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Le Quinconce tome 4 sur 5

Gérard Piloquet (Traducteur)
EAN : 9782859409227
352 pages
Phébus (01/05/2003)
4.26/5   78 notes
Résumé :
Un long cheminement souterrain permettra à John Huffam, lancé tel un limier sur la piste où se joue son destin, d'en remonter le cours invisible - et qui sait, d'en éclaircir enfin le violent mystère. Incarcérations, tortures physiques, et morales, évasions, descentes vertigineuses dans les derniers repaires de la nuit (ici, les égouts de Londres, où survit un peuple effarant de traîne-misère) : telles sont les étapes forcées d'un parcours semé de chausse-trapes, où... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A la fin du troisième tome, John est en fâcheuse posture. Humilié, enfermé dans une geôle, seul et oublié de tous, il est proche de l'anéantissement final. Si les redoutables familles des Monpesson et des Clothier veulent encore se déchirer pour s'approprier les riches terres de Hougham, ce sera sans lui. Leurs tortueuses machinations l'ont définitivement vaincu, mis hors-jeu. Elles lui revenaient pourtant de droit.
Mais c'est sans compter sur la famille Digweed qui parvient à le sortir in extremis de la basse fosse dans laquelle il avait été jeté. Elle avait une dette envers la mère de John, parait-il, mais comment ne pas penser à quelques arrière-pensées sonnantes et trébuchantes quand on sait que rien n'est jamais gratuit dans cette épopée où le cynisme et la rapacité tiennent le haut du pavé ? Toujours est-il que notre jeune, naïf, et courageux John se trouve relancé dans l'aventure.
Et quelle aventure ! Il va risquer sa vie dans les égouts puants de Londres à la recherche de quelques piécettes pour pouvoir survivre. Comment ne pas faire un rapport entre ces nauséabondes galeries, et les sombres menées criminelles des tourmenteurs de John ? Il va se faire embaucher comme larbin par ses redoutables cousins. Il va jouer avec plus ou moins de bonheur les montes-en-l 'air. Il va retrouver Henrietta, l'amour de sa jeune vie, et découvrir la vérité dans la longue destinée de chagrin de Miss Lydia.
Un quatrième tome qui s'achève sur une légère note d'optimisme, à la différence des trois premiers. La toute première pour notre pauvre et hardi John. Une petite lueur d'espoir. Un nouveau chemin qui s'ouvre à lui, un peu moins escarpé et tortueux, un peu plus éloigné du gouffre…
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Après la lecture des trois premiers volets du "Quinconce", on pensait ne pas pouvoir tomber plus bas que le trottoir des bas-fonds de Londres. Erreur. Car, sous le bas-fond, il y a bien un fond méconnu, invisible et souterrain, plus sinistre, plus sale et plus obscur encore : celui des égouts de Londres.

Vaseux et envahis de rats (comme se doit de l'être tout égout qui se respecte), les égouts de la capitale de l'empire britannique servent donc en partie de décor aux nouveaux tours du destin (j'aimerais pouvoir parler d'aventures mais ce serait trop optimiste) dont le pauvre John Huffam est la victime. Aussi, que le lecteur qui aura déjà été cruellement éprouvé par le traitement descriptif que Hugo a fait des égouts parisiens dans ses "Misérables" passe vite son chemin, un égout restant un égout, ça cocotte et ça grouille, c'est malsain, dangereux et répugnant. En revanche, que le lecteur qui tient à braver tous les périls poursuive sa route avec le héros de cette saga énigmatique dont le dénouement semble quelque peu s'enliser.

En effet, à ce stade de la lecture, même si le style et la narration restent tout aussi séduisants, quelques clés de compréhension supplémentaires auraient été les bienvenues pour stimuler la patience d'un lecteur qui ne sait plus trop où l'auteur le mène. En compensation de ce sentiment proche de la lassitude, Palliser fait la part belle à l'action avec de multiples rebondissements et des personnages qui là encore ne sont pas sans rappeler l'univers de Dickens. Ainsi Henrietta fait-elle irrésistiblement penser à l'Estella des "Grandes Espérances".

L'aventure continue mais c'est heureux qu'il ne reste qu'un tome avant de la conclure.
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Interné dans une maison de fous qui ressemble à une prison dans laquelle il subit les pires avanies, le petit John retrouve un moment son père et profite de son décès pour s'en échapper d'une manière on ne peut plus rocambolesque. Revenu à Londres, il est recueilli par la famille Digweed, de braves miséreux qui « font les berges », c'est à dire qu'ils explorent la vase des égouts à marée basse dans l'espoir d'y trouver quelques pièces ou bijoux perdus. Puis John se risque à une première tentative de récupération du fameux testament et de son codicille, mais il ne parvient pas à faire basculer la plaque de marbre qui ferme le coffre-fort de Sir Percival car il n'en connait pas la combinaison. Il ne lui reste plus qu'à s'y faire embaucher comme domestique ce qui lui permettra de retrouver la petite Henrietta qui ne l'a pas oublié et son amie, la très vieille Miss Lydia, qui va se révéler une alliée non négligeable pour ce projet.
Ce quatrième et avant dernier tome de la saga « Le Quinconce » ne manque ni d'actions ni de rebondissements. Les tribulations et persécutions pleuvent toujours autant sur le malheureux jeune héros et l'énigme de cet héritage perdu n'est bien entendu toujours pas résolue même si quelques bribes de vérité nous sont distillées ici ou là. Et malgré tout cela, un certain ennui s'installe insidieusement pendant une lecture laborieuse. Est-ce dû au style descriptif plutôt lourd de l'auteur ou à ce besoin de reprendre en boucle cette histoire à chaque fois qu'un nouveau personnage rencontre John. Ce procédé de perpétuel résumé des chapitres précédents est à la fois lassant et désobligeant pour le lecteur qui s'efforce de suivre cette intrigue alambiquée et redondante et a l'impression d'être un peu pris pour un idiot.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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On ne change pas une formule qui gagne. le quatrième tome du Quinconce a des petits airs de déjà vu; John sera séquestré, s'évadera, subira les brimades et humiliations auxquelles sont soumis quotidiennement les prolétaires de ce XIXe siècle commençant et devra faire preuve d'ingéniosité pour survivre dans un monde hostile, peuplé de crapules en tous genre. Parallèlement à ce combat quotidien, il continuera a essayer de recouvrer ses droits.
Et pourtant ça marche! le lecteur reste suspendu aux aventures du jeune lord déshérité. L'auteur est parvenu à recréer le style des feuilletons du XIXe, enchaînant les rebondissements, convoquant des personnages croisés cinq cents pages plus tôt, semant des éléments dont on sent confusément qu'ils seront exploités au moment du dénouement. Et on se prend à redouter l'inévitable: après le tome 5, c'en sera bel et bien fini des tribulations de John. le sevrage va être difficile...
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Ce livre est le 4ème tome de la série le Quinconce dans lequel nous retrouvons notre très cher Johnny qui a bien grandi. Les malheurs continuent à rythmer sa vie mais heureusement, il y a un espoir de jours meilleurs.
Cette série est assez déprimante parfois car les héros enchaînent les déceptions et la malchance ne les lâche pas. Cependant le suspens est toujours aussi prenant.
Je n'ose pas trop m'étendre pour ne pas dévoiler quoi que ce soit à ceux qui n'ont pas encore lu ces livres mais sachez que j'ai beaucoup aimé et que j'ai hâte de lire le dernier tome.
En bref : à lire !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le volet de la lanterne s'abaissa, et j'eus soudainement devant les yeux le visage le plus atrocement meurtri qu'il m'eût été donné de voir. Partout la peau était grêlée, scarifiée, les traits broyés. Du nez, il ne restait qu'une protubérance informe, et les lèvres, torses, ne découvraient que quelques chicots encore en place. Pis encore, l'un des yeux se réduisait à une cavité rouge et béante. Je m'aperçus enfin que cet être effrayant n'avait plus qu'une main, et qu'à l'autre s'était substitué un affreux crochet de fer qui sortait de la manche. Je tressaillis, me demandant à qui je m'étais livré ; j'allais jusqu'à penser que j'étais bel et bien mort et que la créature ne pouvait qu'appartenir à l'au-delà.
Sans doute mon épouvante fut elle des plus visibles, puisque l'homme me déclara, d'une voix étrangement douce :
- Pour ça, je sais bien que je suis pas Blanche-Neige, mais faut pas vous en apeurer, jeune maître.
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" Bon, Barney et ses poteaux savaient que les clampins qui tenaient le clandé faisaient marcher leur affaire depuis un bon bout de temps, vu qu'ils avaient harnaché le cavé chez eux : au départ, on laisse le pigeon se bourrer les profondes, et tout ce qui s'ensuit. En plus de ça, Barney avait dit à Sam de s'arranger pour se faire engager à la lourde. Seulement ça, les clampins du brelan le savaient pas, forcément. Bon, les michés ont laissé tellement de plumes sur le tapis que les clampins i' nous faisaient totalement confiance, à Barney et à nous autres. Bref, toujours est-il que ce soir là Barney avait dit aux pigeons de rappliquer avec le paquet de braise, vu qu'il avait arrosé comme i' faut le croupier pour qu'il force un brin le destin... "
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Pendant ce temps j'eus tout loisir d'observer les alentours. La charrette roulait sur le côté d'une large rue déserte, pas plus pavée qu'elle n'était éclairée. Les maisons étaient plongées dans une nuit à peine trouée par un scintillement de chandelle à la fenêtre d'un lève-tôt.
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A présent je dors très peu. A mon âge, on a besoin de moins de sommeil. Et puis, le peu de temps qu'il reste à vivre... Je vous vois sourire, mais je suis bien vieille, vous savez. Non, pas vieille, antique. Une relique d'un autre âge... Soit, mais cette nuit-là, je lisais, ici, lorsque j'ai entendu du bruit. Non, cela ne venait pas du dessous. Vous avez agi dans le plus grand silence et je n'ai rien entendu. Ce qui m'a fait tendre l'oreille venait de cet étage même. A la seule exception de Tom, la famille n'était pas ici, mais à Hougham. Il dort au premier... enfin, quand il lui arrive de rentrer ici pour la nuit. Mais je croyais savoir d'où provenait ce mystérieux bruit, car une ou deux fois je l'avais entendu au cours des précédentes semaines, et alors j'avais tout doucement ouvert ma porte et vu Mr Vamplew, qui a aussi ses appartements à cet étage, descendre l'escalier. La chose m'a semblé plutôt bizarre, et j'avais résolu de le suivre, autant que je le pourrais, s'il lui arrivait encore de quitter sa chambre la nuit. 
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J'essayai de me persuader que mieux valait accepter le caractère inévitable de ma situation et de mon avenir bouché plutôt que de me complaire en chimères. Mais il m'était insupportable de me dire que j'allais passer ainsi toute ma vie, que j'avais touché le fond et que là je demeurerais. Et pourtant, à quoi étais-je bon ? Ainsi que l'avait dit Mr Pentecost, un homme ne valait que le prix qu'on lui accordait sur le marché du travail, et ce prix-là, pour ce qui me concernait, était insignifiant. Ainsi ma rancoeur et mon impatience ne faisaient-elles qu'augmenter tandis que je ne voyais se dérouler devant moi qu'une existence vide et accablante. Le courroux, la haine me rongeaient, et le petit logis des Digweed me semblait une geôle. A présent je les accompagnais presque chaque soir au Pig and Whistle, où l'éclat des lumières et la rumeur me faisaient oublier pour un temps la solitude et l'obscurité des galeries. Petit à petit j'en vins à découvrir que la boisson m'était comme une libération, un exutoire et, à ma grande honte, je dois avouer que, plus d'une fois, c'était en titubant que je regagnais la maison avec les autres. Je ne savais pas très bien si c'étaient les souvenirs du passé ou la perspective de l'avenir que je tentais ainsi d'effacer de mon esprit. Quoiqu'il en fût, je trouvais refuge dans l'oubli, cette sorte de mort qui m'offrait la contrepartie de ma vie dans les égouts.
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Kim, libraire du rayon Littérature, présente le Quinquonce de Charles Palliser paru aux éditions Libretto.
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