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Critique de IreneAdler


Niveau crime de masse, il est beaucoup question, à raison, de l'Allemagne nazie et du Rwanda. le Cambodge, Kampouchéa démocratique à l'époque, est souvent oublié.
Et pourtant... Presque 2 millions de morts en 4 ans (1975-1979) pour une population légèrement inférieure à 8 millions, bon score non ? En vrac : tortures et exécutions, évacuation des villes, travail forcé, famine... Personne n'est à l'abri.
Rithy Panh, 13 ans en 1975, évacué de Phnom Penh avec sa famille, survivra avec sa soeur aînée. 4de ses frères, étudiants à l'étranger y sont restés et ont également survécu. Tout le reste de la famille est mort, souvent à cause de la famine ; parfois exécuté ou de manque de soins.
Ici, il nous raconte plusieurs choses en simultané. Sa rencontre avec Duch, responsable du tristement célèbre centre de torture S21, en procès pour crime de masse. Mais cela réveille ses souvenirs de jeunesse : travail, blessures, morts, famine... Et les effets qu'elles ont sur l'homme adulte et la révolte devant un procès mal mené semble-t-il.
Eh bien, c'est horrible et nécessaire. Et encore, ce ne sont pas des descriptions détaillées de tortures (encore que certaines sont évoquées, Duch oblige)... Bien que voir sa famille mourir, frôler la mort à plusieurs reprises et voir les charniers que sont devenus les hôpitaux sont des formes de tortures également. Mais jamais une plainte ; toujours de la dignité et du courage pour survivre un jour de plus. Sans abdiquer son humanité. Survivre pour un jour avoir l'opportunité de comprendre.
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