AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfr


Préparez-vous à plonger dans le Paris de 1800 ! Capitale qui fait battre le coeur des mondains, des aristocrates et des artistes au sommet de leur carrière.

Philéas est un jeune artiste, mais sa gloire est déjà passée. Couronné à deux reprises pour sa peinture militaire, il a profité de son succès. Femmes, clubs, soirées mondaines, jeux. Jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus un sou en poche et qu'il rencontre Clémence, une jeune aristocrate, passionnée, elle aussi, de peinture militaire. C'est là que commence ce roman et sa véritable vie d'artiste...

Le sujet du Paris du XIXème siècle n'est que trop peu traité de nos jours. C'est pourquoi j'ai accepté avec grand plaisir de participer à la découverte de ce roman auto-édité.

Ce fut une aventure intéressante, ne serait-ce que du point de vue de la culture. Qui peut se targuer de connaître les grands salons de peinture en ce début de siècle ? l'investissement de l'état dans les peintures militaires ?les sujets à la mode ? Et surtout, le rapport à l'artiste dans ce monde purement masculin ?

L'auteur mêle ainsi un ancien sujet à la mode, le Paris du XIXème siècle, et un sujet très contemporain : la place de la femme dans le monde de la peinture et la réception de ses oeuvres.

Le sujet m'a conquise donc. J'attendais toutefois un personnage principal avec un peu plus de mordant, d'épaisseur.
Phileas a tout pour plaire au demeurant : une carrière passée, une addiction au jeu et un besoin cruel d'argent.
Pourtant, lorsqu'il narre son histoire, on ne sent pas assez cette personnalité : ses défauts comme ses addictions. J'aurais aimé pouvoir le détester un peu plus, mais la façon dont il raconte son histoire nous en empêche. Or, la littérature, c'est aussi ça : un exutoire d'émotions !
Rien ne prédisposait ce personnage à la mièvrerie, et pourtant il l'est quelque fois.

Ce n'est qu'un ressenti personnel néanmoins car malgré ce point, mon plaisir n'a pas été feint. J'ai apprécié la culture de l'auteur, son souci du détail et surtout cette volonté de présenter une image fidèle du milieu artistique de 1800 qui peut, aujourd'hui encore, servir à réveiller les consciences quant à la place des femmes dans les milieux jugés purement masculins.

Je finirai donc cette critique en remerciant l'auteur pour ce voyage temporel, trop rare encore pour un auteur contemporain !

Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}