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Critique de panurge


"La Gloire de mon Père", "Le château de ma Mère"...Lus et relus...Il en va de Pagnol comme de Doyle dévoré par sa Créature, son Frankeinstein, son Golem......Raimu, ces deux chefs-d'oeuvre immémoriaux et puis de vagues souvenirs...Topaze, le Schpountz...La "Pagnolade" efface les écrits...

Donc la curiosité pointe le bout de son nez...Wikipedia pour info...et cet opuscule piqué au hasard d'une très grande liste...En avant...On verra bien...! C'est tout vu ! c'est très intéressant...

Ce livre comprend deux parties : la première consacrée à la naissance du cinéma parlant,la deuxième à des souvenirs de tournage se terminant par un hommage déchirant de tristesse à Raimu décédé.

Marcel Pagnol, dramaturge hors pair, pressent avec un sens de l'anticipation "vernien" la révolution de la parole enfin entendue. Il argumente brillamment, analyse en profondeur et met en application son intuition. Il donnera au cinéma français quelques-uns de ses chefs d'oeuvre (il n'y en a pas beaucoup), fera de Raimu* une icône, de Fernandel un très grand acteur. Certains points de sa vision prêtent à discussion notamment sur le caractère artistique du cinéma. Mais la critique est aisée et l'Art difficile. Bravo, Maestro avec en prime la description d'un nabab de la Paramount à se friser les moustaches ou les cheveux de plaisir.

En deuxième acte, des préfaces où s'égrènent des souvenirs succulents de tournage dans l'arrière pays marseillais ou en Provence...Un entrepreneur à la fois directeur de troupe, artisan, régisseur, metteur en scène, receveur de doléances...Le tout écrit dans une langue vive, drôle, pleine d'humour ensoleillée...et pour finir cette immense tristesse...

A lire donc !

* Dans la foulée, je visionne sur un site "Les Rois du Sport" avec Raimu, Fernandel, Jules Berry (ah ! Jules Berry, ni Chuck, ni Richard...juste lui...Son "hé ben oui j'écoute aux portes" dans "Le jour se lève" de Marcel Carné relève du génie de l'interprétation). Film tourné, en 1937, par Pierre Colombier (qui ?), dialogues d'Henri Jeanson, ce sublime nanar permet de voir ce que des monstres sacrés peuvent faire d'une pochade inconsistante cuisinée aux petits oignons par un homme dont l'égal s'appelle Michel Audiard...
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