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Critique de marina53


Dans son petit appartement parisien, ce soir-là, Samuel fête son 35ième anniversaire.. seul. Un gros gâteau et une bouteille de champagne qu'il ne partagera avec personne. Une fois la bouteille terminée, et quelque peu désespéré, il appelle son ex, Armelle. Celle-ci n'est, évidemment, pas surprise de l'entendre au bout du fil puisque cela fait huit ans, depuis leur séparation, qu'il l'appelle le soir de son anniversaire. Elle lui conseille fortement de l'oublier et de rencontrer des filles. S'il n'a personne d'autre à appeler, le jeune homme décide de composer le numéro de la maison de son enfance qu'il connaît encore par coeur. Au bout du fil, un gamin qui croit avoir affaire à son tonton qui fait souvent des blagues au téléphone, qui dit s'appeler Samuel Verdi, comme lui ! Ce n'est pas possible ! Il a sûrement trop bu et hallucine... Il ne peut décemment pas discuter avec l'enfant qu'il était à 10 ans ! Et pourtant...

Adapté du roman éponyme de Cyril Massarotto, cet album nous propose un retour dans le passé... En effet, le Samuel adulte va entrer en contact, par téléphone, avec le Samuel enfant. Et ce dernier n'est pas des plus tendres en découvrant, au fil des conversations, l'adulte qu'il est devenu. Il faut dire que celui-ci mène une existence plutôt morose et banale : aucune vie amoureuse, pas d'amis (excepté ses voisins), un boulot qu'il n'aime pas particulièrement et un patron qu'il déteste. Cette confrontation entre les deux Samuel va ainsi permettre à l'adulte de faire le bilan, de se prendre en main, d'oser dire ce qu'il pense et de prendre conscience de ses rêves d'enfant oubliés ou abandonnés. Jouant sur les émotions mais aussi l'humour, Grégory Panaccione nous offre un album tendre et émouvant et questionne sur la vie qu'on souhaitait avoir enfant et celle que l'on mène adulte. Les dialogues touchants entre les deux Samuel sont d'une grande justesse. Graphiquement, les expressions sont parfaitement dépeintes, les conversations un brin poétiques et originales et les planches muettes nostalgiques.
Une belle réussite !
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