AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Folfaerie


Dans la même lignée que « Quand l'humanité disparaîtra, bon débarras ! », voici un essai rafraichissant et indispensable, saupoudré d'une bonne pincée d'humour noir et écrit d'une plume convaincue et intelligente.

Un mot d'abord, savez-vous que nous ne sommes pas si appétissants que cela? La chair humaine n'a pas bon goût pour les autres carnivores, et oui… Nous sommes bourrés de produits chimiques, notre chair est fibreuse, trop grasse, elle ne sent même pas bon, beurk ! de quoi dégoûter les autres prédateurs, lions, requins, loups, pumas, crocodiles et j'en passe. D'ailleurs, si on examine le dossier d'un plus près, force est de constater que nous ne figurons pas souvent au menu des autres espèces. Nous sommes le repas le plus dédaigné. Un prédateur choisira de nous manger parce qu'on offre moins de résistance qu'une autre proie, ce qui est bien pratique pour ledit prédateur, trop vieux ou trop malade pour croquer autre chose. Un autre nous attaquera parce que nous aurons constitué un danger pour lui ou sa progéniture. Mais pour une attaque d'ours sur l'humain, combien de ces plantigrades tués par l'homme ?

Comme le souligne plaisamment l'auteur, et parmi d'autres exemples, « le requin n'attaque que très rarement notre Grandiose Suffisance ». Mais les légendes sont tenaces et notre imaginaire collectif se plait à considérer tous les prédateurs de la planète comme autant de dangers pour l'homme. Une attaque de requin va traumatiser la population bien plus efficacement qu'un carambolage sur l'autoroute, relégué dans les oubliettes de la mémoire au bout d'une semaine !

En quelques portraits, notamment le requin, le loup, l'ours, Paccalet rétablit certaines vérités, rappelle que les solutions pour se protéger existent, et que les attaques d'animaux, ramenées à leurs justes proportions, ne sont que broutilles. Nous nous tuons entre nous de manière bien plus efficace, et par divers moyens.

Et nous ne faisons pas partie des espèces en voie de disparition. Les prédateurs le sont. Par notre faute.

Notre comportement vis à vis des autres espèces, et de nos concurrents en particulier, est révélateur de notre nature profonde.
Un essai qui m'aura beaucoup plu, qui remet l'homme à sa juste place et qui invite à réfléchir sur ce futur que nous préparons, pas seulement pour nous, mais pour les autres créatures avec lesquelles nous cohabitons sur notre pauvre planète.
Lien : http://labibliothequedefolfa..
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}