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Critique de ramettes


J'ai dévoré ce roman de Arto Paasilinna car c'est un auteur qui sait nous entrainer vers des rencontres incroyables. Alors que je réfléchissais à ce que j'allais écrire un cirque est venu s'installer dans mon village. Et j'ai remarqué que quelqu'un avait posé une affiche par-dessus celle du cirque avec un message contre les animaux dans les cirques. Puis, le 3 avril un éléphant est mort dans le camion qui le transportait et qui s'est renversé. C'est trouvé cela triste. Il y a parfois des coïncidences.

Arto Paasilinna, ouvre le débat sur ce sujet. C'est bien beau d'interdire d'employer les animaux sauvages dans des spectacles. Mais que faire des animaux nés en captivités qui n'ont jamais foulé la terre de leurs ancêtres ? Je ne connaissais pas cette directive européenne qui avait touché les pays nordiques (je n'ai pas vérifié). Pourquoi le reste de l'Europe n'est pas touchée ? Arto Paasilinna nous montre la logique administrative qui préfère un animal abattu qu'un animal dans un parc.

On va suivre le périple d'Emilia à travers la Russie en pleine mutation des années 80. Là-bas, Emilia et Lucia vont pouvoir se produire sur les places des villages, les quais de gare… Lucia va pouvoir affréter un wagon aux bonnes dimensions. C'était très intéressant de voir les changements dans l'évolution d'Emilia et du pays.

On découvre toute la logistique nécessaire pour se déplacer, la nourrir, la laver etc. Lucia ne vit guère mieux que son animal Lucia est en quête d'une solution pour trouver un moyen de permettre de faire vivre Emilia.

Elles vont changer la vie de certaines personnes qui croiseront leur route.

On a un bon roman de Arto Paasilinna où il allie revendication sociales tout en faisant passer son message à travers des scènes loufoques voire absurdes. Derrière les sourires et les rires on retrouve une certaine mélancolie. Un peu comme dans les représentations, il y a la scène et les coulisses. Cela vaut pour Lucia et Emilia, mais aussi pour ses habitants de zones rurales coupés du monde. Il y aura des moments d'abattement, des moments tendres, beaucoup d'émotion, puis avec une pirouette on redonne de l'espoir.

Arto Paasilinna dénonce les ravages des aides sociales et autres subventions qui sont détournées de leur fonction première. On va croiser des êtres à la dérive : surendettés, alcooliques, isolés et violence. Même la religion y passe.

Ce qui m'a plu, c'est de voir que certains ont besoin d'une cause à défendre pour redonner un sens à leur vie. On va découvrir comment des gens qui vivent dans le même secteur sans se connaître vont tisser des liens.

Ce roman c'est un voyage dans une région de Finlande. Arto Paasilinna donne envie de découvrir ces lacs, ces forêts, ces traditions qui font l'histoire de cette région.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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