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En plein dégrisement après un succès qui lui avait tourné la tête au point de lui faire délaisser ses pinceaux pour mieux courir les salons, le peintre Philéas Chasselat en est à pleurer les caprices d'une gloire éphémère quand il rencontre la toute jeune Clémence Soyer, impatiente de faire valoir son talent dans le monde artistique du Paris de la Belle Epoque. Séduits l'un par l'autre, ils vont se retrouver liés aussi bien sentimentalement que professionnellement, jusqu'à tenter une bien audacieuse association pour faire triompher leur art...


C'est Philéas qui nous relate au passé, dans une langue délicieusement ressuscitée de la fin du XIXe siècle, les affres de la création artistique, entre délicate éclosion du talent et de l'inspiration, et impitoyables lois du marché de l'art. Quand la critique juge davantage l'artiste que son oeuvre, se fiant d‘abord au plumage plutôt qu'au ramage et n'élisant qu'un entre-soi sacrifiant aux codes de son temps, la valeur artistique se retrouve battue en brèche par des critères de conformisme, de mode et de politiquement correct, pesant sur la liberté et l'indépendance de création au profit d'un mercantilisme sclérosant. Alors sans la reconnaissance de ses pairs, aujourd'hui sans appui marketing, il est bien difficile, si ce n'est impossible, de percer. Et lorsque le succès est au rendez-vous, l'artiste se retrouve emporté dans un tourbillon d'obligations représentatives à des années-lumière de l'ascèse créative.


En cette fin du XIXe siècle, les femmes-peintres font particulièrement les frais des préjugés. Alors qu'exclues de l'Ecole des Beaux-Arts, elles peinent à se former dans des cercles privés, on les renvoie aux genres considérés mineurs – comme l'aquarelle, « art frivole et superficiel » adapté à leur nature –, attendant qu'elles se cantonnent aux quelques sujets jugés à leur portée : « bouffées florales » ou « merveilles de nos provinces rurales ». En gros, les femmes peuvent peindre les vaches ; les hommes, eux, se doivent de choisir des sujets sérieux, le hussard en étant l'archétype puisque la peinture militaire, extrêmement codifiée bien sûr, reçoit alors tous les honneurs.


Jouant des heurs et des malheurs de ses deux personnages dans une intrigue, qui, pour être prévisible, n'en tient pas moins agréablement le lecteur en haleine et pourra, d'une certaine façon, trouver un prolongement dans le domaine de la création littéraire avec Quelque chose à te dire de Carole Fives, Alexandre Page suscite une réflexion aux extensions très actuelles sur la primauté de l'oeuvre sur l'artiste, trop souvent mise à mal par le goût du lucre et par le culte de la célébrité, le souci de plaire laissant alors libre champ à la médiocrité normative. Dommage toutefois que ce livre aussi intéressant que plaisant n'ait pas bénéficié de la relecture de correcteurs plus attentifs : ses coquilles par dizaines finissent par discréditer une écriture par ailleurs d'une qualité indéniable.


Merci à l'auteur pour sa confiance et pour son service presse.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un roman intéressant, qui nous plonge dans le Paris de le fin du XIXeme siècle, et plus particulièrement dans le monde artistique.

Phileas, jeune peintre, reconnu mais qui a brûlé la chandelle par les deux bouts, fait la rencontre d'une jeune aristocrate qui rêve de se faire un nom dans le monde de la peinture militaire.
Mais c'est sans compter sur l'époque où la femme doit garder sa place. La peinture militaire reste l'apanage de la gente masculine.

L'auteur a réussi à retranscrire l'époque et les conditions pour les artistes.
Un véritable voyage dans l'espace et dans le temps.

Je suis admirative du travail très détaillé et précis de l'auteur.

Si l'histoire d'amour ne m'a pas tellement touchée, j'ai par contre apprécié l'approche par la misogynie et l'hypocrisie de l'époque.

Un auteur a découvrir et très certainement a suivre.
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Toute fin du 19e. Phileas est un jeune peintre plein de promesses, il a été primé au fameux Salon, dans la catégorie difficile des peintures dites de guerre. Mais depuis son succès, il dilapide son talent, son temps et surtout son argent. Sa rencontre avec Clémence va tout changer. Elle aussi est peintre. de talent. Elle se rêve faire des oeuvres militaires réservées à la gente masculine.
On devine assez vite l'histoire d'amour, racontée du côté du jeune homme. Un régal mais mon manque de romantisme fait que ce ne sont pas les pages que j'ai préférées. Et oui j'ai préféré la suite : l'oeuvre de Clémence présentée au salon et ses conséquences. La misogynie exacerbée du 19e dans toute sa splendeur ! On va juger l'artiste en tant que femme et non sa peinture. J'ai découvert que le Conservatoire était interdit aux femmes à l'époque.
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Les pages sur le Salon donnent envie d'accompagner les personnages et d'aller voir les tableaux exposés...
Un livre qui entremêle amour, peinture, vérité et mensonge. Un livre qui souligne la misogynie de l'époque, l'hypocrisie de tout ce beau monde. Un livre qui commence par une histoire d'amour et qui finit par prôner l'égalité.
Un très joli roman qui vous transporte en 1880 dans le monde de la peinture. On a l'impression d'y être : l'auteur a reproduit, à mon grand plaisir, la langue de cette époque.
En un mot j'ai aimé ce voyage !
Merci à l'auteur, Alexandre Page, qui a eu la gentillesse de me proposer la lecture de son roman qui m'a bien plu !
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J'ai découvert Une vie d'artistes signé Alexandre Page en service de presse, merci à l'auteur pour sa confiance.
1880, Paris. Philéas Chasselat déprime. Peintre reconnu, médaillé 2 fois au Salon pour ses tableaux d'histoire des batailles, il s'est noyé dans la vie parisienne, le jeu, les femmes. L'argent acquis grâce à son talent s'est volatilisé, les portes se sont fermées et l'envie de peindre s'est envolée...
Seul son ami Nicolas Dignimont, financier averti, lui reste fidèle. C'est lui qui va lui présenter Clémence Soyer, sa cousine, une jeune femme bien décidée à faire carrière comme peintre de batailles et lui demander d'être son mentor. En cette fin du XIXè, imaginer une femme pouvoir s'immiscer dans ce monde masculin semble relever de l'utopie.. Condescendance et misogynie sont de rigueur. C'est sans compter sur l'imagination de nos deux héros...
Seul Philéas Chasselat s'exprime, ses ressentis sont ceux d'un homme amoureux bien sur mais aussi ceux d'un homme de son temps friand de gloire et de reconnaissance. Nous découvrons donc Clémence uniquement à travers les yeux de Philéas, vision un brin tronquée à mon grand regret.
Alexandre Page est historien de coeur et de formation, spécialiste entre autre de l'estampe et de la peinture du XIXè. Passer du registre de l'historien à celui du romancier est plus difficile qu'il n'y parait. Alexandre Page s'en sort ma foi fort bien même si quelques digressions ici où là ralentissent le rythme du récit.
Le contexte historique est fort intéressant et instructif.
Quel dommage: la version reçue, à priori pas la version définitive, est truffée de coquilles et de fautes de français. ..
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Phileas Chasselat, peintre batailliste, deux fois primé au Salon, s'est laissé séduire par sa gloire, par la facilité.
Il a dès lors délaissé ses pinceaux pour courir fêtes, bals, tripots. Alors qu'il se retrouve démuni de tout ou en passe de l'être, son ami Nicolas lui présente Clémence Soyer qui rêve d'exposer au Salon. le hic, c'est qu'elle ne peint pas des paysages, des fleurs comme il sied à son sexe, elle peint des scènes de bataille.
Phileas devient son professeur, puis son amoureux, puis son mari.
Confrontés aux préjugés de l'époque sur ce qu'il faut peindre, sur la manière de mettre en scène,d e mettre en avant certains éléments dans un tableau, le couple conclut un arrangement destiné à révéler l'hypocrisie du milieu de l'Art.
Cela fonctionne un temps, le temps pour Phileas de se laisser à nouveau attirer par le chant des sirènes de la vie mondaine.
Dans une langue soignée visant à restituer le langage fin XIXème, le narrateur, Phileas évoque avec justesse le milieu de l'Art officiel, présente les difficultés auxquelles sont confrontés les artistes en général et les artistes femmes en particulier.
Si ma curiosité a été piquée à cette lecture je dois avouer que le personnage de Phileas m'a tout de suite agacé, son caractère versatile, superficiel, sa faiblesse et sa mauvaise foi sous couvert d'une honnêteté garantie par cette confession m'ont pesé.
Je remercie Alexandre Page de la confiance qu'il m'a accordée en me permettant de découvrir l'un de ses romans.
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Après avoir connu la renommée avec ses peintures militaires et brillé dans les salons par sa popularité d'artiste en vogue, Philéas Chasselat se retrouve dans le creux de la vague. Sa bourse se vide aussi vite que son inspiration et son carnet d'adresses. Dans le Paris de la fin du 19ème siècle, un artiste déchu se retrouve très vite à la rue et Phileas redoute de sombrer dans la misère. Un seul ami ne lui a pas encore fermé sa porte, Nicolas Dignimont, un financier prospère aussi avisé que Philéas est inconséquent.
Lorsque ce dernier l'invite à la pendaison de crémaillère qui suit son mariage, le peintre qui est au bout du rouleau va découvrir que la vie peut parfois vous réserver d'heureuses surprises. Il tombe immédiatement sous le charme de Clémence, une cousine de son ami banquier avec qui il partage le goût pour la peinture de batailles. C'est avec joie qu'il accepte de dispenser son art à la jeune femme. La complicité qui naît entre eux va vite se transformer en sentiments plus tendres. Son mariage avec Clémence lui apportera la stabilité financière qui lui manquait et lui permettra d'exercer son art sans redouter les fins de mois difficiles.
Des rêves de gloire plein la tête et des papillons dans le coeur, les jeunes amoureux vont malheureusement vite déchanter, confrontés aux carcans de la Belle Époque. Ils vont apprendre à leurs dépens que le talent et le courage ne suffisent pas pour réussir dans le domaine des arts et qu'il ne fait pas bon braver les conventions et vouloir changer les règles de l'ordre établi…

Remarquablement documenté, ce roman sentimental et historique embarque habilement son lecteur dans le milieu artistique de la fin du 19ème siècle.
De Paris à Deauville, des clubs élitistes aux tripots de jeux clandestins, Alexandre Page nous entraîne dans un univers délicieusement suranné.
Avec de jolies formulations et une écriture élégante, l'auteur nous narre les succès et les déboires d'un couple de peintres cherchant à apaiser leur soif de reconnaissance. Rêvant de triompher au Salon, l'incontournable manifestation artistique de l'époque qui légitimise le statut d'un peintre, ces derniers vont redoubler de ruse pour essayer d'y parvenir, prenant le risque de voir leur univers se fracasser sur l'autel de la gloire.
Ce récit est également une peinture au vitriol de la misogynie, de la tartuferie et de l'étroitesse d'esprit d'une époque où la femme était considérée comme un être frivole assujetti et vivant dans l'ombre de son seigneur et maître d'époux.
Enfin, ce roman alliant légèreté et réflexion est un excellent réquisitoire en faveur de la liberté de création !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur de m'avoir contacté pour me proposer de lire son livre.
Comme à mon habitude et pour ne pas me laisser "parasiter", je n'ai pas lu les avis concernant ce roman et ne connaissais du résumé que les grandes lignes.
C'est donc l'esprit libre que j'ai entamé ma lecture... et que dire??
Énorme coup de coeur.
Ce livre, c'est tout simplement une immersion dans le Paris de la Belle Époque. On suit Philéas peintre de talent et Clémence jeune artiste mais qui va faire les frais d'être une femme artiste dans une époque où la misogynie fait loi.
J'ai tellement aimé l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre, le respect de Philéas envers le talent de Clémence, sans pour autant tomber dans un roman trop sentimental.
Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de vivre, de "voir" l'histoire.
Un livre fascinant, très bien documenté avec une qualité d'écriture remarquable. À la fois fluide, élégante sans être pompeuse, elle colle à la perfection aux années 1880. En arrivant à l'épilogue, j'ai trouvé le qualificatif idéal... écriture passion, j'ai ressenti la passion de l'auteur pour l'histoire, le thème. En cherchant par après sa biographie et en voyant qu'il était docteur en histoire de l'art, je pense encore moins me tromper.
Malheureusement encore un auteur au talent immense trop peu mis en avant. J'espère avoir pu lui apporter un peu de lumière et avoir donné envie à au moins une personne de le découvrir.
Encore merci @Alexandre Page
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Préparez-vous à plonger dans le Paris de 1800 ! Capitale qui fait battre le coeur des mondains, des aristocrates et des artistes au sommet de leur carrière.

Philéas est un jeune artiste, mais sa gloire est déjà passée. Couronné à deux reprises pour sa peinture militaire, il a profité de son succès. Femmes, clubs, soirées mondaines, jeux. Jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus un sou en poche et qu'il rencontre Clémence, une jeune aristocrate, passionnée, elle aussi, de peinture militaire. C'est là que commence ce roman et sa véritable vie d'artiste...

Le sujet du Paris du XIXème siècle n'est que trop peu traité de nos jours. C'est pourquoi j'ai accepté avec grand plaisir de participer à la découverte de ce roman auto-édité.

Ce fut une aventure intéressante, ne serait-ce que du point de vue de la culture. Qui peut se targuer de connaître les grands salons de peinture en ce début de siècle ? l'investissement de l'état dans les peintures militaires ?les sujets à la mode ? Et surtout, le rapport à l'artiste dans ce monde purement masculin ?

L'auteur mêle ainsi un ancien sujet à la mode, le Paris du XIXème siècle, et un sujet très contemporain : la place de la femme dans le monde de la peinture et la réception de ses oeuvres.

Le sujet m'a conquise donc. J'attendais toutefois un personnage principal avec un peu plus de mordant, d'épaisseur.
Phileas a tout pour plaire au demeurant : une carrière passée, une addiction au jeu et un besoin cruel d'argent.
Pourtant, lorsqu'il narre son histoire, on ne sent pas assez cette personnalité : ses défauts comme ses addictions. J'aurais aimé pouvoir le détester un peu plus, mais la façon dont il raconte son histoire nous en empêche. Or, la littérature, c'est aussi ça : un exutoire d'émotions !
Rien ne prédisposait ce personnage à la mièvrerie, et pourtant il l'est quelque fois.

Ce n'est qu'un ressenti personnel néanmoins car malgré ce point, mon plaisir n'a pas été feint. J'ai apprécié la culture de l'auteur, son souci du détail et surtout cette volonté de présenter une image fidèle du milieu artistique de 1800 qui peut, aujourd'hui encore, servir à réveiller les consciences quant à la place des femmes dans les milieux jugés purement masculins.

Je finirai donc cette critique en remerciant l'auteur pour ce voyage temporel, trop rare encore pour un auteur contemporain !

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Nous sommes en 1880; Phileas Chasselat, jeune peintre plein de promesses, spécialisé dans la peinture militaire, qui a connu son heure de gloire quelques années auparavant et était promis à un bel avenir a dilapidé son argent et son talent dans les futilités et les mirages d'une vie mondaine dissolue. Alors qu'il est au fond du trou, il rencontre la jeune Clémence, qui souhaite être reconnue comme peintre batailliste, qui le subjugue par son enthousiasme, sa pétulance et son talent. Mais le milieu artistique ne peut concevoir qu'une femme peigne des scènes de guerre et les confine aux fleurs et aux vaches dans les prés. Alors Phileas et Constance décident de tricher. Seront-ils démasqués?
Ce roman, proposé, en SP, par l'auteur que je remercie, est arrivé au bon moment après que j'ai lu deux essais sur la place ou plutôt l'absence de femmes dans l'art au 19èsiècle en particulier : "Les femmes artistes vues par une ado (et par sa soeur" d'Alice Brière-Haquet et Appoline Haquet et "Femmes d'art" de Marie-Stéphanie Servos. A travers l'histoire fictionnelle de Clémence et de Phileas, l'auteur dépeint la société artistique française de la fin du 19ème siècle et souligne à quel point le combat des femmes artistes pour être reconnues était terrible et inégal malgré l'exemple de Rosa Bonheur, spécialisée dans la représentation animalière. Les femmes n'était pas admises à l'École des Beaux-Arts et ne pouvaient se faire un nom propre : elles étaient souvent filles de, femmes de. Elles étaient cantonnées à la peinture mineure (fleurs, animaux...) et les sujets militaires, religieux étaient chasse gardée des hommes.
L'auteur décrit, avec brio, la façon dont les femmes, de façon générale, étaient perçues par les hommes et j'ai dû, en permanence, remettre en contexte historique le texte pour ne pas bondir face à la misogynie exacerbée de cette époque. Jugez par vous-même avec deux exemples parmi tant d'autres : "J'étais venu avec la quasi-certitude de voir une mignonnerie pleine d'émotions, de palpitations et de convulsions ainsi que le sont d'ordinaire les femmes" ou "Les femmes sont si inconstantes".
Dans ce roman, les critiques en prennent pour leur grade; Alexandre Page décrit leur toute-puissance qui font et défont, à leur gré, une réputation, qui vilipendent une oeuvre en fonction du peintre et non de son travail et qui, parfois, ne connaissent pas grand-chose à ce qu'ils jugent. Est-ce que ceci pourrait s'appliquer de nos jours? Je vous laisse seul juge.
L'auteur manie les imparfaits du subjonctif et les passés simples avec art et dextérité. L'écriture est belle, recherchée, sans être pédante, rappelant le phrasé de la littérature de la fin du 19ème siècle.
Cependant, une relecture attentive de l'ouvrage aurait probablement évité les trop nombreuses coquilles et fautes de français, qui finissent par être agaçantes pour la lectrice que je suis, amoureuse des mots et de la langue française.
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Philéas Chasselat joui d'une renommée non négligeable en tant que peintre militaire mais le succès lui étant un peu monté à la tête il passe plus de temps dans les salons et tables de jeux qu'à peindre si bien que ses économies s'envolent. Il va alors accepter de former Clémence Soyer, une proche de son meilleur ami, qui souhaite s'initié à ce genre, chose malaisé dans le Paris du 19ème, où les femmes ne sont même pas admises aux Beaux-Arts et la peinture militaire bien entendu réservée exclusivement aux artistes masculins. Entre Clémence et Philéas une relation particulière va s'instaurer et tous deux vont trouver un subterfuge pour faire ce qu'ils aiment tout en démontrant l'hypocrisie de ce milieu.

L'auteur nous plonge avec justesse dans le Paris du XIXème et principalement dans le milieu artistique ce qui n'est pas surprenant étant donné qu'il est Docteur en histoire de l'art, ce qui se ressent particulièrement à travers la maitrise du sujet. J'ai beaucoup aimé découvrir ce milieu à travers un roman historique mais surtout la mise en avant de l'hypocrisie et sa misogynie... Très agréable à lire, ce roman m'a vraiment plu. Philéas m'a quelques fois agacée par ses réactions face à la jeune femme se laissant aveugler par la réussite!  J'ai particulièrement aimé la narration, Philéas racontant sa propre histoire et en ayant le recul lui permettant d'avoir un oeil critique sur son propre comportement apporte un plus et permet à l'auteur de déjouer certaines de ses réactions. La romance qui vient en toile de fond n'est pas désagréable même si un peu prévisible.. 

Si vous aimez les romans historiques et êtes curieux d'en découvrir un peu plus sur le milieu de la peinture, ce roman est fait pour vous!
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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