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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mario Conde est un flic cubain désabusé. L'après "revolucion" n'offre rien à cette génération de trentenaires dans les années 1990 sinon une longue plainte ou de la résignation face aux privations, aux tickets de rationnements et à la corruption.
Le rhum coule à flot. C'est bien la seule chose qui marche à Cuba.

Ce livre n'est donc pas seulement un bon policier. Il y a un contexte bien vu. le sujet de la génération sacrifiée et désenchantée - comme dirait Mylène- ressort à chaque page.

Tout aurait pu me plaire sans le personnage principal. Son portrait a tout d'un beauf: une vision des femmes limitée à leur cul(-bas), un questionnement récurrent sur la taille et l'état de son membre, le ménage c'est pas pour lui, etc: le gros beauf!. Ma déception ne vient donc que du très peu de profondeur que Padura a donné à son personnage.

Bukowski m'a semblé plus fin!


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Leonardo Padura Fuentes, né en 1955 à La Havane (Cuba), et licencié en philologie, est auteur de romans policiers, scénariste, journaliste et critique littéraire, auteur d'essais et de livres de contes. Il amorce sa carrière de romancier en 1991 et devient l'auteur d'une série de romans policiers ayant pour héros le lieutenant-enquêteur Mario Conde. L'Automne à Cuba (1999) est le dernier volet de la tétralogie Les Quatre saisons (Passé parfait, Vents de carême, Electre à La Havane), tous ces romans chroniqués ici.
Alors que Cuba se prépare à recevoir Félix le cyclone, Mario Conde est désespéré, le commissariat vient d'être épuré de ses éléments corrompus et le Vieux, son boss, mis à la retraite anticipée. Super Mario remet sa démission à son nouveau patron qui la refuse, sauf si l'inspecteur réussit un élucider en moins de trois jours, un meurtre impliquant des détenteurs de passeports américains. Une course contre la montre s'engage…
Concernant l'intrigue policière, il y a le cadavre émasculé d'un Cubain, exilé aux Etats-Unis mais revenu depuis peu sur l'île pour une raison inconnue. Son passé le rattache aux vagues d'expropriations et à la fuite de la bourgeoisie cubaine en 1959, au moment où Castro renverse Batista ; un trafic d'oeuvres d'art de très grandes valeur…
Avant de rédiger ce billet, j'ai relu ceux écrits précédemment sur les autres romans de l'écrivain et force est de constater que je vais devoir me répéter ; ça me chagrine mais je me console en me disant que si même vous les avez lus vous aussi, vous ne les avez pas mémorisées comme les saintes écritures !
Donc, pour ceux qui ne connaitraient pas cet écrivain, sachez que Leonardo Padura n'est pas un auteur de polars, mais un écrivain rédigeant des romans dont le héros est un policier. Ca n'a rien de péjoratif pour les auteurs de polars, mais ici l'écriture, le style, le fond, passent avant l'intrigue proprement dite. le meilleur n'est pas dans l'enquête et la résolution du meurtre, il est dans les pages où Mario Conde est avec ses amis, sa bande habituelle (Flaco Carlos dans son fauteuil roulant, El Conejo « qui pouvait à peine dissimuler ses dents hors du commun derrière sa lèvre supérieure », Andrès le médecin ou Josephina qui leur mitonne à tous de délicieux repas, sans que j'ai encore compris où elle se procurait ses produits puisqu'il y a des cartes de rationnement). On se régalera aussi de très belles pages où notre héros évoque les souvenirs de sa mère ou fait le constat, bilan de sa vie, lui le flic macho et carrément homophobe, avant d'être profondément émus lors d'un entretien final entre le Conde et le Vieux.
Comme dans ses précédents romans, Padura tisse en arrière-plan la situation de son pays, lâchant quelques piques politiques (« des plans quinquennaux importés des plaines asiatiques peuplées d'efficaces kolkhozes et sovkhozes – ni le Conde ni le major n'avaient souvenir de la différence entre les deux ») ou sociales (« elle va te donner un cabas et le carnet de rationnement »).
Certains pourront évoquer des longueurs et je serais en peine de les contredire, en particulier quand l'écrivain sur plusieurs pages traitera de l'historique des relations commerciales entre l'Asie et l'Espagne, via Cuba… mais c'est aussi très instructif, comme quand il sera question de peinture avec Matisse et l'impressionnisme.
Conclusion, encore un bon roman de Leonardo Padura, mais comme désormais je connais assez bien le cycle Mario Conde, il serait bon que j'aille jeter un oeil sur ses autres livres ?
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Leonardo Padura par la voix de son personnage fétiche Mario Conde nous conte inlassablement son pays. À travers une savoureuse galerie de personnages on découvre un Cuba loin des cartes postales occidentales. Une intrigue bien menée, une écriture savoureuse,un cyclone, et les songes charnels de notre héros font de ce roman policier une réussite.
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Le premier mot qui me vient pour critiquer ce roman est …long, très long !
J'avais tellement aimé « Poussière dans le vent » et « Hérétiques » que j'ai souhaité découvrir d'autres titres de cet auteur et là, je suis partiellement déçue.
Bien sûr, la description des conditions de vie à Cuba sont mises en valeur, mais quand on a lu d'autres livres de l'auteur c'est assez répétitif.
L'écriture de Leonardo Padura est indéniablement magnifique mais on suit beaucoup plus les états d'âme du policier que l'intrigue en elle-même qui s'étire en longueur.
Et cet ouragan ? Il arrive quand ?
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Je vais faire une pause avec les enquêtes du Conde cela devient trop répétitif et beaucoup de longueurs sur la philosophie de vie qui m'ennuie. L'enquête est comme toujours mineure et n'est qu'un prétexte pour dépeindre la société cubaine et la génération désenchantée et sacrifiée sur l'autel de la révolution. Certes l'écriture de Padura est magnifique mais il s'embourbe dans ce quatrième opus qui ne décolle pas vraiment..
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Ayant laissé le Conde et deux de ses amis (le Flaco et le Conejo) bourrés comme des coings, regardant voguer au large une bouteille de rhum (vide, rassurez-vous) contenant un message pour leur ami défunt Andrès et la petite culotte en dentelle noire d'Ava Gardner dans "Adios Hemingway", je trouva de bon ton d'en savoir en peu plus sur le passé du Conde.

"L'Automne à Cuba", la dernière enquête du Conde en tant que flic m'en appris en peu plus sur ce gaillard..

L'amitié est le coeur du Conde... Ses amis, représentent ce qu'il a de plus cher...
Et la vie, à Cuba, ne porte pas toujours à se réjouir, même sir le rhum fait parfois oublier l'enfer quotidien et les privations si courantes qu'on ne les remarque même plus.

Le der des der pour le Conde sera de savoir pourquoi un homme qui fut un membre important lors de la mise en place du régime castriste, ayant fuit des décennies aux Etats Unis, est revenu sur l'île de Cuba, avec sa jolie poupée blonde, pour se faire tuer et émasculer quelques jours après...

Que venait-il faire à Cuba ?
Oh vous me direz qu'il voulait renouveler son stock de Havanes Upmann et de Rhum Legendario, mais le Conde ne semble pas pencher vers cette hypothèse...

Un cyclone s'approche de la Havane...
Le ciel s'assombrit et l'histoire devient crépusculaire...

Le Conde mettra un terme à sa carrière en fêtant son anniversaire avec ses amis, sa seule famille.
Une famille dont on choisit les membres.
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