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Critique de Tricia12


Pas de doute, « Soyez imprudents les enfants » est un bon cru « Ovaldé »!
Les ingrédients qui lui sont propres sont là :
. le roman d'apprentissage ,
. une jeune héroïne plutôt qu'un héros,
. le milieu hispanique (bien qu'ici on quitte l'Amérique du sud de « Ce que je sais de Vera Candida » ou de « Nos vies d'oiseaux » pour s'ancrer au pays basque espagnol et à Paris. On ajoute aussi une touche de Russie avec un personnage masculin, Vladimir Velevine, la cinquantaine, exilé à paris, professeur aux beaux arts, alcoolique au dernier degré comme le veut la tradition slave…),
. la filiation
. l'exil pour mieux renaître,
. la fantaisie,
. et l'humour (les scènes de vie filmées par un cameraman imaginaire tout droit sorti de l'esprit de l'héroïne, à la manière d'un documentaire, avec des titres à propos m'ont souvent fait sourire).

Notre jeune héroïne, Atanasia Bartolome (pas pratique pour notre Velevine qui la prénommera donc Anastasia) a donc treize ans au début du roman, dans les années 80, dans une Espagne tout juste sortie du franquisme. Nous la suivrons jusqu'à ses vingt ans, en quête d'informations sur un mystérieux peintre disparu de la circulation, Roberto Diaz Ulribe, devenu objet de de son obsession lors de la découverte d'une de ses grandes toiles représentant une femme nue, en sortie scolaire au musée de Bilbao.
Alternent aux chapitres consacrés à Atanasia (dont elle est le plus souvent la narratrice), les récits sur ses ancêtres tels que sa grand-mère paternel lui avait racontés.
On remonte ainsi jusqu'au XVII ème siècle, avec des personnages parfois proches de contes et légendes, dont l'histoire a été transformée par la tradition familiale.
Tous les personnages de la famille d'Atanasia ont été « imprudents », désireux de changer leur destin et parfois la destinée tout court et c'est manifestement chaudement recommandée par l'auteure.
On l'aura compris, l'écriture singulière et le propos de Véronique Ovaldé m'ont encore une fois séduite (même si "Ce que je sais de Vera Candida " reste mon opus favori) et je ne peux que souhaiter à « Soyez imprudents les enfants » la très bonne rentrée littéraire qu'elle mérite.
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