Pas de véritable héros dans cette chronique de la fin de la monarchie de droit divin. Charles X est anachronique car il n'a pas compris que la révolution a tout changé et s'imagine pouvoir restaurer la monarchie absolue de
Louis XIV et Louis XV. Son fils le dauphin est pathétique. le maréchal de Marmont, duc de Raguse,a déjà l'étiquette de traître qui lui colle à la peau et est ruiné, c'est pourquoi il reste fidèle jusqu'au bout dans ce dernier voyage du roi et de sa famille. La dauphine, fille de
Louis XVI est hantée par les souvenirs de la révolution qu'elle ne veut pas revivre. le portait du futur Louis Philippe est aussi peu flatteur : il apparaît machiavélique, ne jouant avec l'enthousiasme révolutionnaire du peuple qu'il méprise que pour ramasser la couronne.
Chateaubriand est un brillant orateur m'a mais son influence politique est nulle. Reste Talleyrand qui joue une dernière fois son rôle de faiseur de rois. Une lecture agréable, une époque bien restituée à la manière des romans de
Françoise Chandernagor par un romancier qui connait bien les coulisses du pouvoir . Car c'est de cela qu'il est question : comment le pouvoir échappe à son détenteur et change de main, avec plus ou moins de légitimité.
Commenter  J’apprécie         210