son interlocuteur existe réellement...

Sans jamais se voir ou se parler pour de vrai, séparés dans le temps et l'espace, les deux adolescents vont s'aider mutuellement et reprendre peu à peu confiance en eux...

Finiront-ils par se rencontrer? Qui est réellement la jeune femme qui conseille Ryô? Deux questions fondamentales quant à l'issue de cette histoire. Final qui en surprendra plus d'un. Mais surtout, ne vous y arrêtez pas...

Celui-ci, comme le côté fantastique d'ailleurs, est quelque peu secondaire finalement. le message critique est à mon sens bien plus important: à l'ère de la multiplication des moyens de communication, le monde n'a jamais été aussi individualiste et superficiel. Dans la postface, l'auteur, Otsuichi, nous explique d'ailleurs qu'il a écrit ce titre lorsqu'il était encore étudiant, un jour de Noël où il s'est retrouvé confronté lui-même à la solitude.

Cette phrase de Vincent Engel (1) aurait pu être prise comme épigraphe de ce titre:

"Il y a autour de vous des personnes qui ont besoin que se renouent les fils d'une solidarité perdue."

Un petit mot, pour finir, sur le dessin très soigné de Hiro Kiyohara. Celui-ci met merveilleusement en valeur les deux protagonistes de cette histoire et contribue à apporter une touche de douceur et de poésie à l'ensemble. Petit bonus: on a droit en préface à deux pages en couleurs sur papier glacé.

Je suis curieuse de découvrir le thème du deuxième tome...
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Mad World est une trilogie composée de trois one-shots. Les tomes sont complètement indépendants les uns des autres et sont des adaptations de nouvelles d'Ostuichi.

On reconnaît bien dans ce 1er volume la « patte japonaise ». Une oeuvre pleine de poésie et de mélancolie, dénonçant certains travers de la société actuelle avec subtilité et humilité. Les dessins de Hiro Kiyohara nous transportent aussi fortement que la trame. Les décors se font assez rares pour mieux mettre l'accent sur des personnages au graphisme soigné et à la mine séduisante.

Au niveau du contenu, j'avais de très hautes attentes, je l'avoue. du coup, j'ai été un peu déçue… J'ai trouvé le début trop rapide. L'intrigue défile trop vite, je n'ai pas eu le temps de cerner Aihara en profondeur et donc, je n'y étais pas encore très attachée que le « téléphone intérieur » faisait déjà son entrée dans l'histoire. À partir de là, le déroulement des événements m'a heureusement semblé suivre un rythme plus naturel, fluide et travaillé. Aihara fait la connaissance de Nozaki, un garçon partageant le même secret qu'elle, ainsi que d'une jeune femme plus âgée et plus éloignée, en temps ou en distance, on ne sait pas trop. Ce récit ressemble à des histoires devenues courantes grâce à internet : deux personnes se rencontrent par le biais d'un outil de communication sans lequel elles ne se seraient sans doute jamais connues. Petit à petit, Aihara va tester ce mystérieux téléphone imaginaire, apprendre à mieux l'appréhender, à mieux s'en servir. Les doutes lui étreignent le coeur : comment une telle chose est-elle possible ? Mais elle a tellement envie d'y croire qu'elle se fait violence pour aller au-delà de ses peurs et de cette timidité qui la ronge depuis trop longtemps.

Là où j'ai été déçue – mais peut-être est-ce parce que je commence à être « trop rôdée » côté japanimation et mangas – c'est que j'ai trouvé l'intrigue trop prévisible, tant au sujet de l'identité de la jeune femme qui correspond avec Aihara que sur le dénouement final. J'avais tout vu arriver depuis bien des pages… Ça a tué une partie de la magie qui émane de ce titre. La lecture de ce manga est restée agréable mais il ne s'est pas gravé dans mon esprit, même si mon coeur a bien sûr vacillé devant tant de nostalgie.

L'éditeur français Soleil nous propose à la fin de ce tome un chapitre 0 qui nous permet enfin de mieux cerner Nozaki. Je l'aurais cependant inclus plus tôt (juste après la grosse révélation le concernant pour ne bien sûr pas gâcher l'effet principal) car là encore, revenir en arrière après une fin si déchirante casse un peu la tristesse qui nous avait envahis et qui était tout de même le but premier recherché par les auteurs.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Déjà une bonne surprise avec ce manga : les dessins sont doux et plutôt adultes pour une histoire mettant en scène de grands ado.
Deuxième aspect positif : une histoire courte. le récit se tient en un volume. Il y a bien un Mad World 2 et un 3, mais ce sont 3 courts récits indépendants.
Troisième plus : une histoire sensible qui dénonce un des travers de la société d'aujourd'hui (japonaise ou pas je pense), la solitude de plus en plus dure dont peuvent souffrir les individus dans une société qui nie l'individu alors même que nous sommes dans l'air de la communication.
Bref, une excellente lecture.
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Personnellement, je n'ai pas du tout été déçue par ce premier volume de Mad World !

J'ai été attiré par la couverture de ce volume 1, son côté froid, triste, mais dans lequel on peut observer un touche de douceur et d'éveil. Ce premier volume est donc un one shot, une histoire complète en un volume, et c'est le premier de trois tomes que nous offrira cette série Mad World. (et on la remerciera ! )

Donc j'ai acheté ce premier tome confiante. Je lis le résumé et....

Wow, j'ai été surprise de lire le synopsis car j'ai eu l'impression de lire celui d'un film que j'avais particulièrement aimé : Kimi ni shika kikoenai/ Calling you.

Et en effet, le film en est l'adaptation. Donc personnellement, oui, je n'ai eu aucune surprise, surtout que j'avais vu une seconde fois le film pas longtemps avant de lire ce One shot. Mais redécouvrir cette histoire à travers ce manga était pour moi un pur bonheur, cette histoire avait été pour moi un vrai coup de coeur en tant que film, d'une poésie, d'une tristesse, d'un espoir à toute épreuve. Je me reconnaissais dans le personnage de Ryo, je n'ai personnellement pas eu de portable jusqu'au début de cette année à la fac. Je comprends ce lorsqu'on est un peu timide, un peu silencieux, on s'approche moins des autres, j'ai réussi très facilement à m'identifier au personnage.

Je souligne ici que je parle d'une globalité des deux oeuvres car l'adaptation cinématographique est pour moi je trouve très fidèle, et vraiment tout aussi touchante (voir plus) que le manga, dans le film ils se permettent des petites longueurs, mais qui n'ont pas été pour moi une torture, j'ai vraiment apprécié chaque minute de ce film. Et aussi chaque page de ce manga.

Donc la première fois que j'ai vu le film, j'étais fin collège, début lycée, la petite fille que j'étais a complètement été fascinée par cette histoire, je voulais que ça m'arrive.

La touche de fantastique est magique et belle, la relation des deux personnages principaux est vraiment un souffle frais, ils sont amis, amoureux, connaissances, unique, ils sont là l'un pour l'autre et c'est suffisant. On observe de la mélancolie, des évolutions, les choses avancent comme il faut, d'être vide, au début ils sont mal dans leur peau, ils sont seuls, ils se créent un lien unique à partir du moment que leur téléphone se décroche. Leur rapprochement, ils grandissent ensemble. Ils me mettent des frissons plein la nuque. Et puis, les choses s'accélèrent, nous coupent le souffle, nous accélèrent le rythme cardiaque !

Même en connaissant le dénouement, j'avoue avoir été tout aussi émue par la fin, celle-ci m'avait aussi beaucoup touchée, d'une façon beaucoup plus forte dans le film, mais là je savais, j'ai appréhendé, mais la fin a fait son effet pour moi, même si on sait, même si on se doute de ce qu'il va se passer, j'ai été complètement submergé par ce one shot.

J'aime l'atmosphère qui pèse dans ce OS, le temps qui s'y coule.

Il n'y a pas à dire, je conseille fortement ce manga, ainsi que le film, mais c'est un style vraiment particulier~

Lien : http://hiromichi.skyrock.com..
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Manga fantastique pour ados. Fait partie de la sélection du prix Mangawa de cette année. C'est un cycle bouclé en 3 tomes , mais chacun peut se lire indépendamment car il s'agit de mettre en lumière les travers de la société japonaise et ses conséquences sur les adolescents. A chaque fois les personnages et le thème sont différents.
Aihara est une jeune lycéenne très timide qui peine à tisser des relations avec les autres. Un jour elle pense très fort à un téléphone portable (elle n'a pas ce genre d'appareil, qui appellerait-elle alors qu'elle a du mal à répondre à ceux qui tentent de lui adresser la parole ?), elle le visualise et quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle l'entend sonner ! Au bout du fil, Nozaki, un garçon timide, comme elle. Un autre appel et c'est une femme au foyer qui lui répond. Aihara commence à prendre l'habitude de ces discussions, même si elle a du mal à y croire. Elle fait peu à peu connaissance avec Nozaki, et ils décident de se rencontrer. Mais l'histoire s'arrête brusquement…
On s'attache à ces personnages un peu en marge de la société, isolés, timides. L'histoire est bien menée, en 1 volume, et le graphisme agréable.
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critiques presse (1)
BDGest
11 juillet 2012
Un premier récit qui cerne bien son sujet et en livre une vision intéressante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est juste que les autres utilisent les mots de façon abusive sans chercher à en comprendre le sens. Toi, tu es du genre à réfléchir au poids de chacune de tes paroles. Tu cherches, inconsciemment, à aller à l'essentiel, à trouver la meilleure formule pour t'exprimer. Au final, toutes ces paroles dénuées de sens sont pour toi comme des mensonges.
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C'est juste que les autres utilisent les mots de façon abusive sans chercher à en comprendre le sens. Toi, tu es du genre à réfléchir au poids de chacune de tes paroles. Tu cherches, inconsciemment, à aller à l'essentiel, à trouver la meilleure formule pour t'exprimer. Au final, toutes ces paroles dénuées de sens sont pour toi comme des mensonges.
p. 110
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Rien ne nous permet de remonter le temps...on ne pas peut revenir en arrière...
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Ce qui doit arriver arrivera! On ne peut pas aller à l'encontre de son destin!
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