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Critique de Bazart


De Chuck Palahniuk, j'avoue n'avoir encore rien lu avant ce Snuff, car paresseux comme je suis, j'ai préféré voir la version ciné de David Fincher de son Fight Club au livre dont il est adapté. Je sais qu'il a l'habitude d'aborder les sujets sulfureux, tels que Choke sur l'addiction sexuelle (Denoél, 2002, qui a également fait l'objet d'un film avec Sam Rocwell), mais pour l'instant, par manque d'opportunité (et non pas du tout car ce type de sujets me rebute, je suis ouvert à tout moi :o), je n'avais pas eu l'occasion de découvrir l'univers de cet auteur et sa vision d'une Amérique trash et cupide..

L'oeuvre de Palahniuk a en effet pour ambition d'explorer la face obscure des sociétés bien-pensantes, et l'écrivain la traite, cette fois, sous l'angle de la pornographie, milieu intrenséquement subversif.

Sa dernière mouture en date, sortie en cette fin septembre, Snuff a en effet pour cadre le gang bang ambitieux d'une actrice de X qui entend faire de ses 600 derniers actes sexuels le sommet de sa carrière : Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d'éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d'une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. L'histoire est racontée par trois acteurs, un débutant, un acteur confirmé et une star masculine mythique du porno.

Plus trash, subversif et sauvage que jamais, Chuck Palahniuk réussit "l'exploit "de nous offrir un roman à suspense se déroulant entièrement pendant un gang bang. le livre arrive à être très documenté sur ce sujet (et nous livre une pluie d'informations que le commun des mortels ignorait, des informations évidemment sur le porno, mais aussi sur Marylin Monroe ou d'autres stars du cinéma plus... traditionnels), tout en ne ménagant pas les rebondissements et les coups d'éclats, un peu trop d'ailleurs sur la fin.
Car le livre, après un début pétaradant et surtout très drôle, pour qui oserait s'aventurer sur ses contrées toutes sauf chastes, a tendance à faire du surplace, et la mécanique instaurée par Palahniuk, aussi brillante soit elle, tourne légèrement à vide avant un final qui fait plus que flirter avec le grotesque.

Un livre fort et évidemment malin en diable, mais qui, à force de vacuité dans le discours, pourrait lasser, même ceux qui ont "hard"emment envie de connaitre les coulisses d'un tel milieu :o)
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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