Alienés

Et pourquoi pas ? le point de départ est très accrocheur avec son côté sensationnel, vraiment original pour le coup : le cadavre d'un astronaute américain est retrouvé atrocement éventré dans la Station spatiale internationale … au même moment que celui d'un concitoyen biologiste éviscéré 400 km plus bas dans le réseau de galeries souterraines des Arêtes de poisson à Lyon.

Pourquoi pas me laisser emporter par un scénario osé entre James Bond, Da Vinci Code, James Bond et Giacometti Ravenne, porté par l'imagination fertile d'un auteur qui parvient à additionner brillamment astrophysique et xénobiologie, GAFAM et NATU, Jésuites et Extra-Terrestres, ésotérisme et espionnage post Guerre froide ? Dans une course contre la montre de Californie au Kazakhstan en passant par Lyon et le Mexique, avec multiples ramifications spatio-temporelles ?

On sent que l'auteur s'est beaucoup amusé tout en respectant le lecteur. J'ai marché à fond pendant un peu plus de 200 pages, en mode enfoncée dans mon fauteuil à popcorn en compagnie de ce roman blockbuster qui s'assume comme du pur divertissement sans être pour autant décérébrée. Fabrice Papillon a un talent évident de vulgarisateur, même une buse en sciences comme moi n'a jamais été perdue, j'ai même l'impression d'avoir presque pigé toutes les références scientifiques évoquées avec une érudition pédago jamais pédante.

Mais j'ai tout de même quelque peu décroché vers la moitié. Je n'ai pas réussi à lire premier degré ou xième degré ( selon les besoins ). Petit à petit, les personnages principaux très caricaturaux m'ont agacée ( même si je me suis aussi marrée ) , l'aspirante commissaire Louise en mode bulldozer jurant comme un charretier, ou le beau gosse astronaute-médecin-pilote and co Ethan. Même un brin de romance entre eux n'a pas fait resurgir la midinette en moi. Au final, les invraisemblances échevelées me sautaient au visage, tout comme les multiples interventions de personnages réels ( Joe Biden, Elon Musk et même le pape François ), elles aussi un poil too much.

Bref un roman qui n'est pas vraiment ma came ou que j'ai lu sans avoir le bon état d'esprit, mais tout de même plaisant avec une résolution nette et cohérente ( bravo le titre à double lecture ) ! Je suis d'autant plus déçue d'être restée à quai que les retours critiques sont très élogieux et que j'avais adoré le premier roman de Fabrice Papillon, le Dernier Hyvver.

A bord de la Station Spatiale Internationale un astronaute américain est retrouvé éventré dans le laboratoire Colombus. Un autre américain est retrouvé dans le même état au fin fond des galeries souterraines, nommées Les Arêtes d'après leur forme, dans le coeur de Lyon.

Vous prenez un peu de Giacometti et Ravenne, un soupçon d'Alien, des flashs de l'Arme fatale, un zeste de Fast and Furious, le tout à la sauce “scientifique-technologique-ésotérique” et j'en passe et vous voilà plongés dans ce thriller hors catégorie !

Une enquêtrice lyonnaise crispante au possible qui une fois en compagnie du beau gosse passe son temps à tourner de l'oeil en le regardant tout en parcourant L.A. en long en large et en travers dans un bolide, genre visite guidée et commentée !

Des personnages caricaturaux qui frisent le ridicule et lassent rapidement, des personnalités réelles pour crédibiliser le récit mais ça a cessé de fonctionner assez rapidement pour ma part ! Trop de mélange de genres, trop d'événements et trop rapides et parfois trop bourrins !

L'intrigue est intéressante et bien menée mais littéralement noyée ! J'ai lu jusqu'au bout parce que je voulais savoir qui, quoi, pourquoi et que j'ai appris que l'auteur s'était beaucoup amusé à écrire ! L'impression qui m'en reste est celle d'un trop de tout indigeste mais heureusement ça se lit aisément !!

#Aliénés #NetGalleyFrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge PAVES 2021

J'avais déjà lu les deux premiers thrillers de Fabrice Papillon, « le dernier Hyver » et « Régression » et je les avais beaucoup aimés. J'étais donc impatiente de lire celui-ci, son petit dernier, d'autant qu'un ami qui l'avait déjà lu était enthousiaste. Donc voilà, je viens de terminer « Aliénés ». Et je suis un peu plus mitigée. L'intrigue est très originale et dans l'ensemble bien menée, mais j'avoue ne pas avoir vraiment adhéré au « style » ni à certains personnages, en particulier celui de Louise Vernay, commissaire stagiaire qui est le personnage principal. Dommage pour moi ! Mais elle m'a vraiment énervé. Son caractère tout d'abord, très caricatural et tout à fait exaspérant, borderline, n'en faisant qu'à sa tête. Et comme par hasard, même avec des comportements les plus incroyables, extravagants et inadmissibles, Louise s'en sort toujours. C'est juste improbable. On ne peut pas y croire. En tout cas, moi je n'y ai pas cru. Et puis dans un thriller, on s'attend tout de même à un certain rythme dans l'écriture et l'intrigue. Or dans « Aliénés », je me suis ennuyée par moment. J'avais l'impression de lire un guide touristique soit de Lyon, soit de la Silicon Valley etc. Un peu, c'est bien, on découvre et j'aime découvrir, mais quand trop c'est trop, là je m'impatiente et suis tentée de lire en diagonale. Ce que je ne fais jamais. Bref, ça m'a également un peu agacé. Vers la fin, le rythme s'est amélioré et accéléré, ce que j'ai apprécié. Autrement, c'est sûr que le récit est fort documenté et s'appuie sur la science et un peu l'Histoire. J'ai beaucoup aimé par contre l'originalité du propos, avec une mort suspecte dans l'ISS (station spatiale internationale), dans l'espace. Jamais lu et franchement c'est sympa. D'ailleurs, j'aurais aimé que Fabrice Papillon nous fasse passer encore plus de temps en impesanteur. Une enquête parallèle démarre à Lyon avec une mort tout aussi suspecte en sous-sol de Lyon, dans les arrêtes de poisson. Bien trouvé et passionnant. S'ensuit une course folle entre Lyon, les Etats-Unis et l'espace pour essayer de comprendre ce qui relie ces deux morts. Pour qui travaillaient réellement ces scientifiques et que viennent faire les Jésuites et le Vatican dans cette affaire ? Des personnages troubles et dangereux apparaissent dans l'intrigue comme un moine jésuite scientifique en quête d'une oeuvre absolue ou alors un astronaute anglais trop beau et lisse pour être honnête. Ce dernier, Ethan Miller, va mener une partie de l'enquête avec Louise Vernay sur le sol américain. Perso, j'ai eu beaucoup de mal à croire à ce duo improbable… Oui j'oscille entre avoir été séduite par une partie de l'histoire et de l'intrigue originales et être très sceptique pour tout une autre partie qui m'a énervé et laissé froide. A vous de vous faire votre propre opinion, les notes sur Babélio sont très bonnes pour l'instant. Chacun ses goûts !
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Un cadavre en orbite dans l'ISS, un autre enfoui dans un souterrain lyonnais. Deux Américains morts au même moment et de la même façon, intrigante. Un bon point de départ pour une histoire policière, non ? En réalité on s'est régalé des premiers chapitres. Seulement. La vie dans une station spatiale, décidément pas aussi trépidante que le laisse penser Thomas Pesquet mais drôle tout de même, racontée par un Russe bien cynique. Les débuts d'une enquête française, menée tambour battant par un genre de capitaine Marleau version canut. Elle jure comme un charretier et n'a aucun respect de la hiérarchie, elle boit, fume de la pas très légale. On a apprécié aussi la dose d'ésotérisme, le soupçon de recherches scientifiques, ce qu'il faut de questionnement sur la vie extraterrestre... Alors pourquoi on a un peu décroché au bout de quelques chapitres ? Parce que X Files on aime, parce que Dan Brown aussi, parce que Alien on adore, mais si on y ajoute James Bond et GTA V alors là ça ne va plus. Les chapitres nombreux consacrés à l'aventure américaine de la Marleau (ici appelée Louise Vernay), les course-poursuite en voiture à 4 millions de dollars, on peine à y croire. L'éternelle rivalité russo-américaine incarnée par des hommes en costard, on sature. Cela tourne trop au blockbuster. Mais où est passé le charme des débuts? La participation d'Elon Musk himself est peut-être un peu too much aussi (et nous voilà frappé d'anglicisme aigu à force d'être plongé dans cet univers, c'est malin). Quant à la romance entre l'héroïne gouailleuse et un beau-riche-intrépide spationaute alors là on capitule. Que celui qui y croit lève le doigt. Et les révélations sur l'origine de l'homme (Dieu ou ET ?) on en a déjà trop lus des comme ça.
Alors c'est dommage parce que vraiment soulignons la qualité de l'écriture très imagée de Fabrice Papillon, la langue très vivante qui colore le roman, soulignons aussi le point de départ original de l'histoire, les explications scientifiques des labos P4 et mystico-archéo-religieuses de frère Lupo. Bref, on a aimé lire du Dan Brown avec Audiard aux dialogues au début, c'était bien surprenant. le milieu nous a un peu ennuyé et la fin qui nous emmène sur un terrain différent encore (celui du complotisme et des GAFA) nous fait un peu retomber sur notre première bonne impression mais encore faut-il poursuivre jusque-là.
Merci à NetGalley de m'avoir permis la lecture d'Aliénés.

J'avais adoré le Dernier Hyver, de Fabrice Papillon (voir ma vidéo dessus), j'ai Régression dans ma PàL depuis sa sortie en poche et je l'en ai ressorti en commençant ALIENés. ALIENés, je l'ai dévoré jusqu'à la moitié, j'ai eu un passage à vide dans la seconde partie, et j'ai redévoré les dernières pages.
Nous sommes avec, d'une part, des astronautes dans l'ISS : l'un d'eux, un Américain, est retrouvé mort, complètement étripé dans son labo. Huis clos oblige, les autres astronautes se suspectent les uns les autres ; enfin, on suspecte surtout les Russes. D'autre part, sur Terre, il y a le commandant Louise Vernay, à Lyon, qui se retrouve sur une enquête assez étrange : un coups étripé a été retrouvé dans les « arêtes de poisson », de très anciens souterrains courant sous la ville. La victime est elle aussi américaine, un chercheur. Louise découvre des signes étranges près du corps.
Bientôt, Louise fera le rapprochement entre les 2 victimes : celle de l'ISS et celle des souterrains. Mais pour pouvoir enquêter, elle va devoir s'embarquer pour les États-Unis pour en savoir plus sur ce chercheur et pourquoi pas obtenir des infos sur ce qu'il s'est passé dans l'ISS.
Parallèlement, un astronaute anglais est envoyé dans la Station pour tenter de découvrir des indices sur la mort de son homologue.
On retrouve le côté scientifique et le côté mystique du Dernier Hyver et c'est ce qui m'a plongé dans ce roman haletant : y sont mêlées biologie, exobiologie, religion, réflexion sur les GAFA et autres grandes sociétés qui nous manipulent et nous surveillent.
Le souci que j'ai eu au milieu, c'est le ton du roman. Je ne l'avais pas pris pour un roman humoristique, mais petit à petit on se retrouve avec des situations tellement rocambolesques qu'on se croirait dans un scénario à la « Évolution » (vous savez, le film avec Duchovny et Julianne Moore), ce qui m'a un peu sortie de l'histoire.
Bien sûr, on nous explique pourquoi les personnages agissent de la sorte, et ça reste logique ; mais moi ça m'a clairement fait décrocher. Heureusement la fin, nettement moins extravagante, m'a ramenée dans la lecture.
Je le conseille aux amateurs et amatrices d'histoires à la X-Files et autres intrigues mêlant mystères, complots, science et manipulation !

Première découverte pour moi avec cet auteur et malheureusement c'est un rendez-vous manqué.
L'histoire pourtant commençait bien et m'a tenue en haleine un moment.
Mais j'ai ensuite un peu lâché l'histoire, prise dans un fourmillement d'informations. C'est très documenté on le sent mais la sauce n'a pas prise de mon côté ni pour l'histoire ni pour les personnes que j'ai trouvé un peu trop caricaturaux.
Peut-être devrais-je en tenter un autre de cet auteur un jour.
Livre reçu dans le cadre de l'opération masse critique merci Babelio :)

J'ai commencé ce troisième roman de Fabrice Papillon avec beaucoup d'enthousiasme car les deux précédents m'avaient tenu en haleine avec une intrigue et des personnages particulièrement originaux. L'originalité est encore au rendez-vous avec le décès par éventration (meurtre ou mort mystérieuse ?) de deux américains au même moment mais dans deux endroits radicalement opposés, la station spatiale internationale et un site archéologique souterrain à Lyon, les arêtes de poisson. L'enquête confiée au FBI, côté ISS, et à Louise Vernay, commissaire stagiaire pour la PJ de Lyon, nous entraîne sur de nombreuses pistes allant du meurtre crapuleux, passant par un éventuelle intervention extraterrestre ou encore un complot international aux nombreuses ramifications. C'est également l'occasion de découvrir l'existence de galeries souterraines à Lyon creusées prés de 2 000 ans avant notre ère, dont la forme rappelle étrangement des arêtes de poisson, sans aucun indice concernant leur raison d'être, laissant libre cours à notre imagination quant à leur utilisation. Côté ISS la mort violente d'un des leurs met à mal les relations entre les cosmonautes, la peur et la suspicion finissant par exacerber les tensions entre américains et russes.
Les agents du FBI chargés de l'enquête sont de vrais caricatures de leurs homologues ayant oeuvré durant la guerre froide alors que la policière française, commissaire malgré elle, traîne son mal être et ses problèmes existentiels qu'elle soigne par un recours immodéré au cannabis et à l'alcool durant toute la première partie du roman. Son arrivée aux États Unis pour les besoins de l'enquête déclenche une seconde partie alternant les scènes d'action dignes d'un James Bond (et toutes les incohérences qui vont avec) avec une accélération des découvertes pour aboutir à un final dans l'espace qui aura des répercussions sur notre bonne vieille terre. Toutes les réponses aux divers questionnements, y compris métaphysiques, rencontrés au fil des pages sont données à la fin avec une curieuse résonance dans l'actualité sur le « retour » de la guerre froide.
Le caractère pour le moins particulier de l'enquêtrice, taciturne, sans filtre dans ses relations sociales, commissaire qui ne s'assume pas, en fait un personnage auquel je ne me suis pas attaché malgré une certaine évolution au fil des pages et à une rencontre pour le moins improbable.
Ce roman est tout à fait différent des deux précédents, l'auteur connait parfaitement l'organisation administrative des polices françaises et américaines, des agences spatiales, au point que j'ai été gêné par les nombreux sigles et enchevêtrements de compétences qui nuisent un peu au déroulé de l'histoire qui, notamment dans sa seconde partie, prend des airs de film hollywoodien avec scènes spectaculaires, cascades et rebondissements auxquelles il ne nous a pas habituées (et que je préfère sur grand écran…).
En bref, la première partie a été un peu laborieuse, la seconde un vrai feu d'artifice (peu crédible) et le final fait la synthèse. Malgré tout, je resterai fidèle à cet auteur lors de la parution son prochain livre qui, je l'espère, sera plus proche des deux premiers…