Zazie débarque sur Paris pour aller chez son tonton Gabriel. Elle n'en a rien à faire des monuments parisiens, elle veut juste prendre le métro. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Une belle occasion pour découvrir la capitale et la foultitude de ces habitants.
Clément Oubrerie a plus d'une flèche à son arc. Il ne s'interdit aucun récit, aucun auteur, aucun univers. Alors adapter le roman de
Raymond Queneau et pas n'importe lequel :
Zazie dans le métro, cela ne lui fait même pas peur. Quand on est doué pourquoi ne pas tout essayer? Il faut que Zazie est une sacrée inspiratrice. Une gamine qui a un sale caractère, qui n'aime absolument pas qu'on lui dise non et qui fait ce qu'elle a envie. Un pédophile l'approche et lui propose de lui acheter un jean, pas de problème. Elle récupère ce qu'elle a besoin et hop, elle dégage le mec après. Détestable et attachante à la fois, j'ai retrouvé la petite fille que j'avais découverte à l'école.
Le dessinateur a vraiment recrée l'univers de
Queneau avec cette gouaille parisien tellement fleurie et imagée. Il faut prendre son temps pour regarder les dessins particuliers mais surtout pour lire les mots qui appellent au voyage, à l'exotisme... J'entendais en feuilletant les pages ces accents qui donnaient à Paris cette impression d'ailleurs, d'un monde où tout est possible. On peut aussi bien aller manger du correct dans un restaurant à touriste ou assister à un spectacle de travestis. Une immersion dans ce Paris d'un autre temps qui appel au rêve. J'ai une furieuse envie de relire
Queneau.
Encore un magnifique album de
Clément Oubrerie qui appelle à rêvasser les yeux ouverts. J'ai envie de mots, de voyages, de découvertes... Bref, encore une belle rencontre avec un dessinateur qui n'a de limite que son imagination.
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