Relecture, pour le Challenge solidaire, de cette 2e partie des souvenirs d'enfance de
Pagnol. On y retrouve avec plaisir les paysages et les odeurs de la Provence, au pied du massif du Garlaban où la famille
Pagnol passe ses vacances, mais beaucoup trop de pages à mon goût sur la chasse en tous genres, avec fusil pour les adultes et avec force pièges pour les enfants (et même la glu .pour les ortolans) . Les 35 premières pages notamment ne sont que descriptions et énumérations de tous les animaux , oiseaux notamment, que le jeune Marcel (9 ans) et son ami Lili (8 ans) attrapent dans leurs collets, avec même une chouette blanche qui s'arrache la tête en essayant de se libérer du piège …. Je sais : autres temps, autres moeurs; normal à la campagne autrefois etc… mais j'ai trouvé ça un peu pénible quand même, d'autant que ces descriptions se retrouvent pendant tout le récit !
J'ai préféré les pages plus « paisibles » même si, trop éloignées de mes propres souvenirs d'enfance peut-être, je n'ai pas été aussi touchée que certains lecteurs…
Les points forts du roman : l'amitié indéfectible entre Marcel, fils d'instituteur et petit gars de la ville (Aubagne), et le jeune Lili des Bellons, comme il se présente , un petit paysan déluré qui connaît le coin comme sa poche et va initier Marcel à bien des secrets de la Nature.
Et la longue procession de la famille
Pagnol à travers les propriétés privées , les fameux châteaux, qui lui permette de raccourcir leur trajet à pieds… À vrai dire, c'est le seul souvenir que je gardais du livre !
Les dernières pages sont touchantes :
Pagnol y fait le bilan des décès prématurés de ses proches, sa mère, son frère Paul et le jeune Lili mort à la guerre. « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. »
PS : Les livres de
Pagnol ont presque tous été adaptés au cinéma et en lisant quelques critiques sur Babelio je me suis dit que certains chroniquaient plutôt les films que les livres ! Dans
le château de ma mère, par ex, n'apparaissent pas du tout les premiers émois amoureux du jeune Marcel ( ce sera pour le tome suivant)