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Critique de Unhomosapiens


Toujours très difficile, l'art de Pasolini, que ce soit sa littérature, ou son cinéma. Difficile de l'apprécier sans connaitre un tant soit peu son attachement au marxisme dans le contexte de l'Italie des années 50 et 60. Beaucoup de violence en Italie à cette époque, prise en étau entre l'URSS et la CIA.
La poésie de Pasolini est donc très politique. Il ne cesse de revenir à son ideal marxiste. Il nous rattache sans arrêt a la réalite de l'individu manipulé par une société qui le deshumanise. C'est un message auquel j'adhere complètement et qui se révèle d'une actualité brûlante. Pour autant, la description des jeunes désoeuvrés qui emaille son oeuvre, littéraire et cinématographique finit par m'agacer : On ressent a chaque ligne son attirance homosexuelle pesante. En tant que lecteur, cela m'intéresse peu.
Par ailleurs, il se pose bien souvent en victime, en incompris, notamment au cours de ses interviews qu'il relate un peu trop longuement à mon goût.
D'ailleurs, comment aurait-il pu être compris ? Il ne le serait pas plus aujourd'hui. Je ne peux m'empêcher de revenir à son cinéma et plus précisemment à son dernier film " Salo ou les 120 jours de sodome" ou sa re-interprêtation de Sade n'est qu'une immense et profonde critique du capitalisme qui transforme les individus en objets, pour le plaisir d'un petit nombre. Pasolini, c'est avant tout cela : mettre l'individu au premier plan pour ce qu'il est, avec amour et respect. C'est ce qui ressort de ce recueil "poesies en forme de rose".
Donc une poésie assez hermétique mais absolument nécessaire.
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