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EAN : 9782234092525
240 pages
Stock (23/08/2023)
  Existe en édition audio
3.56/5   1829 notes
Résumé :
« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »
Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tra... >Voir plus
Que lire après La prochaine fois que tu mordras la poussièreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (206) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 1829 notes
Je ne comptais pas lire ce roman qui ne récolte pas que des critiques positives, mais en regardant l'émission télévisée de la Grande Librairie, j'ai progressivement succombé au magnétisme, visiblement héréditaire, de Panayotis Pascot, pour finalement tomber totalement sous le charme de l'auteur au moment où il a pris la place d'Augustin Trapenard pour conclure l'émission par un « Droit dans les yeux » particulièrement percutant, proposant un texte inédit et foncièrement émouvant sur son rapport à l'écriture.

_ « Je crois finalement que j'écris pour survivre aux moments où je n'écris pas. »

« La prochaine fois que tu mordras la poussière » est donc une autobiographie signée Panayotis Pascot, dans laquelle l'auteur raconte son coming-out difficile, sa lourde dépression, ainsi que, titre oblige, la relation compliquée qu'il entretient avec son père. Une mise à nu courageuse, sincère et parfois touchante, qui nous plonge au coeur de son intimité, de ses combats intérieures et de ses angoisses les plus profondes.

Si j'y ai retrouvé quelques belles phrases, profondes de sens et invitant à la réflexion, à l'image de celles qu'il avait partagées lors de son passage à l'émission de la Grande Librairie, je n'ai pas du tout adhéré à la forme de ce récit. Ce partage trop spontané, trop brut, trop direct s'avère au final également trop décousu. Partageant ses pensées sous forme de journal intime dépourvu de véritable fil narratif, le jeune homme balance tout en vrac, privilégiant souvent la spontanéité à la finesse.

Alors certes, cet exutoire particulièrement honnête a probablement une valeur thérapeutique importante pour l'auteur, mais j'ai eu énormément de mal à y trouver un intérêt personnel, ne sachant souvent pas trop quoi faire de ce voyeurisme un peu gratuit. Alors certes, c'est moi qui ai choisi d'ouvrir ce livre, croyant y retrouver l'esprit affûté de l'homme m'ayant séduit à la télévision, mais pas les confessions trop intimes d'un homme dont je ne savais quasiment rien avant d'entamer cette lecture. Je ne sais pas, mais lorsqu'un inconnu titille m'a curiosité lors d'une émission télévisée, le fait d'apprendre qu'il bande mou n'est pas nécessairement le genre d'information que je recherche en me jetant sur son livre. On vit quand même dans un monde bizarre, non ?

Je ne vous conseillerai donc pas vraiment cette lecture, mais je vous invite par contre d'urgence à visionner le merveilleux « Droit dans les yeux » de Panayotis Pascot qui a clôturé l'émission télévisée de la Grande Librairie le mercredi 1er novembre 2023 et que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux.
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J'ai vu ce livre chez ma tante. Ayant remarqué que je le regardais, elle me dit : « C'est un sacré navet » alors évidemment, je me suis jeté dessus ! Et je n'ai pas été déçu. Ayant mieux à faire que perdre mon temps à regarder des émissions pour adulescents ou des humoristes Tiktok, je n'avais absolument jamais entendu parler de Panathinaïkós (oui je sais, ce n'est pas son nom, mais je n'arrive pas à retenir le vrai et je trouve que le nom d'un club de foot lui correspond bien : beauf, creux, surfait) mais le 4ème de couverture m'a de suite mis dans l'ambiance : « Panayotis Pascot s'attaque d'une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu'il tisse pour composer un récit autofictionnel aussi acide qu'ultra lucide. La relation au père, l'acceptation de son homosexualité et la dépression s'enchevêtrent ici dans un violent passage à l'âge adulte. » Mais c'est que ça a l'air passionnant… J'ai jeté un oeil à un de ses spectacles et j'ai tout de suite compris: le genre de mec qui fait des blagues à un public gagné à la cause en mode "Je vais vous parler d'un truc que vous avez déjà vécu ou qui vous angoisse ou qui vous énerve, et ça va vous faire marrer je sais pas pourquoi" donc plutôt que de se faire ch... à tenter d'écrire un truc drôle ce sera des sorties du genre: "Je vais bientôt avoir 30 ans, va falloir penser à commander du Viagra, moi" - ouarf ouarf... On situe tout de suite. Ce livre de Caliméro fragile des beaux quartiers suinte tellement la prétention et l'autosatisfaction que je ne vais pas l'épargner. On va se taper 230 pages de platitudes vues 100'000 fois assénées avec pédanterie par un fils-de visiblement persuadé d'être le premier à sortir ces vérités définitives... A mon avis, il ferait mieux de lire plus, avant de songer écrire. Par où commencer ?

Peut-être par le père, qui donne finalement le récit puisque le livre est écrit parce qu'on annonce à Panathinaïkós que son père va mourir. Je vous rassure tout de suite, il ne meurt pas. Par contre, je ne vous rassure pas, le livre est bel et bien écrit… Panathinaïkós fait en effet partie de ces jeunes artistes bobos urbains aux petites vies bien rangées qui brûlent d'avoir quelque chose à dire et de le faire savoir. En effet, jusqu'ici il n'est perçu que comme simple chroniqueur et humoriste mais lui voit plus grand: Proust, Joyce, Dostoïevski... Voilà ceux qu'il imagine ses pairs: les grands écrivains, ceux qu'on admire et qu'on respecte, mais aussi les "maudits", Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, bref ceux que cite à 16 ans celui qui veut se démarquer en passant à la fois pour l'intello et pour le rebelle... Ces célèbres prédécesseurs, notre ami Panathinaïkós est de leurs, et il est ici pour nous le prouver. Problème : quand on a eu jusqu'ici une petite existence protégée et bien pépère, et qu'une fois adulte on bénéficie à plein du système d'aides à la française pour exercer son métier tranquillou dans le petit monde aseptisé des bobos parisiens fêtards, il est assez difficile de trouver quelque aspérité à laquelle se raccrocher pour exprimer un mal-être, une souffrance, une rébellion, une colère, bref, ce que tout aspirant A-rtiste bobo fantasme de pouvoir mettre en scène : un Artiste heureux, c'est antinomique, c'est un guignol, l'A-rtiste maudit, ça c'est du vrai ! Les Fleurs du Mal, Cobain, Van Gogh, toussa toussa… Voilà de quoi rêver ! D'autant qu'à la terrasse du Café de Flore l'Artiste heureux ne fait pas recette pour choper de la 1ère année du Cours Florent, par contre l'A-rtiste maudit qui traîne son spleen et son regard acéré sur le monde, ça ça marche… du coup, ce livre est avant tout une sorte d'exercice de style où Panathinaïkós le bobo favorisé va tenter de nous démontrer que derrière son image de rigolo superficiel adepte des soirées jet-set de la capitale il est en réalité un A-rtiste, un vrai, le genre torturé, dévoré des démons de la création, unique, incompris, différent, à la vie difficile, forcément malheureux et en rébellion contre lui-même… Et comme tous les aspirants maudits, Panathinaïkós se met en scène : écrire chez lui ? Non, pas de public, à quoi bon ? Certes, on pourra objecter que le vrai Artiste se soucie de l'oeuvre et pas de lui-même, mais on ne parle pas ici d'un simple Artiste mais bien d'un A-rtiste, ne l'oublions pas, donc il lui faut sortir, aller quelque part où il y a des gens pour le voir, pour faire admirer le processus de création, s'installer bien en vue avec son cahier Moleskine (très important le Moleskine….), soigner son style vestimentaire (chemise, manteau, écharpe, pourquoi pas un chapeau ?), avoir une barbe de trois jours (très important aussi la barbe de trois jours), barbe rasée de près comme il se doit chez son barbier habituel à 60 euros la séance, avoir sa place habituelle avec des serveurs qui nous connaissent et nous saluent (rien de mieux pour l'égo que de montrer aux autres clients qu'on est un habitué) avec si possible une glace dans la salle pour vérifier qu'on est bien en place, puis enfin, écrire… enfin en général on ne va pas écrire grand-chose, trop occupé qu'on est à checker sa pose dans la glace (le stylo en l'air pour avoir l'air inspiré ou sur la table pour avoir l'air ombrageux ?...) et à regarder à droite à gauche du coin de l'oeil si les gens nous regardent (« -Maman c'est qui le Monsieur avec la chemise comme dans les films sur Louis XIV ? -Ca mon fils, c'est un A-rtiste) ou s'il y a une petite étudiante de socio déjà en admiration… Un moment très drôle, et qui résume tout, c'est lorsque notre Panathinaïkós va « dans un hôtel, loin de tout, pour écrire ». Ca le fait, non ? l'A-rtiste reclus, seul avec son art, loin des distractions et des turpitudes, Hemingway en son Cuba, toussa, toussa… Il explique direct derrière que son problème c'est que ça fait des jours qu'il discute avec une pouff sur les réseaux et qu'elle le chauffe, là elle vient de lui dire « baise-moi comme une chienne » du coup il hésite à rentrer pour la baiser, ce qu'il fera d'ailleurs, et en courant, la queue sur le nombril (non non, pas entre les jambes)... sans conclure toutefois (gros fail). Alors déjà, on voit la puissance sublime des ambitions artistiques de notre A-rtiste pour qui l'écriture est « toute sa vie » (je cite) puisqu'il suffit qu'une petite dinde facile remue son cul à distance pour qu'il les abandonne derechef, mais surtout, il faudrait peut-être lui expliquer que « loin de tout » ça ne veut pas dire « physiquement éloigné mais passant sa journée sur internet à chatter avec ses potes entre deux séries Netflix, l'actualité sur BFMTV, un peu de gaming, chauffer sur Tinder et un bon porno gay, comme à la maison! ». Encore une fois, tout dans l'apparence (l'êxil créâteûr de l'A-rtiste) rien dans la réalité (l'Art, ou l'oeuvre): Panathinaïkós est un pathétique poseur. Mais bon, à force de faire semblant il finit quand même par pondre quelque chose, et pour son minum opus, il va commencer par son père.

Et là déjà, ça commence mal. La relation au père… Quand on veut se démonter unique et torturé, il est bon de commencer par un sujet moins bateau. Ou alors il faut s'appeler Hervé Bazin et avoir quelque chose à raconter. Quel jeune n'a pas une relation un peu difficile avec ses parents ? Quel ado ? On rappelle que Panathinaïkós a écrit ce livre à 24 an. A cet âge-là on en est encore généralement à considérer que nos parents sont des dinosaures ne comprenant rien à la vie et qu'on n'a rien en commun avec eux, que notre génération va tout changer, qu'on est différents... Après, en prenant de l'âge, eh bien on se rend compte d'une chose: eux aussi pensaient la même chose des leurs à notre âge. Bref je disgresse, mais le fait est qu'ici Panathinaïkós nous parle de son père et n'en dit en réalité que du… bien. Il en ressort en effet le genre de chic type qui aide toujours tout le monde, qui milite pour des causes, qui cherche à lier une bonne relation avec ses fils, qui cherche à les voir, qui ne prend pas mal le choix de carrière de son fils, ni même son homosexualité, que les gens trouvent « fantastique » … Alors pourquoi Diable Panathinaïkós veut-il le tuer (oui, Panathinaïkós est culturé, il a entendu parler du concept d'Oedipe, attention…) ? Il tente maladroitement de nous faire croire que la relation était abusive, qu'elle l'a détruit, qu'il souuuufre, par exemple il nous explique sur trois pages que son père, démiurge autoritaire à la maison, lui imposait parfois de finir son bol de lait (je m'étonne que la protection de l'enfance n'ait pas été alertée ?...) mais dans le même temps va le week-end voir ses parents, vient écrire chez eux, passe les fêtes en famille…. Heu, je connais des gens qui ont de vrais problèmes avec leurs parents : eh bien ils ne se sont pas parlés depuis 20 ans ! Ils ne vont pas les voir le week-end et s'y installer pendant une semaine pour faire leur travail ! Panathinaïkós se ridiculise ici à essayer de s'inventer une relation destructrice ayant saboté sa vie pour nous faire croire qu'il porte en lui une terrible blessure (bien aidé en cela par une psy altruiste lui confirmant qu'il est en effet un cas grave et que pour soigner ceci pas d'autre choix que de prendre avec elle 5 ans de séances hebdomadaires à 100 euros de l'heure…) quand tout ce qu'il nous raconte va exactement dans le sens opposé, d'autant qu'il est utile de préciser qu'il doit majoritairement sa carrière à son père, ou plus exactement à son carnet d'adresses !!... Mais bon, la relation au père, grand cliché de la haine de soi et des autres, il fallait bien qu'il le tente

Sentant peut-être malgré tout qu'il n'est pas crédible, notre Panathinaïkós va cependant très vite embrayer sur le vrai sujet de ce récit : son homosexualité. Car oui, c'est en réalité de ça que Panathinaïkós veut nous parler, et c'est surtout de ça qu'il tire sa certitude d'être différent, ce qui encore une fois en dit long : beaucoup de gens sont homos, il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire, et certainement pas de quoi en tirer des prétentions à être unique et intéressant…. Et pourtant pour Panathinaïkós c'est son Graal, son ticket d'admission au Gotha des gens différents qui ont des choses à dire et des messages faire passer, le tout à grands renforts de détails scabreux pour à la fois noircir des pages, à la fois nous montrer qu'il est libre-penseur hors de conventions, et à la fois en tirer des vérités vraies tout à fait véridiques. Car il faut aussi préciser une chose : Panathinaïkós est un obsédé sexuel. Il ne parle que de ça, partout, sur tous les sujets. Mais là aussi, parler de cul est la signature de ces petits bobos parisiens bien proprets qui se croient très spéciaux à passer leurs soirées dans un bar à draguer lourdement de l'étudiante en Lettres avec des formules du genre "Tu aimes les animaux? Tu veux dire que tu es une chienne?" ou en leur disant qu'ils pourront la faire venir sur un tournage où jouera une star quelconque (rarement vrai, mais très efficace pour pécho). Certains écrivent avec la tête, d'autres avec le coeur, d'autres encore avec les pieds, Panathinaïkós lui écrit avec le cul: « jusqu'à mes quatorze ans, en gros jusqu'à ce que je comprenne comment on se branle », « j'aime le feu, quand j'étais petit, je me suis déjà branlé face au feu de cheminée », etc, la survenance permanente du truc là où ça n‘a rien à faire. Il FAUT qu'il mette du cul à toutes les pages, il le DOIT, c'est sa façon de montrer qu'il n'a peur de rien, qu'il s'auto-détruit, qu'il explore les interdits, mettez ce que vous voulez… Alors, tout ça doit sans doute plaire aux abonnés de Têtu, qui liront ce livre d'une main, mais pour les autres... On note aussi cette scène lumineuse où l'amant de Panathinaïkós lui rase les fesses sous la douche (!) et on a droit à ce dialogue proustien : « - Je vois que tu stresses. – Tu vois pas ma tête, comment tu vois que je stresse ? – Ton anus – Hein ? – Ton anus se ferme quand tu as peur (…) Tu lisais plus facilement mon anus que ma tête. Et là j'ai senti que tu regardais mon anus dans les yeux. » Bref, il y'en a des pages et des pages. Certains diront qu'il est courageux. Non, il est dans l'exhib, c'est tout. Ça l'excite de nous raconter. Il croit choquer le bourgeois dont il pense de façon amusante ne pas être l'exemple-type. Désolé mon gars, mais comme pour les couplets sur les parents, la baise c'est du commun et du banal, essaies encore, c'est bien mince.

Au passage, Panathinaïkós prend aussi bien soin de nous faire comprendre qu'il est un tombeur, qui pourrait baiser toutes les filles du monde (enfin, à condition de les rencontrer sur des sites internet, endroit où il passe manifestement pas mal de temps à se branler sur les photos en fantasmant des relations, parce que dans la vraie vie les filles ça lui fait visiblement un peu peur) mais il est homo alors forcément, il n'en baise plus…. Pour les dames qui me liraient, retenez ceci : quand un homme vous parle de ses exploits en la matière vous pouvez dans 90% des cas considérer que : 50% est totalement inventé ; 25% très exagéré ; 15% embelli ; 10% vrai. Mais ici ce qui est étonnant c'est cette volonté manifeste de passer pour un grand séducteur hétéro alors qu'il se revendique homo. Mais une fois le livre terminé on comprend mieux : c'est n'est qu'une petite coquetterie de plus au service de l'ego boursouflé de notre jeune A-rtiste qui tout en tentant à tout va de nous faire croire qu'il doute et qu'il ne s'aime pas brûle en fait d'admiration pour son propre génie. Certes, il doute, mais il ne doute pas de lui : il doute du fait que les AUTRES soient assez intelligents et sensibles pour lui donner ce qui lui revient de droit : le respect, l'admiration, la célébrité, la postérité… Il se définit lui-même plusieurs fois comme un génie avant de nous dire que la minute suivante il se pense une merde…. Comme il le dit dans une sublime mise en abîme: "J'oscille entre être très fier de mon pénis, vouloir le montrer au monde entier, et le trouver ridicule". Touchant, non? Mais là aussi, on est dans le très commun, sauf que dans le cas de Panathinaïkós on sent que lorsqu'il se prétend le dernier des derniers il n'en croit pas un mot : il le reconnaît d'ailleurs lui-même modestement: "Parfois je suis fatigué de devoir prouver que je suis un génie" mais il veut avant tout qu'on le plaigne, un grand classique, alors qu'en réalité il se demande surtout quand est-ce qu'on va enfin le proposer pour le Nobel ! Désolé mon Panathinaïkós , mais ce n'est pas avec ce livre que ça va se faire. On me dira alors que les critiques adorent, que c'est une date majeure de l'histoire littéraire selon les avis vus à la télé…. Quels critiques ? N'oublions pas que Panathinaïkós est un fils de, dont le père, lui-même écrivain, chevalier des Arts et des Lettres, ancien politicien, très bien introduit dans toute la société artistico-bobo parisienne, lui a ouvert toutes les portes qu'il fallait pour le faire publier, et l'a sans doute bien recommandé auprès de ses amis critiques... Les copains branchouilles des plateaux télés ? Soyons sérieux : 95% de ceux qui adorent ne l'ont jamais lu, et ceux qui l'ont fait ne peuvent pas critiquer : comprenez-vous ce que c'est que d'évoluer dans le petit monde fermé artiste/audiovisuel/PAF parisien ? Tout le monde se connaît, tout le monde a besoin de tout le monde. Vous critiquez un collègue aujourd'hui ? Que va-t-il faire demain, à votre avis, quand sera venu le temps de juger de votre travail ? J'ai un ami acteur à Paris quelle note croyez-vous qu'il mette à ses copains sur BilletReduc quand il commente leur spectacle ? Donc, entre amis, on se soutient, on s'acclame, pas le choix. le public ? On devine que le public de Panathinaïkós chasse de race… Ça doit sentir bon l'incompris, le torturé, le pseudo-A-rtiste dans le lectorat, qui s'y reconnaît et se congratule de s'y reconnaître.

Enfin il nous parle de sa dépression…. Mouais, bon, croit-il vraiment que seuls les A-rtistes sont en dépression ? Alors, il est vrai que le type qui bosse, qui se lève à 5h pour aller faire éboueur et nourrir ses trois enfants il n'a pas trop le temps de déprimer. le mec de l'audiovisuel dopé aux subventions a visiblement plus de temps pour y penser, c'est d'ailleurs étonnant de constater que c'est toujours dans certains milieux très privilégiés qu'on le plus de temps pour se plaindre…. Aurait-on trop de temps libre ? Mais je m'égare. Un moment amusant est quand même son escapade au Liban pour... soigner sa dépression. Partir en vacances au Moyen-Orient, contraint et forcé (ordre de sa psy, paraît-il, qui voit en lui le cas dépressif du niveau le plus grave, mais pour 1000 euros la séance cette fois) afin d'échapper au spleen terrible de sa vie difficile en ville (comme si un vrai cas lourd dépressif pouvait prendre un avion et crapahuter dans l'arrière-pays libanais! A-t-il seulement rencontré une fois un dépressif lourd?), et on est censé, encore, le plaindre! C'est merveilleux, ça doit leur faire bien plaisir à tous ces sans-grades qui n'ont pas les moyens de partir, eux, même pour se faire plaisir. Se rend-il seulement compte du degré de déconnexion et de boboïtude absolue de cette séquence?... Et je mets ma main à couper qu'il doit avoir dans le même temps des opinions exprimées bien à gauche, le genre à soutenir très vocalement les gilets jaunes avec qui il se sent en phase et dans le même combat.... Réalise-t-il qu'il incarne tout ce qu'ils conspuent? Je suis 100% convaincu que non. Déconnexion qu'on vous dit...

Un truc magique aussi c'est la conclusion. Son père, c'est un type droit dans ses bottes qui lui dit de ne jamais baisser les yeux, le genre syndicaliste militant qui ne se couche devant personne. du coup, il a inculqué ça à son fils qui le dit avec une poésie merveilleuse et tout ce talent brut dont il fait preuve au cours de son récit : « Son rapport au monde c'est le combat. Ne pas céder, ne pas plier, ne pas se pencher. Pour ne pas se faire enculer » ce qui explique au final que notre ami Panathinaïkós ne soit pas un passif-anal. Je ne déconne pas : comme il le dit lui-même à un amant de passage « Ah, mais moi, je me fais pas baiser ». Oui mais finalement que se passe-t-il ? Il tombe amoureux et là, il faut lire comment il parle de l'amour, là encore, une poésie, un talent… « Moi j'aimerais être tout le temps collé à lui, je pourrais lécher sa sueur pendant des heures, même son haleine quand il est malade ne me dérange pas, même l'odeur de sa pisse après un passage aux toilettes ne me dérange pas ». Ah, mon Panathinaïkós, que c'est beau, si romantique, dommage que ta pudeur t'empêche de nous raconter les fois où tu t'enfermes dans les toilettes après la grosse commission de ton amoureux, et là, fenêtre et porte calfeutrées, tu t'enivre de ton amour… Faut dire aussi que l'auteur est obsédé par la sueur, il en parle tout le temps, la lèche, la hume, la boit, bref. Mais donc, il tombe amoureux, ils vont se marier, et alors « je voulais qu'il me fasse l'amour, je voulais
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Un exutoire, une confession, une psychothérapie, le tout à la fois plus un cri du corps !
Mais...
Mais ce n'est pas mon exutoire, je ne suis pas prêt pour recevoir une confession, je ne suis pas psychothérapeute et les états d'âme de ce corps m'ont laissé de marbre.

Je n'aurai lu que la moitié du livre, en définitive, lassé rapidement par l'alternance de ces chapitres ou le jeune homme se livre, à la fois intimement mais aussi en pâture.

Le fond ?
Il est raconté, ailleurs, partout, le récit de ce chroniqueur/comédien qui revient sur ses relations conflictuelles avec son père qui se dit à l'agonie.
Ce fond là m'intéresse, l'autorité qui broie, qui casse, qui pèse de tout son lourd poids sur un être en devenir, en construction m'interpelle. La fragile frontière entre éducation et emprise est si facile à franchir pour qui ne fait pas attention.

L'autre fond,
je l'ai touché quand l'auteur nous fait généreusement offrande de ses pérégrinations ou hésitations sexuelles (ha, le paragraphe des morpions !!!) qui, pas une seconde, n'ont fait écho chez moi, lecteur lambda.
Ce n'est pas par pudeur de nonne, vraiment, d'autres lectures intimes ont su me toucher, mais ici, c'est par total désintérêt. Total !
Et alors ?
Il peut coucher avec qui bon lui semble, fille, garçon ou sa propre main, cela ne m'apporte rien. Rien !
De savoir son glissement progressif de l'hétérosexualité de convenance vers une homosexualité ressentie, OK, cela participe à la construction du personnage mais de là à assister avec force détails à ces diverses expériences, bof  !!

Pour ce qui est de la forme, elle m'a intéressé de façon alternative aussi, un peu comme le courant qui nous est vendu par les prises, cela dépend des secteurs.

Quand il couche avec rage les souvenirs anciens qui l'étreignent, je ressens les blessures profondes qui ont entamé l'enfant sensible qu'il était. Je compatis. Je savoure même l'écriture qui épouse parfaitement le propos.

J'ai moins prise avec ce style quand il sert les autres pages de sa vie ou il couche, tout simplement, c'est comme l'éjaculation intellectuelle de celui qui bande mou et enrage de n'en tirer le plaisir espéré.

Une Pascotmania est en route qui ne m'a pas emporté. Sûrement ai-je passé l'âge de ces emportements fulgurants qui, quelque part, masqués par les brumes du temps, me rappellent ceux des ‘nuits fauves' ou un autre jeune comédien à l'avenir prometteur (hélas) se hasardait à se raconter bien loin d'une iconographie de complaisance dont on auréole généralement les artistes promis à une gloire certaine.

Je suis venu, j'ai lu, je n'ai pas aimé.
Pour moi, cette lecture tombera rapidement dans la poussière que je n'ai pas mordue avec l'auteur.
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Le jour où son père lui apprend qu'il va mourir bientôt, Panayotis Pascot, jeune chroniqueur et humoriste, décide de se mettre à écrire. Il est temps pour lui de tout déballer, de se vider, de cracher ces mots qu'il retient en lui depuis trop longtemps. Il écrit alors sur les relations compliquées qu'il entretient avec ce père justement, sur la très difficile acceptation de son homosexualité et sur la profonde dépression qu'il a traversée.

Dans « La prochaine fois que tu mordras la poussière », Panayotis Pascot partage avec son lecteur un récit très personnel, voire impudique. Dans ses confessions intimes, le jeune homme de 25 ans déballe sa toute jeune vie, un peu en vrac, de manière urgente et tranchante. le point d'origine de ce récit, c'est donc son père. Un père taiseux et dominant, à la vision ancienne de ce que doit être un homme : ne pas pleurer, ne pas montrer ses faiblesses.
Une masculinité toxique mal vécue par un Panayotis enfant, très sensible, qui a peur que ses parents meurent la nuit et qui plus tard, adolescent, mettra très longtemps à comprendre qu'il aime les hommes. Car non, chez lui, un homme aime une femme, un point c'est tout. C'est ensuite la culpabilité et la honte qui domineront ses relations sentimentales et sexuelles.
Comme tous les hyper sensibles, Panayotis Pascot a beaucoup de mal à exprimer ses émotions et à s'ouvrir aux autres. Et la dépression « mélancolique », comme dit son médecin, est là. Longue, usante, minante, paranoïaque, insidieuse, dangereuse. Mortelle.

C'est un texte plein de souffrance et de non-dits mais aussi un témoignage touchant, poétique, drôle sur la vie de ce jeune chroniqueur qui en fin de compte, pourrait ressembler à celles de beaucoup d'autres jeunes adultes. Car à travers ce récit hautement intime se dévoile aussi le portrait d'une génération mal dans sa peau. Relations avec les parents, sexualité, dépression... ça, malheureusement, ce n'est pas nouveau, c'est universel aujourd'hui.

Enfin, un mot sur le style, décousu certes, mais qui nous offre de beaux moments d ‘émotion comme cette façon d'appeler ses compagnons « Le Bonheur » ou « La vie ». Cela permet tout de suite de cerner ce jeune homme qui, à travers ses compagnons, entrevoit justement un bonheur ou une vie qu'il aimerait atteindre.

Le lecteur adhérera ou pas à ce récit cathartique. On peut rester spectateur ou être touché, difficile à dire. Pour ma part, Panayotis Pascot m'a touchée par son courage de se mettre ainsi à nu et de dévoiler toute sa fragilité.
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En refermant le livre, j'ai repensé à la phrase que Panayotis avait mise sur Instagram lorsqu'il avait reçu les épreuves non corrigées et que le livre s'apprêtait à être publié quelques semaines plus tard « il ne sera plus à moi ». Et effectivement, j'ai pensé à cette autobiographie, dont certains fragments me resteront et qui se distilleront et infuseront de manière plus ou moins prononcée en chacun des lecteurs.lectrices.

Pour ma part, j'en garde un souvenir mitigé.

Des points positifs, il y en a. Déjà, quel courage, se mettre à nu, se livrer, faire don d'une partie de soi, de ses souvenirs. C'est un récit qu'on parcourt d'une traite, le souffle un peu coupé. J'ai commencé à lire et n'ai pas pu m'arrêter avant d'avoir terminé. Il est simple à la lecture. Il est touchant. Il est drôle aussi parfois, même si les sujets abordés ne le sont pas. Il a quelque chose de brut, de spontané qui émeut profondément. Sa plume sincère, parfois vulgaire même, donne le vertige. Il écrit comme il pense.

Toutefois, je n'ai pas été conquise. Cette spontanéité lui donne des allures de journal intime, avec lequel j'ai toujours eu du mal. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, au contraire, ni même que je n'ai pas apprécié. Mais je ressens toujours un certain malaise à être placée dans cette position de spectatrice, se délectant de ce voyeurisme. En plus de cela, ce côté spontané, ces pensées intimes couchées sur un papier ne rendent pas les propos soignés. J'ai souligné certaines phrases que j'ai aimées, qui m'ont parlées mais je ne peux pas dire qu'il s'agisse d'une belle oeuvre littéraire. Sans doute n'était-ce pas le but mais je n'ai pu m'empêcher de me demander, si ce manuscrit n'avait pas été écrit par Panayotis Pascot, aurait-il été publié ? L'aurais-je lu ?

Je comprends Payanotis Pascot quand il dit que ce livre a été douloureux à pondre. Il y aborde l'acceptation de son homosexualité, la santé mentale sous le prisme de sa dépression et surtout sa relation avec son père. Ces sujets me parlent indéniablement et sa manière de les traiter, aussi tranchante que lucide, m'a profondément émue. Ses combats intérieurs, sa vulnérabilité et sensibilité sont extrêmement bien décrits. On ressent beaucoup de tendresse et de compassion pour ce jeune homme extrêmement mature et authentique.

In fine, je referme le livre en ne sachant pas vraiment quel était le but recherché par son auteur, s'il devait y en avoir un, mais avec l'espoir sincère qu'il lui aura permis d'expier.
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critiques presse (10)
Culturebox
10 octobre 2023
Entre humour et mélancolie, Panayotis Pascot livre un récit autobiographique poignant, miroir d’une génération.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaPresse
09 octobre 2023
Un fulgurant rite de passage à l’âge adulte empreint de lucidité et d’humour.
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LeFigaro
05 octobre 2023
Un gueuloir, un journal intime dans lequel l’auteur a la plume nerveuse, les mots parfois crus pour parler de l’homosexualité et de la dépression. Il est question d’amour, de la difficulté d’aimer et de s’aimer.
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Elle
04 octobre 2023
Dans ce récit autobiographique, le jeune homme se confie sur sa dépression, la découverte et l’acceptation de son homosexualité, son rapport à son père, la difficulté à entrer dans l’âge adulte et interroge tout au long de son texte la notion de masculinité.
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Liberation
03 octobre 2023
On le lit comme dans le journal d’un garçon d’aujourd’hui et on a le sentiment de mieux le connaître à la fin.
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Bibliobs
21 septembre 2023
Panayotis Pascot publie son premier livre, qui fait un malheur, récit d’une crise existentielle loin de l’image d’humoriste qu’on lui connaissait.
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SudOuestPresse
15 septembre 2023
Le premier roman de Panayotis Pascot, « La prochaine fois que tu mordras la poussière », n’est pas une œuvre inoubliable, mais une détonation de l’époque.
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Telerama
05 septembre 2023
Dans ce témoignage écrit à cœur ouvert, introspectif, cru, sincère, sans pathos, Panayotis Pascot se livre plus frontalement que sur scène.
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Elle
01 septembre 2023
Un récit incisif et attachant, dont le sous-titre pourrait être « Recherche sérotonine désespérément ».
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LesEchos
29 août 2023
Cash et pudique à la fois, un premier livre émouvant qui fait apprécier l'homme autant que l'artiste.
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Citations et extraits (161) Voir plus Ajouter une citation
Je suis pas doué pour les sensations. Enfin j’ai fait ma tambouille depuis quelques années pour réussir à ressentir des choses par moments.
J'envoie des phrases aux gens, eux ressentent et je m'adapte à ce qu'ils ressentent, je les copie.
J'envoie, ça rebondit, je rattrape.
C'est pas non plus comme chez les psychopathes, j'ai pas un grand rien à l'intérieur, j'ai jamais eu envie de découper un chat non plus.
Je ressens au fond, dans le bide, juste je fais pas confiance donc je fais pas remonter les infos au cerveau, ou au cœur, moins loin.
C'est plus comme une distance neutre, voilà.
Un pas de côté. Je marche à côté de la vie. Je vois les sensations mais j'ai le bras trop court pour les attraper. Ou peut-être que j'ai peur que ce soient elles qui m'attrapent.
Rien ne me pénètre réellement. Je ne me suis jamais senti pénétré par quelqu'un. Je ne parle pas de sodomie, je parle d'âme, de cœur.
Je ne l'ouvre jamais vraiment à qui ou quoi que ce soit.
Pai toujours eu ce problème avec les autres, mais maintenant ça le fait aussi avec moi. Même de l'intérieur ça ne rentre plus. Je n'arrive plus à me pénétrer moi-même. À me faire confiance sur une sensation, à l'écouter, à ajuster ma température sur la température de cette sensation.
J'aimerais prendre des décisions sur des ressentis, j'aimerais me faire tellement confiance au point de me lever et de quitter un dîner en gueulant, sur un coup de tête, parce que je suis pas d'accord ou parce que j'en peux plus. Un effet dramatique que j'ai toujours admiré. Mais non, je reste et j'encaisse avec distance car, au final, rien ne rentre.
Si tu colles ton doigt sur un miroir, le doigt en réflexion ne touchera jamais ton vrai doigt.
Tu peux regarder de plus près, il y aura toujours un tout petit écart, un millimètre d'écart. Peut-être que c'est ça, que j'ai toujours un millimètre d'écart, que tout me frôle, passe tout près mais ne me touche jamais.
Je tiens ça de lui. Évidemment c'est une protection et il faut apprendre à ses enfants à se protéger aussi. Lui résiste face à la pénétration.
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Quand les hérissons naissent, leurs pics sont mous au début. Leur défense n'est pas au point, ils sont fragiles. Ils durcissent assez lentement et leur premier hiver peut leur être fatal à cause de l'hibernation. S'ils se collent à leurs proches, ils se feront piquer et mourront d'infection. Et s'ils se mettent trop loin, ils mourront de froid. La survie du jeune hérisson va dépendre de sa capacité à trouver la
bonne distance. C'est ce que je cherche depuis qu'il m'a dit qu'il allait mourir, la bonne distance. Jusqu'à mes quatorze ans, j'étais trop proche de lui, je voulais être lui, et ça m'a piqué bien salement. Et puis j'ai tout coupé, je m'en foutais totalement, et dès que j'ai quitté la maison pour Paris j'ai décidé de ne plus prendre de nouvelles. J'ai eu froid. Maintenant qu'il a jeté cette carte fatale du Je vais bientôt crever, je me rapproche, avec précaution, je sais qu'il me pique, il faut que je trouve cette bonne distance, vite, avant qu'il ne meure.
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Je traîne au lit, fixe le plafond, il fait froid. Je suis fier et frustré, dans cet ordre. Je me lève. J'y pense. Je mange, et j'y pense. Je n'arrive pas à travailler. Le soir, je prends un bain, encore. Je mets "Ivy", encore. Et je m'imagine le revoir. J'ai honte. Pas honte d'avoir fait. Honte d'avoir mal fait. De ne pas avoir pu totalement profiter. Je pense à toutes ces années avec les filles où je voulais faire croire aux autres que pour moi c'était pareil. Je plonge la tête sous l'eau. Je me dis que la découverte de sa sexualité ça passe pas par le sexe comme on le pense, mais par le cœur.
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Je mesure 1m79.
Un jour une fille m'a dit qu'elle pouvait me faire confiance juste parce que je lui ai donné ma taille, elle a dit N'importe quel mec aurait rajouté un centimètre pour faire le mètre quatre-vingts, pas toi. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'en réalité, je fais 1m78.
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Enfant, je t'en voulais de ne pas dire, de ne pas faire. Adulte, je comprends enfin que tu ne sais juste pas dire, tu ne sais juste pas faire. Je suis condamné par l'espoir. Celui d'une résolution, pour nous deux, la promesse que l'hiver glacial qu'en notre relation laissera place à un printemps, pas même un été. Je demande juste un bourgeon. Un peu de verdure. Un petit quelque chose.
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Vidéo de Panayotis Pascot
Extrait du livre audio « La prochaine fois que tu mordras la poussière » de Panayotis Pascot lu par Gabriel Bismuth-Bienaimé. Parution numérique le 22 novembre 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/la-prochaine-fois-que-tu-mordras-la-poussiere-9791035415877/
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