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Critique de Gwen21


Après la lecture des trois premiers volets du "Quinconce", on pensait ne pas pouvoir tomber plus bas que le trottoir des bas-fonds de Londres. Erreur. Car, sous le bas-fond, il y a bien un fond méconnu, invisible et souterrain, plus sinistre, plus sale et plus obscur encore : celui des égouts de Londres.

Vaseux et envahis de rats (comme se doit de l'être tout égout qui se respecte), les égouts de la capitale de l'empire britannique servent donc en partie de décor aux nouveaux tours du destin (j'aimerais pouvoir parler d'aventures mais ce serait trop optimiste) dont le pauvre John Huffam est la victime. Aussi, que le lecteur qui aura déjà été cruellement éprouvé par le traitement descriptif que Hugo a fait des égouts parisiens dans ses "Misérables" passe vite son chemin, un égout restant un égout, ça cocotte et ça grouille, c'est malsain, dangereux et répugnant. En revanche, que le lecteur qui tient à braver tous les périls poursuive sa route avec le héros de cette saga énigmatique dont le dénouement semble quelque peu s'enliser.

En effet, à ce stade de la lecture, même si le style et la narration restent tout aussi séduisants, quelques clés de compréhension supplémentaires auraient été les bienvenues pour stimuler la patience d'un lecteur qui ne sait plus trop où l'auteur le mène. En compensation de ce sentiment proche de la lassitude, Palliser fait la part belle à l'action avec de multiples rebondissements et des personnages qui là encore ne sont pas sans rappeler l'univers de Dickens. Ainsi Henrietta fait-elle irrésistiblement penser à l'Estella des "Grandes Espérances".

L'aventure continue mais c'est heureux qu'il ne reste qu'un tome avant de la conclure.
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