Nous devions aussi lutter contre la Fée aux bonnes idées. Elle apparaît plus ou moins souvent selon les missions, et elle n’est pas notre amie. Elle se montre quand les chefs ont trop de temps pour penser. Le risque est que les officiers et ceux qui conçoivent les plans échafaudent des scenarios irréalistes dont il faut nous dépatouiller sur le terrain.
Lors de ma dernière visite, j’avais vu un carton dans le couloir de la cafétéria sur lequel il y avait l’étiquette : « RÉSERVÉ UNIQUEMENT A LA PRISON ET AUX MILITAIRES ». Bien vu.
La seule journée facile, c’était celle d’hier.
Devise des Navy SEAL.
Franchir l'étape de la Green Team n'était pas facile. Être un SEAL ne suffisait pas. Pendant la Green Team, réussir ne servait à rien et arriver second revenait à être le premier à échouer. Il ne fallait pas obtenir la moyenne, mais la pulvériser.
Nous devions aussi lutter contre la Fée aux bonnes idées. Elle apparaît plusieurs moins selon les missions, et elles n’est pas notre amie. Elle se montre quand les chefs ont trop de temps pour penser. Le risque est que les officiers et ceux qui conçoivent les plans échafaudent des scénarios irréalistes dont il faut nous dépatouiller sur le terrain.
Personne ne parla de la mission. Fin des sujets de conversation. La nourriture était mauvaise, mais à voir nos assiettes vides, on ne s'en serait pas douté.
Je parcourus la liste. Armes, outils, explosifs, rien que des trucs classiques ne donnant aucun indice sur ce que nous allions faire.
"Combien de temps serons-nous absents ? demanda l'un de mes camarades.
- Pas très clair. Nous partons lundi.
- Est-ce qu'il faut prévoir les tentes ? voulut savoir Charlie.
- Le logement et la bouffe sont prévus."
Alors que nous étions rassemblés, je remarquai que tous les anciens portaient les cheveux longs et la barbe. La plupart avaient les bras couverts de tatouages et seuls quelques-uns étaient en uniforme.[...] Les règles en matière de tenue ont changé plusieurs fois, mais, à cette époque, les supérieurs s'inquiétaient moins de notre coupe de cheveux que de nos capacités sur le champ de bataille. C'était une équipe de super pros - mais dépenaillés.
Cinq minutes auparavant, la cabine s'est réveillée. Nous avons enfilé nos casques, vérifié le fonctionnement de la radio et, une dernière fois, celui de nos armes. Je porte vingt-cinq kilos de matériel sur moi, et chaque objet a été méticuleusement choisi dans un objectif précis : mon équipement a été élaboré et mis au point tout au long des douze années au cours desquelles j'ai effectué des centaines de missions militaires.
Cet ensemble était un refuge historique des combattants afghans, et la CIA avait financé nombre de ses travaux d'améliorations pour aider les moudjahidins, lors de l'invasion soviétique en Afghanistan.