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Critique de JLBlecteur


Un exutoire, une confession, une psychothérapie, le tout à la fois plus un cri du corps !
Mais...
Mais ce n'est pas mon exutoire, je ne suis pas prêt pour recevoir une confession, je ne suis pas psychothérapeute et les états d'âme de ce corps m'ont laissé de marbre.

Je n'aurai lu que la moitié du livre, en définitive, lassé rapidement par l'alternance de ces chapitres ou le jeune homme se livre, à la fois intimement mais aussi en pâture.

Le fond ?
Il est raconté, ailleurs, partout, le récit de ce chroniqueur/comédien qui revient sur ses relations conflictuelles avec son père qui se dit à l'agonie.
Ce fond là m'intéresse, l'autorité qui broie, qui casse, qui pèse de tout son lourd poids sur un être en devenir, en construction m'interpelle. La fragile frontière entre éducation et emprise est si facile à franchir pour qui ne fait pas attention.

L'autre fond,
je l'ai touché quand l'auteur nous fait généreusement offrande de ses pérégrinations ou hésitations sexuelles (ha, le paragraphe des morpions !!!) qui, pas une seconde, n'ont fait écho chez moi, lecteur lambda.
Ce n'est pas par pudeur de nonne, vraiment, d'autres lectures intimes ont su me toucher, mais ici, c'est par total désintérêt. Total !
Et alors ?
Il peut coucher avec qui bon lui semble, fille, garçon ou sa propre main, cela ne m'apporte rien. Rien !
De savoir son glissement progressif de l'hétérosexualité de convenance vers une homosexualité ressentie, OK, cela participe à la construction du personnage mais de là à assister avec force détails à ces diverses expériences, bof  !!

Pour ce qui est de la forme, elle m'a intéressé de façon alternative aussi, un peu comme le courant qui nous est vendu par les prises, cela dépend des secteurs.

Quand il couche avec rage les souvenirs anciens qui l'étreignent, je ressens les blessures profondes qui ont entamé l'enfant sensible qu'il était. Je compatis. Je savoure même l'écriture qui épouse parfaitement le propos.

J'ai moins prise avec ce style quand il sert les autres pages de sa vie ou il couche, tout simplement, c'est comme l'éjaculation intellectuelle de celui qui bande mou et enrage de n'en tirer le plaisir espéré.

Une Pascotmania est en route qui ne m'a pas emporté. Sûrement ai-je passé l'âge de ces emportements fulgurants qui, quelque part, masqués par les brumes du temps, me rappellent ceux des ‘nuits fauves' ou un autre jeune comédien à l'avenir prometteur (hélas) se hasardait à se raconter bien loin d'une iconographie de complaisance dont on auréole généralement les artistes promis à une gloire certaine.

Je suis venu, j'ai lu, je n'ai pas aimé.
Pour moi, cette lecture tombera rapidement dans la poussière que je n'ai pas mordue avec l'auteur.
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