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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier opus de la Suite hispano-américaine, Passé Parfait met en scène le flic récurrent qui mènera les enquêtes imaginées par Leonardo Padura.

L'ambiance cubaine es au rendez-vous à travers les allusions répétées, mais discrètes aux difficultés d'approvisionnement, les « camarades » qui ponctuent les dialogues lorsque les échanges sont un tant soit peu formels, les cigares que fume le chef. On se promène une fois sur le Malecon et l'on retrouve ces noms de rue réduits à une simple lettre. Elle l'est moins par la musique, car les protagonistes de l'histoire sont plus attirés par les Mamas and Papas ou Credence clearwater revival que par Buena vista social club.

Quant à notre flic censé nous accrocher, nous lecteur, pour faire de nous des aficionados de ses déboires, il est comme il se doit attiré par l'alcool (le début donne le ton : Mario Conde se réveille le lendemain d'une colossale cuite au rhum, le crâne comme une pastèque trop mure, et l'on se dit que , dans une telle ambiance, ça va être chaud de trouver les coupables), sa vie sentimentale est un vaisseau fantôme qui fait escale sur des îles aux sirènes callipyges. Et il a un truc, une faculté de repérer le détail qui tue, la fausse-note dans le témoignage, bref, le super flic dont on tolère les frasques parce qu'il n' a pas son pareil pour vous démêler un sac de noeud et faire le clair là où la plupart nagent dans le brouillard.

Quand on est familier des polars contemporains, tout cela est peu original. Il faudrait alors que l'intrigue qui constitue la trame du roman tienne la route.

Ici, Mario a connu le disparu qui fait l'objet de l'enquête, puisque cet enfoiré lui a même piqué la femme de ses rêves pour l'épouser. C'est donc l'occasion de retrouver la jeune femme, que les années n'ont pas rendue moins désirable.

Si le polar est un prétexte pour lever le voile à travers de discrètes allusions aux difficultés de la vie quotidienne dans un pays sous embargo (nous sommes en 1989), c'est plutôt réussi et c'est adroit.

Par contre, il y a tant de Wallander, de Harry, Cole ou Bosch, et de Fin McLeod, qu'ajouter un héros cassé de plus à la collection n'est pas indispensable, mais ce n'est pas rédhibitoire non plus.


Une alternative politiquement plus incorrecte au polar nordique. A suivre?….
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cuba… La Havane, le paradis du cigare (les mauvaises langues diront que Bill Clinton aimait qu'on lui fume le Havane). Cuba, pays de Fidel Castro et pays sous embargo.

Découvrir les enquêtes de l'inspecteur Mario Conde faisait aussi partie de mes petits challenges personnels car j'aime varier mes plaisirs policier et voyager afin de découvrir des endroits moins connus.

La grosse question sera : est-ce que je reviendrai à La Havane ?

Pas sûr… Autant Mario Conde aime la littérature, le rhum et la bonne cuisine, tout comme moi, je ne pense pas que je referai une virée avec lui, ou alors, juste pour lui donner une seconde chance parce que mes impressions après cette lecture sont mitigées.

♫ Quatre consonnes et trois voyelles c'est le prénom de Raphaël, ♪ Je le murmure à mon oreille et chaque lettre m'émerveille, ♫

Sorry, mais lorsqu'on entend les gens parler de Rafael, on pense à la chanson de Carla Bruni tant ce type pue le premier de la classe, le mec à qui tout réussi, le mec intelligent, gentil, formidable, en tant que collègue ou mari…

Par contre, du côté de Mario Conde, il est super jaloux de lui, il l'a envié et a rêvé de lui péter sa petite gueule d'amour. On pourrait le suspecter d'être partial sur cette enquête.

Là où le bât a blessé, c'est que l'enquête sur la disparition de Rafael Morin, ancien de l'école de Conde, est assez poussive, lente, et m'a donné l'envie de sauter des pages au lieu d'aller m'accouder au bar et de m'envoyer de whisky Ballentine avec l'inspecteur atypique et Tamara, la somptueuse l'épouse du Rafael, celle pour qui Conde se branle encore le manche tout en pensant à sa poitrine et au reste.

Au départ, j'ai apprécié tous les retours en arrière dans la vie de Mario Conde, suivre ses souvenirs d'école, de sa vie d'enfant, d'ado, ses débuts dans la police, l'embargo du pays, suivre sa vie après le boulot, ses amis, la bouffe chez la maman de son meilleur ami, mais au bout d'un moment, j'ai eu l'impression que l'enquête tournait en rond et que ça n'avançait pas, et donc, j'ai un peu perdu le fil et sauté des pages.

Une enquête, qui, dans son final, sera fort classique, si pas banale, tant ce problème là est vieux comme le monde.

Alors, je ne sais pas si je reviendrai à La Havane (♫ Dans un grand Boeing bleu de mer ♫) pour boire un verre de rhum avec Mario Conde, l'inspecteur un peu fracassé, car des policier cassé, la littérature en regorge et ma PAL aussi.

Peut-être lui laisserai-je une seconde chance, juste pour voir La Havane au printemps après l'avoir découverte en hiver.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lors de cette lecture, j'ai posé mes valises à Cuba et fait la connaissance de l'inspection Mario Condé. Il est policier depuis une dizaine d'année et Leonardo Padura nous présente son héros au fils des pages de cette première enquête qui s'intitule Passé parfait.

Condé est en charge d'une enquête sur la disparition de Rafael Morin, un chef d'entreprise et surtout un ancien camarade de classe du policier. Rafael s'est marié avec Tamara, dont Condé était fou amoureux et ils sont devenus rivaux. On assiste au fil des pages à l'enquête, bien sur, mais aussi a des flashback ou le policier se rappelle certains évènements. C'est assez déstabilisant au début mais très vite on s'habitue a la narration.

J'aurai aimé un peu plus de description de Cuba, qui est un endroit que j'aimerai, comme beaucoup, visiter. Au final, il y a quelques descriptions de nourriture ou de coutumes mais j'ai eu du mal a imaginer Cuba car selon moi, cette enquête aurait pu se passer n'importe ou.

C'est donc un avis partagé, un premier tome intéressant et je pense que je lirai la suite pour me faire un avis plus concret sur Condé.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Premier tome des enquêtes de Mario Conde, une enquête qui finalement n'importe que peu et n'est que prétexte à la dénonciation de tous les maux qui rongent l'ile.
La Havane en hiver, la pluie qui cingle, des hommes qui transpirent l'alcool, la solitude et l'ennui, la mer qui n'est qu'une lumière ou un parfum lointain.
Un roman noir, lent et nostalgique.
« Alors, assis là, tout simplement, il jouerait à se sentir très heureux, comme il avait presque oublié qu'on peut l'être. »
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Je ne suis pas sûre de lire à nouveau Padura avant longtemps, alors qu'il est tant de romans qui me restent à découvrir, tant d'auteurs que je n'ai pas encore lu, et que je trouve toujours ou presque les mêmes faits qui me dérangent.
Nous sommes dans un roman policier, et c'est le premier tome de la tétralogie. Soit. le roman est relativement court – 277 pages. Comme l'action est lente, mais lente ! Pourtant, l'enquête se déroule sur un laps de temps assez court, mais tout semble prendre du temps, y compris les déplacements d'un point à un autre pour aller interroger la mère du disparu, la maîtresse du disparu, le collègue du disparu. Oui, sa femme a été interrogée, mais même là, le rythme est lent, comme s'il fallait deux interrogatoires pour que Mario Conde ose enfin poser les questions qu'il doit poser – à moins qu'il ne veuille pas brusquer Tamara, qu'il connait depuis le lycée. En fait, il connaissait son mari aussi, et il l'enviait fortement – pour tout, y compris pour le fait d'être, à l'époque, le petit ami de Tamara, que Mario convoitait/désirait. Ce n'est pas que ce dernier fait influence l'enquête, c'est plutôt qu'il plonge le lecteur dans le passé, celui, commun, de Mario, Tamara, Rafaël, mais aussi El Flaco, et aussi celui de Cuba.
Leonardo Padura n'est pas tendre avec Cuba, ses dirigeants, son système politique, et toutes les dissonances qui s'ensuivent. Pourquoi le serait-il, d'ailleurs ? Il est tant de choses qui ne vont pas, que ce soit dans l'adolescence, le début de l'âge adulte ou la période présente de Mario Conde. Il est aussi la violence, qui n'est pas seulement inhérente à la société, elle semble être partout – et le supérieur de Conde n'en peut plus, de tout ce qu'il voit, de tout ce qu'il constate, de ces meurtriers qui n'ont aucun remords, et même de très bonnes excuses – à leurs yeux, forcément.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Bon moment de détente policière qui nous plonge dans le monde de Cuba et donne l'envie d'aller voir La Havane. L'intrigue était par contre un peu simple, sans véritable suspense. Agréable à lire donc, mais certainement pas un incontournable.
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" - Vas-y mollo aujourd'hui, mon pote, parce que tu as une sacrée gueule de merde.
- C'est la fatigue, la faim, et aussi que je deviens chauve." (p. 114)

Le défi du printemps du polar continue, même si le temps, plus estival que printanier, n'incite pas à une lecture effrénée, mais plutôt à un ramollissement généralisé.

Ca ne va pas fort pour Mario Conde, qui se réveille avec une gueule de bois carabinée. Pas de chance, le chef a besoin de lui aujourd'hui : Rafael Morin, un ancien camarade de classe détesté du Conde, s'est évaporé au lendemain du nouvel an.

Et cette disparition n'a rien d'anodin, puisque l'homme en question est un cadre important du ministère de l'industrie, d'où une forte pression qui s'exerce sur l'enquête. Qui a voulu éliminer Rafel Morin ? Ne serait-il pas plutôt en train de se cacher ? Si oui, pourquoi, surtout qu'il est "aussi propre que le cul d'un enfant qui sort du bain" ? Rafael Morin apparaît en effet comme le plus irréprochable des camarades, un modèle de réussite en son genre.

Les pistes se brouillent, alors même que le Conde doit affronter les fantômes de son attirance pour Tamara, l'épouse de son ancien rival disparu, dont il était follement épris au lycée, une quinzaine d'années plus tôt.

Roman inaugural de la série Les quatre saisons, Passé parfait tisse les sensations, les belles et vieilles amitiés, et l'ambiance parfois spectrale d'une Havane hivernale et sombre. On fume des cigares, les femmes sont sensuelles, et le rhum coule à flots, les personnages secondaires sont réussis, et le tout baigne dans une douce et douloureuse mélancolie. Un roman attachant par bien des aspects, et où ce n'est pas l'intrigue policière mais bien l'atmosphère qui tiennent le lecteur en haleine.

Jolie rencontre avec cet auteur cubain. Il faut enchaîner d'urgence sur la suite du cycle des Quatre saisons : Vents de carême, Electre à la Havane, et L'automne à Cuba.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Leonardo Padura Fuentes, né en 1955 à La Havane (Cuba), et licencié en philologie, est auteur de romans policiers, scénariste, journaliste et critique littéraire, auteur d'essais et de livres de contes. Il amorce sa carrière de romancier en 1991 et devient l'auteur d'une série de romans policiers ayant pour héros le lieutenant-enquêteur Mario Conde avec ce Passé parfait qui est aussi le premier volet de la tétralogie Les Quatre saisons.
La Havane, hiver 1989. le lieutenant Mario Conde est chargé d'enquêter sur la disparition mystérieuse de Rafael Morin, directeur d'une grande entreprise et vice-ministre, qu'on n'a plus revu depuis la soirée du réveillon du Nouvel An. Une enquête lourde de ramifications psychologiques : pression du ministère pour élucider au plus vite cette affaire, mais aussi difficultés personnelles pour le lieutenant : Rafael Morin était étudiant avec lui et il a épousé Tamara, la beauté de leur classe dont Conde était secrètement fou amoureux…
Je ne suis pas très au fait du monde littéraire aussi ai-je toujours l'impression quand je referme un roman de cet auteur qu'il n'a pas la renommée qu'il mériterait. Peut-être ai-je tort et je l'espère, en tout cas je vous le dit haut et fort, il faut lire Leonardo Padura ! Si l'écrivain nous donne des polars, ses romans sortent largement de ce genre, il s'agit en fait de pure littérature.
Examinons d'abord l'angle policier de l'affaire. C'est avec ce bouquin que nous découvrons la « tribu » : Mario Conde, flic célibataire et désabusé, amateur d'alcools (rhum) et de bouffe ; son patron, le Vieux, lui c'est le fumeur de cigares, Cuba oblige, et l'on en apprend beaucoup sur ce vice/plaisir ; et puis il y le cercle des intimes du lieutenant, citons El Flaco (« le maigre ») son ami d'enfance qui aujourd'hui pèse cent kilos et est en fauteuil roulant, depuis qu'il s'est pris une balle durant la guerre en Angola ; sans oublier la divine fée des cuisines, Josefina qui leur prépare des gueuletons on ne sait comment dans ce pays de restrictions. Pour ce qui en est de l'enquête policière proprement dite, je mentirais si je disais qu'elle est exceptionnelle et en vérité on s'en moque un peu, le plaisir est ailleurs.
Il est dans la littérature et l'écriture de Padura. Les tourments psychologiques, les souvenirs qui reviennent en flash-back des années de jeunesse de Mario quand il louchait comme un malade sur Tamara. Mais aussi de ce rêve qui certainement jamais ne se réalisera, être écrivain plutôt que policier, comme Hemingway son héros. le roman baigne dans une ambiance de sensualités multiples, simples autant qu'essentielles, les fameux 3B (bouffe, baise, boisson), nous sommes en hiver mais la température monte. Mélancolie, nostalgie, saudade.
Il reste pourtant un angle plus discret, le social, habilement glissé dans le texte pour esquisser la vie à Cuba, particulièrement dans les quartiers populaires, que ce soit par une petite remarque anodine (« Sur le trottoir d'en face, la queue pour l'incontournable pain dominical atteignait presque la longueur d'un pâté de maison »), à moins que ce ne soit par l'ironie (« Il est parti hier midi en Union Soviétique pour un voyage de remotivation. »)
Que ce soit ce roman ou un autre qu'importe, mais lisez Leonardo Padura, vous allez adorer.
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J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre je l'ai commencé en 2022 j'ai dû l'arrêter je l'ai repris en 2023 j'ai mis plus de 3 semaines à lire j'étais vraiment pas dedans j'ai trouvé ça plat très peu d'intrigue vraiment je me suis ennuyée je ne sais pas si c'était vraiment pas le bon livre ou pas le bon moment mais je ne garde pas grand chose de cette lecture.
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Découvrir un pays grâce à ses écrivains est un bon moyen de voyager.
L'atmosphère de la Havane en hiver est plutôt morose. le lieutenant Mario Conde enquête sur la disparition du directeur d'une grande entreprise. Mario Conde et Rafael Morin avaient étudié à la même université lorsqu'ils étaient étudiants. Pour le lieutenant, cette enquête l'entraîne dans des souvenirs qu'il aurait préféré oublier. Son amour pour Tamara, la femme de Rafael et son ambition de devenir un jour un grand écrivain.
La mélancolie, le désir et une certaine nonchalance animent le texte. L'utilisation du passé simple rend l'écriture un peu désuète. Cela manque d'élan.
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