Nous sommes en Russie, ce pays magnifique qui ploie sous la dictature.
Sonietchka un être sans grâce et qui ne vit que par ses livres et découvre un peu par hasard le bonheur amoureux en la personne de Robert un peintre sorti des goulags et plus vieux qu'elle. Il lui donnera une fille Tania. Dès lors, la vie de
Sonietchka se déroulera au service des autres, ces autres qui vivront à côté d'elle sans trop s'en soucier. Tania sa fille partira dès qu'elle le pourra suivre son amoureux, entre temps elle aura présenté son amie Jasia à son père qui en deviendra l'amant. Jasia, la maîtresse, sera pour
Sonietchka comme un deuxième enfant et malgré cette situation de vaudeville cet amour sera bien rendu. Étrangement, c'est cette relation entre ces deux femmes qui est la plus émouvante. Pendant que tout ce petit monde se débat dans les affres du désir et de la survie,
Sonietchka garde sa placide sérénité et entier son amour pour chacun sans s'offusquer de rien. La morale de l'histoire est sans doute que pour être heureux, il faut laisser aux autres la possibilité d'exercer leur libre-arbitre. Pour autant, il y a une sorte de mélancolie à voir ainsi passer la vie de
Sonietchka qui finira dans son petit appartement seule avec ses livres et… heureuse à sa façon.
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